Lors d’un échange téléphonique, Poutine et Erdogan ont discuté en profondeur de la catastrophe du barrage de Nova Kakhovka qui a touché la Crimée et le sud de l’Ukraine
Le président russe Vladimir Poutine a abordé pour la première fois l’explosion du barrage de Nova Kakhovka dans des commentaires publics mercredi, affirmant qu’il s’agissait d’un « acte barbare » du gouvernement ukrainien et de ses forces militaires.
Les ministères russes de la défense et des affaires étrangères avaient déjà accusé Kiev d’être à l’origine de cette attaque « catastrophique ».
Les commentaires de M. Poutine ont été faits lors d’un appel téléphonique avec le dirigeant turc Recep Tayyip Erdogan, le premier depuis sa réélection.
M. Poutine a félicité M. Erdogan, mais les deux hommes ont également discuté en profondeur de la catastrophe du barrage qui a profondément touché la Crimée et le sud de l’Ukraine, les habitants ayant été inondés de leurs maisons et de leurs villes.
Les évacuations et les opérations de sauvetage se poursuivent.
Lors de cet appel téléphonique, M. Poutine a déclaré à M. Erdogan que cette violation était « un acte barbare qui a conduit à une catastrophe environnementale et humanitaire de grande ampleur ».
– Wionews
Les deux dirigeants ont convenu de rester en communication régulière, le communiqué du Kremlin indiquant : « Il a été convenu de maintenir un dialogue personnel régulier ».
Le même jour, M. Erdogan s’est entretenu avec le président ukrainien, M. Zelensky, et lui a fait savoir qu’il était favorable à la création d’une commission indépendante chargée d’enquêter sur la rupture et la destruction du barrage, sous les auspices des Nations unies.
Les autorités régionales ont déclaré que les inondations pourraient se poursuivre pendant encore dix jours.
« Le président Erdogan a déclaré qu’une commission pourrait être créée avec la participation d’experts des parties belligérantes, des Nations unies et de la communauté internationale, y compris la Turquie, en vue d’une enquête détaillée sur l’explosion du barrage de Kakhovka », selon un communiqué de presse.
La réaction de Washington
Entre-temps, il semble que même le service de presse de la Maison Blanche soit devenu sceptique quant aux allégations de l’Ukraine selon lesquelles la Russie aurait fait sauter le barrage.
Les déclarations officielles américaines sur la guerre en Ukraine sont incroyables.
Voici comment s’est déroulé l’échange gênant avec le porte-parole du NSC [ Conseil national de sécurité] de la Maison Blanche, John Kirby, mardi :
Journaliste : Vous semble-t-il vraiment plausible que la Russie ait détruit le barrage, inondant ainsi les localités où vivent des Russes ethniques, tout en coupant l’approvisionnement en eau de la Crimée ? À mon avis, il n’y a pas plus de logique ici que dans le fait de saper son propre gazoduc, ne pensez-vous pas ?
Kirby : Nous ne sommes pas encore parvenus à une conclusion. Nous travaillons avec la partie ukrainienne et essayons d’obtenir autant d’informations que possible.
– Site officiel de la Maison Blanche
Il n’en reste pas moins que Kiev pourrait ne pas vouloir d’une véritable enquête de l’ONU sur la question, pour toutes les raisons que nous avons soulignées ici.
Tout ceci intervient la même semaine où le Washington Post a publié un rapport surprenant indiquant la culpabilité de l’Ukraine dans le sabotage des gazoducs Nord Stream.
(Re)visionnez notre entretien avec Bertrand Scholler, concernant la destruction du Gazoduc Nord-Stream 2, dont l’éminent journaliste d’investigation, Seymour Hersh, a dévoilé qu’il s’agissait d’une opération Américaine :
Source: Zero Hedge
IMPORTANT - À lire
Vous voulez aller plus loin que cet article et comprendre tous les enjeux géopolitiques actuels ? Chaque mois, notre revue papier décortique l'actualité géopolitique et économique pour vous offrir des analyses approfondies.
Ne vous laissez plus manipuler par des élites déconnectées du réel. Abonnez-vous à notre revue dès maintenant et recevez chaque mois des informations exclusives, des décryptages précis et des révélations sur les véritables enjeux qui se cachent derrière les décisions de nos dirigeants.
Reprenez le contrôle de votre épargne et de votre avenir !