Les partisans démocrates tapent du poing contre Bolsonaro
Un certain nombre de législateurs démocrates sont scandalisés par le fait que l’ancien président brésilien d’extrême droite, Jair Bolsonaro, réside confortablement en Floride depuis le mois dernier, alors que la violence s’est abattue sur la capitale brésilienne au cours du week-end, ses partisans, qui se comptent par dizaines de milliers, ayant pris d’assaut les bâtiments gouvernementaux.
Ceci alors que des informations émergentes lundi indiquent qu’il a été admis dans un hôpital d’Orlando, selon des sources médiatiques brésiliennes :
Jair Bolsonaro vient d’être admis à AdventHealth Celebration, un hôpital de 220 lits situé à l’extérieur d’Orlando, en Floride. Il affirme souffrir de graves douleurs abdominales. Depuis l’opération qu’il a subie après le coup de couteau de 2018, Bolsonaro a été hospitalisé à plusieurs reprises en raison de douleurs abdominales. La plus récente a eu lieu en novembre, lorsqu’il a été admis à l’hôpital des forces armées, à Brasília. En janvier et mars de l’année dernière, l’ancien président a également été affecté par le même problème.
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Orlando Sentinel via AP : L’ancien président brésilien Jair Bolsonaro,
au centre, rencontre des partisans à l’extérieur d’une maison de vacances
où il séjourne près d’Orlando, en Floride.
L’agence Reuters a rapporté dimanche dernier que « la menace la plus immédiate pour Bolsonaro viendrait de l’annulation de son visa américain », ce qui l’obligerait à quitter la sécurité des États-Unis, à un moment où le chaos grandit à Brasilia et où les responsables pro-Lula le qualifient, lui et ses partisans, de « terroristes ».
« Un responsable consulaire américain, s’exprimant sous couvert d’anonymat, a déclaré que Bolsonaro était presque certainement entré avec un visa A-1, qui est réservé aux chefs d’État. Une deuxième source, un ancien diplomate américain de haut rang, a également estimé qu’il était presque certain que Bolsonaro était entré avec un A-1 », a noté Reuters, citant des responsables américains.
« Normalement, le A-1 est annulé après que le bénéficiaire a quitté ses fonctions. Mais comme Bolsonaro a quitté le Brésil et est entré aux États-Unis avant la fin de son mandat, le fonctionnaire soupçonne que son A-1 est toujours actif », poursuit le rapport.
Traduction : « Bolsonaro s’est enregistré dans un hôpital de Floride pour des douleurs abdominales, rapporte @laurojardim , sans citer de sources. Il a connu de nombreux problèmes de santé depuis qu’il a survécu à une attaque au couteau en 2018. »
Dimanche, le New York Times a donné les détails suivants sur l’endroit où il se trouve actuellement :
Confronté à diverses enquêtes liées à son mandat, M. Bolsonaro s’est rendu en Floride fin décembre avec l’intention d’y rester au moins un mois. Il vit à Orlando, dans une maison louée appartenant à un combattant professionnel d’arts martiaux mixtes, à quelques kilomètres de Disney World.
M. Bolsonaro a longtemps mis en doute la fiabilité des systèmes électoraux brésiliens – sans preuve – et il a refusé de céder sans équivoque lorsqu’il a perdu en octobre face au président Luiz Inácio Lula da Silva, qui a pris ses fonctions le 1er janvier.
Mais à un moment où les responsables et les experts pro-Lula, tant au Brésil qu’à l’étranger, demandent qu’il soit poursuivi, comparant de plus en plus les troubles du week-end au 6 janvier sous Trump, tout retour imminent de Bolsonaro au Brésil serait probablement une proposition perdante pour lui.
Mais même le NY Times a admis : « Pourtant, avant de partir pour la Floride dans les derniers jours de sa présidence, M. Bolsonaro a appelé ses partisans à éviter la violence et leur a suggéré de passer à autre chose. »
La police affronte des milliers de partisans de Bolsonaro dimanche, via Reuters.
Mais cela n’a pas suffi aux législateurs démocrates progressistes, qui exigent désormais que les autorités américaines expulsent Bolsonaro de Floride…
« Il y a deux ans, notre Capitole a été attaqué par des fanatiques, maintenant nous regardons ce qui se passe au Brésil », a déclaré dimanche soir la représentante Ilhan Omar (D-Minn.) après que des milliers de partisans de Bolsonaro ont pris d’assaut et saccagé le palais présidentiel, le Congrès et la Cour suprême du Brésil.
« Solidarité avec Lula et le peuple brésilien », poursuit Omar. « Les démocraties du monde entier doivent s’unir pour condamner cette attaque contre la démocratie. Bolsonaro ne doit pas trouver refuge en Floride. »
Et bien sûr, la représentante Alexandria Ocasio-Cortez (D-N.Y.) a également pesé dans la balance dimanche, déclarant que « les États-Unis doivent cesser d’accorder le refuge à Bolsonaro en Floride. » AOC a ajouté : « Nous devons être solidaires du gouvernement démocratiquement élu de Lula. »
Et le représentant Joaquin Castro (D-Texas) a également ajouté sa voix dans ce qui suit, faisant même référence à des mots très chargés comme « terroristes » et « fascistes » :
Traduction : « Je suis aux côtés de @LulaOficial et du gouvernement démocratiquement élu du Brésil. On ne peut pas permettre aux terroristes et aux fascistes nationaux d’utiliser le livre de jeu de Trump pour saper la démocratie. Bolsonaro ne doit pas trouver refuge en Floride, où il se cache pour ne pas avoir à répondre de ses crimes. »
Pendant ce temps, l’armée brésilienne a dû intervenir contre les manifestants et les émeutiers pro-Bolsonaro, et plusieurs centaines d’arrestations auraient encore eu lieu. « Les enquêtes se poursuivront jusqu’à ce que le dernier membre soit identifié », a promis la police, après avoir évacué les bâtiments gouvernementaux.
Certains experts américains et brésiliens parlent même « d’extradition »… Ce qui a conduit à cette réponse de la Maison Blanche :
Traduction : « L’administration Biden n’a reçu aucune demande d’extradition de Bolsonaro de la part du Brésil, selon @JakeSullivan46. La Maison Blanche n’est pas en contact direct avec lui et « ne peut pas parler de manière définitive » sur son sort. Des milliers de partisans de @jairbolsonaro ont pris d’assaut la capitale du pays le 8 janvier. »
Bolsonaro a été largement condamné pour son refus de faire une concession formelle suffisamment claire après la victoire de Luiz Inácio Lula da Silva à la présidence, lors de l’élection la plus serrée et la plus disputée du pays depuis des décennies.
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Source : ZeroHedge
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