Lockdown Files : un Dossier de Divulgation Brûlant Implique le Ministre de la Santé Anglais !

Le plan de Matt Hancock, Ministre de la santé Britannique, pour « terroriser tout le monde » à propos du Covid

Des messages WhatsApp divulgués révèlent comment le secrétaire à la Santé espérait choquer le public pour qu’il se conforme aux règles de verrouillage en constante évolution.

Tout au long de la pandémie, les responsables et les ministres se sont efforcés de faire en sorte que le public respecte les restrictions de confinement en constante évolution. Une des  armes de leur arsenal était la peur .

« Nous devons faire peur à tout le monde », a suggéré Matt Hancock lors d’un message WhatsApp avec son conseiller média.

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Le ministre de la santé de l’époque n’était pas le seul à vouloir effrayer le public pour qu’il se conforme aux règles.

Les messages WhatsApp consultés par le Telegraph montrent que plusieurs membres de l’équipe de M. Hancock se sont engagés dans une sorte de « Projet Peur », dans lequel ils ont parlé de la manière d’utiliser « la peur et la culpabilité » pour faire obéir les gens au verrouillage.

Une étude de l’Imperial College sur les infections à Covid dans la communauté – appelée programme React et dirigée par l’éminent professeur Lord Darzi – a apporté des nouvelles « positives » à M. Hancock et à son équipe.

L’étude à laquelle ils se sont référés semble avoir montré une « prévalence décroissante«  du Covid jusqu’au mois de mai et un nombre R – le taux de reproduction du virus – de seulement 0,57.

L’étude correspondait à une enquête de l’Office des statistiques nationales (ONS). Mais lorsque les médias se sont concentrés sur un rapport distinct de Public Health England et de l’université de Cambridge montrant un taux de transmission élevé dans certaines parties du pays – ce qui a donné lieu à des spéculations sur l’éventualité de fermetures locales -, M. Hancock a déclaré :

« Ce n’est pas une mauvaise chose » :

Sir Patrick Vallance, conseiller scientifique en chef du gouvernement, a abondé dans le même sens.

Le 5 juin 2020, 1 020 cas quotidiens de Covid ont été signalés et 160 décès ont été enregistrés.

– Matt Hancock-Secrétaire à la Santé : Avez-vous vu l’enquête très intéressante d’Ara Darzi ?
– Patrick Vallance-Conseiller scientifique en chef du gouvernement : Je ne l’ai pas encore vu, mais j’ai entendu un verbatim il y a quelques jours. Je vais essayer de la trouver maintenant. Ok vu . très bon et conforme à l’étude de l’ONS. Tous pointant dans la même direction positive.
– MH : Oui. La conférence de presse vient d’avoir lieu et les médias ne s’intéressent qu’à la sombre enquête de Cambridge. Mais si nous voulons que les gens se comportent bien, ce n’est peut-être pas une mauvaise chose.
– PV: D’accord. Accepter leur interprétation misérabiliste et faire mieux que ce qui est prévu.

Les cas de Covid n’étant plus que 689, le gouvernement était à quelques jours de la réouverture des pubs, des restaurants et des salons de coiffure . 

Mais le 30 juin 2020, la ville de Leicester venait tout juste d’être verrouillée.

Dans un groupe WhatsApp appelé « Comité d’action locale », Emma Dean, conseillère spéciale de M. Hancock pour les questions politiques, a fait part au groupe d’une rumeur selon laquelle Milton Keynes pourrait être la prochaine ville à être plongée dans un lockdown local.

Jamie Njoku-Goodwin, conseiller de M. Hancock pour les médias, a répondu qu‘il ne serait pas « inutile » que les citoyens pensent qu’ils pourraient être les prochains.

Mme Dean a semblé entamer la conversation en transmettant les messages qui lui avaient été envoyés au sujet de la rumeur de Milton Keynes. La baronne Harding, qui dirigeait le programme Test and Trace, a répondu.

