Macron accuse les médias sociaux et les jeux vidéo d’être à l’origine de la propagation des protestations
En France, une tempête se prépare (à nouveau), et le président français Emmanuel Macron semble avoir tout compris : ce sont les médias sociaux et les jeux vidéo qui sont à l’origine des émeutes en cours en France !
Ces événements ont fait suite à cinq nuits d’émeutes déclenchées par la mort d’un adolescent, Nahel M., abattu par la police.
Les commentaires de M. Macron sont loin d’être originaux, mais ils méritent d’être examinés du point de vue de la liberté d’expression.
On ne peut s’empêcher de froncer les sourcils lorsque le président Macron demande aux géants des médias sociaux d’effacer les contenus « les plus sensibles » relatifs aux émeutes.
D’un geste de la main, il décrète que « les plateformes et les réseaux jouent un rôle majeur dans les événements de ces derniers jours ».
Ses paroles, voilées sous l’apparence de l’inquiétude, font écho à un air familier qui a déjà été joué sur la scène mondiale.
« On les a vus, Snapchat, TikTok et plusieurs autres, servir de lieux où des rassemblements violents ont été organisés, mais il y a aussi une forme de mimétisme de la violence qui, pour certains jeunes, les conduit à perdre le contact avec la réalité. »
« On a l’impression que certains d’entre eux vivent dans la rue les jeux vidéo qui les ont intoxiqués », a-t-il ajouté.
Il est fascinant de constater que les plateformes de médias sociaux et les jeux vidéo sont souvent les cibles les plus faciles lorsque ceux qui détiennent le pouvoir cherchent un bouc émissaire.
C’est comme un spectacle bien rodé : quand il y a des troubles, il faut pointer du doigt la technologie.
Certes, Snapchat et TikTok ne sont pas des entités séculaires qui fomentent des émeutes depuis la Révolution française.
N’est-il pas raisonnable de se demander si cette ferveur à exhorter les plateformes à supprimer les contenus ne sert pas un double objectif ? En apparence, il s’agit d’un acte de prévention de la violence, mais ne sert-il pas aussi à contrôler les récits et à étouffer les voix ?
Il faut également examiner de manière critique le rôle des parents, ce que M. Macron a souligné en déclarant qu’un tiers des personnes arrêtées étaient « jeunes ou très jeunes », ajoutant que « ce n’est pas à l’État d’agir à leur place ».
En effet, la responsabilité parentale est primordiale, mais il est tout aussi essentiel de reconnaître que les émeutes ne se produisent pas essentiellement et encore moins uniquement parce que les jeunes jouent à des jeux vidéo.
La situation était précaire lors de la cinquième nuit d’émeute : plus de 200 policiers ont été blessés et 875 personnes ont été arrêtées.
La nation assiste encore à des tirs de mortiers et au pillage des magasins.
Pour une analyse à chaud des évènements du point de vue de la police française, nous avons réalisé un entretien avec Bruno Attal, qui est revenu en détail sur les évènements récents et leurs origines. Un entretien à ne pas manquer :
Source : ZeroHedge
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