Le président Poutine a déclaré que la Russie était confrontée à une guerre de destruction menée par les élites occidentales mondialistes
Le président Vladimir Poutine a déclaré que toute la Russie était unie pour soutenir ses troupes, affirmant qu’elles étaient confrontées à une « véritable guerre » destinée à « détruire » leur pays, lors de son discours annuel du Jour de la Victoire sur la Place Rouge de Moscou, mardi 9 mai 2023.
Célébré le 9 mai en Russie, le Jour de la Victoire est la commémoration annuelle du pays en l’honneur des troupes soviétiques qui ont vaincu les forces de l’Allemagne nazie pendant la Seconde Guerre mondiale.
Les cérémonies et le défilé militaire ont toutefois été considérablement réduits par rapport aux années précédentes, car la guerre en Ukraine entre dans son quinzième mois.
« Aujourd’hui, notre civilisation se trouve à un tournant crucial. Une véritable guerre est à nouveau menée contre notre pays, mais nous avons contré le terrorisme international et nous défendrons le peuple du Donbass et préserverons notre sécurité », a déclaré M. Poutine.
Le dirigeant russe a déclaré que Moscou recherchait la paix et la stabilité, tout en s’insurgeant contre l’exceptionnalisme américain et les « élites occidentales mondialistes ».
Il a déclaré que ces forces montaient les pays les uns contre les autres par des coups d’État et des conflits par procuration, comme le coup d’État de 2014 à Kiev, soutenu par les États-Unis, et la guerre que l’Ukraine a ensuite menée contre les séparatistes russophones dans la région du Donbass, à l’est du pays.
Ces actions ont précédé l’invasion de Poutine, et le président a cité à plusieurs reprises la nécessité de « défendre le peuple » du Donbass pour justifier son « opération militaire spéciale ».
« Pour nous, pour la Russie, il n’y a pas de nations inamicales ou hostiles, que ce soit à l’ouest ou à l’est. Tout comme la grande majorité des habitants de la planète, nous souhaitons un avenir pacifique, libre et stable », a déclaré M. Poutine.
« Les Russes sont convaincus que toute idéologie de supériorité est odieuse, criminelle et mortelle par nature. Cependant, les élites occidentales mondialistes ne cessent de parler de leur exceptionnalisme, montent les nations les unes contre les autres et divisent les sociétés, provoquent des conflits sanglants et des coups d’État, sèment la haine, la russophobie, le nationalisme agressif, détruisent la famille et les valeurs traditionnelles qui font de nous des êtres humains », a-t-il poursuivi.
« Ils font tout cela pour continuer à dicter et à imposer leur volonté, leurs droits et leurs règles aux peuples, ce qui est en réalité un système de pillage, de violence et de répression. ».
Le dirigeant russe a poursuivi en affirmant que la guerre en Ukraine est une action défensive contre un Occident collectif qui cherche à subvertir et à balkaniser la Russie, dans l’espoir ultime de rayer le pays de la carte.
« Leur objectif – et il n’y a rien de nouveau à ce sujet – est de briser et de détruire notre pays, de rendre caducs les résultats de la seconde guerre mondiale, de briser complètement le système de sécurité mondial et le droit international, d’étouffer tout centre de développement souverain », a-t-il déclaré.
M. Poutine a accusé les mêmes forces d’avoir provoqué le désastre en Ukraine.
Il souligne que les pertes massives sont le résultat des politiques occidentales « insensibles » et « intéressées », à travers une guerre par procuration que l’OTAN mène actuellement contre la Russie.
« L’ambition démesurée, l’arrogance et l’impunité conduisent inévitablement à des tragédies. C’est la raison de la catastrophe que vit le peuple ukrainien. Il est devenu l’otage du coup d’État et du régime criminel de ses maîtres occidentaux qui en découle, un dommage collatéral dans la mise en œuvre de leurs plans cruels et égoïstes », a-t-il affirmé.