Traduction:
– Emma Dean – Conseillère spéciale sur la politique du ministère de la Santé : Salut Jo, il y a une rumeur qui circule à propos d’un verrouillage de MK. Jusqu’à présent, repoussez la BBC en leur envoyant le lien vers les données. La radio locale demande également.
– Salut Emma. Savons-nous s’il y a un problème à Mllton Keynes ? FAUX?
– Dido Harding – Présidente exécutive du NHS Test and Trace : Faux !
– ED : Merveilleux
– Jamie Njoku-Goodwin – Conseiller spécial pour les médias du ministère de la Santé : Il y aura beaucoup de ce genre de rumeurs qui circuleront dans les prochains jours. Il n’est pas inutile que les gens pensent qu’ils pourraient être les prochains, et devraient donc être responsables et rester vigilants à l’approche du 4 juillet.
– MH : Lorsque nous publierons les données des tests, jeudi, et les annexes du document du PHE, les gens verront immédiatement les villes suivantes.

Le gouvernement avait commencé à publier une soi-disant «liste de surveillance» des zones les plus touchées du pays, notamment pour justifier et expliquer au public la nécessité de verrouillages locaux . 

Mais le 7 octobre 2020, les ministres ont mis fin à la publication de cette liste, l’idée étant apparemment que les chiffres augmentaient et que les habitants et les responsables politiques de villes comme Leicester se demanderaient pourquoi ils avaient été choisis pour faire l’objet de verrouillages locaux.

Dans un groupe WhatsApp appelé « MH Top Team » qui impliquait un certain nombre de conseillers et de fonctionnaires, le groupe a convenu de supprimer la liste de surveillance des données car aucune « intervention » locale de ce type n’était prévue. 

Lors d’une conversation avec un fonctionnaire, Damon Poole, le conseiller de M. Hancock pour les médias, a déclaré que le fait de ne pas publier les données pouvait être tourné à leur avantage, car cela « aide à faire croire que les choses vont vraiment mal ».

Traduction
– Fonctionnaire : Matt, es-tu content que nous gardions la publication de la Watchlist demain. Je pense que ce serait un peu déroutant de publier sans suivre les interventions, mais cela créera un peu de bruit si nous ne le faisons pas. Supposons que nous utilisions une ligne sur les données qui vont dans la mauvaise direction si urgemment compte tenu des interventions. Elle vous est envoyée.
– Damon Poole – Conseiller spécial pour les médias du ministère de la Santé : Cela appuie le récit que les choses vont vraiment mal si nous ne publions pas.
– MH : Oui, pas de publication demain.

Boris Johnson, alors Premier ministre, avait promis que les familles seraient réunies à Noël – la première depuis que la pandémie avait frappé début 2020 .
Il a déclaré qu’il serait inhumain et contraire aux instincts de nombreuses personnes dans ce pays de renoncer à ces réunions tant attendues.

Mais en coulisses, ses ministres et ses fonctionnaires étaient de plus en plus conscients que de vastes pans de la population étaient confrontés à une grave déception et que l’administration Johnson porterait le chapeau de leur frustration.

En décembre, la solution a consisté à « effrayer tout le monde » en déclarant une nouvelle souche de Covid-19, connue sous le nom de variant Alpha ou Kent .

Lors d’une conversation entre M. Hancock et M. Poole le 13 décembre, les deux hommes ont discuté de la manière de survivre aux réactions négatives et à la tempête qui s’annonçaient.

Ce jour-là, 18 409 cas de Covid ont été enregistrés et 410 décès ont été recensés. Cinq jours plus tard, le 18 décembre, M. Johnson a fait volte-face en supprimant l‘amnistie de Noël de cinq jours qu’il avait prévue.

LE TAUX R AVAIT DÉJÀ ATTEINT SON PIC LORSQUE LES VERROUILLAGES 2 ET 3 ONT ÉTÉ INTRODUITS.
Taux de transmission des infections au Royaume-Uni, taux R.

La conversation a commencé par une discussion sur la crainte que Sadiq Khan, le maire de Londres, n’attaque le gouvernement pour avoir plongé la capitale dans un huis clos – tout comme Andy Burnham, le maire du Grand Manchester, avait mené une bataille dans sa ville quelques mois plus tôt.

Les deux hommes ont discuté dans le Mail on Sunday, avant que M. Hancock ne semble s’inquiéter du fait que les mauvaises nouvelles concernant le nouveau variant pourraient être reléguées au second plan par les querelles sur le Brexit.

