Biden a exfiltré 70 membres du personnel diplomatique du Soudan, mais abandonné des milliers de citoyens américains, considérant l’évacuation comme « trop dangereuse »
L’administration Biden a fait l’objet de vives critiques en raison de la faiblesse de sa réponse à la crise soudanaise, qui dure maintenant depuis trois semaines et qui a fait plus de 550 morts et des milliers de blessés.
Chaque fois qu’une trêve est déclarée, elle est rapidement rompue par des tirs et des bombardements à l’intérieur et autour de Khartoum.
Deux Américains auraient été tués au début des violences.
Des milliers de citoyens américains se trouveraient encore dans le pays.
La solution de Biden ? Sanctionner davantage.
« Le président Biden a appelé jeudi à la fin de la violence entre les factions belligérantes au Soudan et a élargi la capacité de son administration à sanctionner les individus qui sapent la paix et la stabilité dans ce pays déchiré par la guerre », rapporte The Hill.
– The Hill
M. Biden a déclaré dans un communiqué :
« Les violences qui ont lieu au Soudan sont une tragédie et une trahison de la demande claire du peuple soudanais en faveur d’un gouvernement civil et d’une transition vers la démocratie. »
« Je me joins au peuple soudanais épris de paix et aux dirigeants du monde entier pour appeler à un cessez-le-feu durable entre les parties belligérantes », a-t-il poursuivi.
« Cette violence, qui a déjà coûté la vie à des centaines de civils et qui a commencé pendant le mois sacré du Ramadan, est inadmissible. »
Il a insisté sur le fait que le conflit « doit cesser » et a ajouté :
« Nos efforts diplomatiques pour inciter toutes les parties à mettre fin au conflit militaire et à permettre un accès humanitaire sans entrave se poursuivent, tout comme nos efforts pour aider les Américains restés sur place, notamment en leur fournissant des informations sur les possibilités de sortie. »
Joe Biden publie un décret sur l’imposition de sanctions aux personnes qui déstabilisent le Soudan
Les mesures nouvellement annoncées permettent aux États-Unis d’étendre les sanctions à toute personne ou entité qui menace la paix et la stabilité du Soudan.
Le décret autorise des sanctions potentielles à l’encontre de tout responsable soudanais impliqué dans « la déstabilisation du pays et la mise en péril de la transition démocratique ».
Nous doutons fortement que l’un ou l’autre des deux généraux rivaux en conflit s’en préoccupe – la menace de sanctions n’aura certainement aucun effet sur eux. Elle n’aura aucun effet dissuasif.
Les deux généraux qui se disputent aujourd’hui la capitale s’étaient auparavant unis lors d’un coup d’État en 2021 pour prendre le contrôle partagé du pays.
Les combats opposent les Forces Armées Soudanaises (SAF) dirigées par le général Abdel Fattah al-Burhan aux Forces de Soutien Rapide (RSF) du général Mohamed Hamdan Dagalo, également connu sous le nom de Hemedti et qui a été le chef d’État adjoint de Burhan.
Toutefois, ces derniers mois, les tensions entre les forces armées soudanaises et les forces de sécurité soudanaises se sont accrues, les généraux ayant des positions divergentes dans les négociations pour la mise en place d’un gouvernement civil, ce que le pays tente de réaliser depuis qu’une révolution en 2019 a renversé le règne de 30 ans du président Omar al-Bashir.
Consultez la chronologie qui a conduit à l’état actuel du Soudan
Depuis l’éclatement des combats de rue à rue, de nombreux pays ont lancé une vaste opération d’évacuation, notamment la Chine, qui a même envoyé des navires de guerre pour évacuer ses ressortissants des ports soudanais de la mer Rouge.
Le département d’État américain a toutefois été accusé de fermer les yeux.
Source: Zero Hedge
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