Luxure pour les riches puissants du 21ème siècle
Le commerce du sexe est florissant dans la station de ski de Davos, où certains des dirigeants mondiaux les plus influents se réunissent à l’occasion du Forum économique mondial annuel.
Selon les rapports, le directeur d’une agence de travailleurs du sexe en Argovie a déclaré que les demandes de services peuvent aller de « l’accompagnement à un dîner » au « travail sexuel ».
Pas moins de 2700 délégués sont attendus au WEF cette année. AP
C’est le moment de l’année où la demande pour le plus vieux métier du monde connaît un pic dans la ville alpine suisse de Davos. Le rassemblement des élites mondiales dans la station de ski pour le Forum économique mondial (WEF) annuel a provoqué une augmentation de la prostitution dans cette ville, selon les rapports.
L’offre et la demande des travailleurs du sexe
Voyons comment la demande de travailleurs du sexe a augmenté pendant la réunion annuelle du WEF, où le travail du sexe est encouragé
Comme chaque année, les travailleurs du sexe se donnent rendez-vous à Davos pendant les cinq jours de la réunion annuelle du WEF.
La conférence annuelle attire des magnats du monde des affaires, des chefs de gouvernement et des leaders de la société civile pour aborder une myriade de questions telles que le changement climatique, la crise du coût de la vie et l’insécurité alimentaire, entre autres.
Une agence « d’escortes parfaitement rôdées »
L’agence de presse suisse 20 Minuten a rapporté, en citant le directeur d’une agence de travailleurs du sexe en Argovie, située à 161 km du sommet, qu’elle avait reçu « 11 réservations et 25 demandes de renseignements » la semaine dernière.
Elle a révélé qu’ils sont sollicités pour un large éventail de services – de l’accompagnement de personnes à un dîner aux services sexuels, rapporte Indy100. « Certains réservent également des escortes pour eux-mêmes et leurs employés pour faire la fête dans la suite de l’hôtel », a déclaré le responsable au média, selon le Daily Mail.
- Pour réserver une des travailleuses du sexe pendant quatre heures, sa société d’escorte demande environ 1 630 USD, tandis qu’une nuit peut coûter jusqu’à 2 770 USD, selon le rapport d’Indy100.
Salomé Balthus, une travailleuse du sexe allemande, qui séjourne dans un hôtel près de Davos, a pris la parole sur Twitter pour partager son expérience de « travail » pendant la conférence du Forum économique mondial.
« Sortir en Suisse pendant [le Forum économique mondial] conciste à regarder les museaux des armes des gardes de sécurité dans le couloir de l’hôtel à 2 heures du matin – et ensuite partager avec eux les chocolats offerts par le restaurant et faire des commérages sur les riches », a-t-elle déclaré à Indy100.
Balthus a déclaré à 20 Minuten que les demandes de service étaient nombreuses, mais qu’elles ne provenaient pas de politiciens. « Ils n’ont ni le temps ni l’envie », a-t-elle affirmé.
« Il faut choisir entre la « drogue » : du sexe ou du pouvoir politique. Ce dernier est plus fort, il ne laisse pas de place aux autres intérêts et dévore complètement les gens. » Indy100 cite les propos de Balthus.
Une autre travailleuse du sexe a déclaré au tabloïd allemand Bild que son client est un Américain qui fait partie des 2 700 délégués participant à la réunion.
Liana, qui facture environ 760 dollars pour une heure et 2 500 dollars pour toute la nuit, a déclaré qu’elle portait une tenue de travail afin de se fondre dans la masse des participants à la conférence, rapporte le Daily Mail.
Si l’on ignore combien de travailleurs du sexe se sont rendus à Davos cette année, une enquête menée par le journal britannique The Times en 2020 a révélé qu’au moins 100 prostituées se sont rendues à Davos à cette époque.
« Les travailleurs du sexe exercent leur métier dans les hôtels des délégués et dans les bars de la promenade de la ville, tandis que le sexisme et le harcèlement sexuel sont monnaie courante », affirme le Times dans son rapport 2020.
L’enquête avait également cité des exemples de harcèlement par des hommes d’affaires de haut rang. « Le WEF est le pire parce qu’ils sont parmi leurs amis privilégiés. En fait, il est plus sûr pour eux d’être inappropriés ici que partout ailleurs dans le monde. C’est la réalité », avait déclaré une femme, au inews.co.uk.
Le travail sexuel en Suisse
Le travail sexuel est légal en Suisse depuis les années 1940. La nation européenne réglemente la prostitution afin de prévenir l’exploitation et d’autres problèmes qui surviennent dans les pays où la profession est interdite, note USA Today.
En Suisse, il existe des zones spécifiques appelées « Strassenstriche » (traduction : quartiers chauds) où les travailleurs du sexe peuvent être ramassés par les clients à des heures fixes, rapporte Voz Media.
Les travailleurs du sexe doivent s’inscrire auprès des autorités de santé publique et se soumettre à des tests réguliers. Ils doivent également payer des impôts et cotiser à leur caisse de sécurité sociale, rapporte USA Today.
Qui participe au WEF 2023 ?
Plus de 2 700 dirigeants de 130 pays doivent participer à cette conférence annuelle de cinq jours.
Pas moins de 600 PDG et plus de 50 chefs d’État ou de gouvernement sont attendus pour marquer leur présence.
Le sommet du WEF à Davos se terminera le 20 janvier. AP
Parmi les participants figurent :
- La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.
- Le vice-premier ministre chinois Liu He.
- L’envoyé américain pour le climat John Kerry.
- Les nouveaux présidents de la Corée du Sud (Yoon Suk Yeol), de la Colombie (Gustavo Petro) et des Philippines (Ferdinand « Bongbong » Marcos Jr), ainsi que la première dame ukrainienne Olena Zelenska.
Les grands absents du rassemblement de cette année sont le président américain Joe Biden, le premier ministre indien Narendra Modi, le président chinois Xi Jinping, le premier ministre britannique Rishi Sunak, le président français Emmanuel Macron, le président russe Vladimir Poutine et le président sud-africain Cyril Ramaphosa.
- Cette année, le thème du sommet est « La coopération dans un monde fragmenté ».
Alors que le climat et l’économie figureront parmi les principaux sujets de la conférence, les critiques affirment que les participants sont « trop éloignés de la réalité ou trop axés sur le profit ou le pouvoir pour répondre aux besoins des gens ordinaires et de la planète », selon l’Associated Press (AP).
Les activistes et les critiques feront la queue devant le centre de conférence de Davos tout au long de la semaine pour demander des comptes aux décideurs et aux chefs d’entreprise, ajoute le rapport.
Source : Firstpost
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