Cela les a amenés à discuter du moment où il fallait « déployer » le nouveau variant, bien que M. Hancock ait semblé se méfier du fait qu’elle aurait pu conduire à la fermeture d’écoles.

Traduction:

– MH : On dirait que Sadiq s’apprête à devenir Burnham.
– DP : Oui. Les députés conservateurs sont déjà furieux de cette perspective. Le leader du MOS essaie de nous mettre en garde. Plutôt que de montrer trop de signes avant-coureurs, nous pouvons rouler avec la nouvelle souche.
– MH : Nous faisons peur à tout le monde avec la nouvelle tendance. Mais la complication avec le Brexit, c’est de prendre la ligne supérieure.
– DP : Oui, c’est ce qui entraînera un véritable changement de comportement.
– MH : Quand allons-nous déployer le nouveau variant ?
– DP : J’y ai réfléchi et je pense que nous devons garder les écoles en dehors de la paperasse et de l’agenda.
– MH : Oui.
– DP : Je pense que cela vaut la peine de faire un effort pour qu’il n’y ait pas de fuite au sommet. Le risque est grand avec le variant, les journaux de droite font une nouvelle poussée en faveur de l’abandon des vaccins en se basant sur le fait que la stratégie des vaccins a été sapée.
– MH : C’est pourquoi nous rassurons sur le vaccin.

En janvier 2021, la Grande-Bretagne connaît un troisième verrouillage national : les écoles sont fermées et les gens sont priés de travailler chez eux.

Quatre jours plus tard, le 10 janvier, M. Hancock et Simon Case, le secrétaire du cabinet et donc le fonctionnaire le plus puissant du pays, discutent de mesures plus strictes qu’ils pourraient mettre en place.

Ils ont convenu que des ajustements mineurs, tels que l’interdiction de la pêche à la ligne, seraient « parodiés à l’envi » et ont donc décidé que la  «peur» et / ou la «culpabilité» étaient des outils essentiels pour assurer le respect de la loi.

Ils ont envisagé de rendre le port du masque obligatoire dans « tous les contextes », car il a un « impact très visible ».

Un autre exemple cité est la réouverture de l’hôpital Nightingale à Londres, qui avait été construit à la hâte au début de la pandémie pour faire face à l’afflux de patients atteints de la maladie de Covid.
En réalité, les hôpitaux Nightingale du Royaume-Uni ont été à peine utilisés. Celui de Londres a rouvert ses portes le 12 janvier 2021 pour les patients non covidiques, mais seule une poignée d’entre eux y ont été admis.

– Simon Cas- Secrétaire Permanent : Plus de port de masques pourrait être la seule chose à envisager. C’est effectivement gratuit et cela a un impact très visible ? Porter des masques dans tous les contextes en dehors de la maison et sur davantage de lieux de travail ? Je ne suis pas sûr que cela nous ait permis d’aller beaucoup plus loin, n’est-ce pas ? Fondamentalement, nous devons améliorer le respect de la législation. En fait, nous devrions être prudents avec des choses comme la pêche à la ligne – nous devrions les trier, mais discrètement. Nous ferons l’objet de nombreuses parodies si nous donnons l’impression d’avoir soudainement décidé que la pêche est le premier pas vers le niveau 5 !
– MH : Oui. Je pense que le problème est que les leviers qui ne sont pas dans la main du N° 10 et du DHSC sont plus difficiles à actionner. Honnêtement, je ne bougerais pas sur les petites choses à moins que nous ne bougions sur beaucoup de choses. Les seules choses importantes qui restent sont les crèches et les lieux de travail.
– SC : Je suis d’accord. Je pense que c’est exactement ce qu’il faut faire. Les petites choses ont l’air ridicules. L’intensification des messages. Le facteur peur/culpabilité est vital. Je pense que l’utilisation du Nightingale de Londres sera un grand moment public. D’autant plus que je pense qu’il sera plein dans quelques jours (d’après les données actuelles).

Pour aller plus loin dans la grande narration Covid et ses enjeux, (re)visionnez notre entretien avec Modeste Schwartz, auteur notamment de  » Køvíd  1204-2020 « .

Source : The Telegraph- UK