M. Poutine a également salué l’émergence du nouveau « monde multipolaire », affirmant qu’un « mouvement imparable gagne du terrain » vers « un monde fondé sur les principes de la confiance et de la sécurité indivisible, de l’égalité des chances pour un développement authentique et libre de toutes les nations et de tous les peuples ».
Il a fait l’éloge des forces russes qui se battent en Ukraine en les qualifiant de « héros », affirmant qu’elles se heurtent à un Occident qui a « oublié ce à quoi ont conduit les prétentions insensées des nazis à dominer le monde. Ils ont oublié qui a détruit ce mal monstrueux et total, qui a défendu sa terre natale et n’a pas épargné sa vie pour libérer les peuples d’Europe ».
Un défilé militaire et des cérémonies réduits en raison des menaces d’attaques Ukrainienne par drones
La cérémonie du jour de la Victoire et le défilé militaire de mardi ont été considérablement réduits par rapport aux années précédentes, probablement en raison des inquiétudes suscitées par la récente augmentation des frappes de drones sur le territoire russe, dont une qui a visé le Kremlin la semaine dernière.
Moscou a affirmé qu’il s’agissait d’une tentative d’assassinat ratée contre M. Poutine, rejetant la responsabilité sur l’Ukraine.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a également accusé les États-Unis d’être impliqués dans l’attaque, déclarant :
« [La Russie sait] très bien que les décisions de mener de telles actions, de telles attaques terroristes, ne sont pas prises à Kiev. C’est précisément à Washington qu’elles sont prises. ».
Alors que certains participants se sont plaints de la réduction de la cérémonie, notamment de l’absence de chars, le Kremlin a déclaré que la colonne motorisée du défilé était dirigée par le légendaire « char de la Victoire » T-34-85, datant de la Seconde Guerre mondiale, et qu’elle comprenait un large éventail de matériel militaire.
Selon le Kremlin, cette colonne comprenait des véhicules blindés de transport de troupes Tigr-M et BTR-82A, des véhicules de combat Bumerang, des systèmes de missiles tactiques Iskander-M, des plates-formes de défense aérienne S-400 et des systèmes de missiles mobiles Yars.
Le Kremlin a ajouté que « les véhicules blindés Spartak et Akhmat 3-STS les plus récents ont été présentés au défilé pour la première fois ».
La colonne de marche était composée de 30 régiments de cérémonie comptant plus de 8 000 soldats, dont 530 personnes participant à ce que l’on appelle l’« opération militaire spéciale » de la Russie.
Selon l’Associated Press, il s’agit de la participation la plus faible depuis 2008.
Il n’y a pas eu de survol d’avions militaires et la cérémonie a duré moins d’une heure.
Plusieurs villes ont également supprimé leurs traditionnels défilés du « Régiment immortel », au cours desquels la foule brandit des photos de parents qui ont combattu ou sont morts pendant la guerre contre l’Allemagne nazie.
L’Union soviétique a perdu 27 millions de personnes dans ce conflit, ce qui confère au Jour de la Victoire une profonde signification symbolique en Russie.
Selon les médias locaux, 24 villes ont également annulé leurs projets de défilés militaires.
Les responsables régionaux cités par l’AP ont invoqué des « problèmes de sécurité » et la « situation actuelle » pour justifier ces annulations.
Aux côtés de M. Poutine, se trouvaient le président de la Biélorussie, Alexandre Loukachenko, le premier ministre arménien, Nikol Pashinyan, le président du Kirghizstan, Sadyr Japarov, le président du Kazakhstan, Kassym-Jomart Tokayev, le président du Turkménistan, Serdar Berdimuhamedov, le président du Tadjikistan, Emomali Rahmon, et le président de l’Ouzbékistan, Shavkat Mirziyoyev.
Certains commentateurs Occidentaux tels que Patrick Pasin font les mêmes constats que le Président Poutine : revisionnez notre entretien avec lui :
Source: The Libertarian Institute
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