Quel est l’avenir des médias mainstream au regard de l’audience en forte baisse et de l’influence de certains youtubeurs ? Quid de la censure ? Comment s’adapter et trouver des solutions de repli dans un monde où l’information numérique est en constante croissance ?
Éric Morillot, animateur, producteur, journaliste et incorrectible, était notre invité sur la chaîne YouTube de Géopolotique Profonde.

La presse officielle et les médias télévisés n’ont plus d’avenir
« Youtube fait partie des médias de demain. Les médias mainstreams sont les médias has-been de demain. »
En effet, certains représentants et ambassadeurs de ces médias mainstreams, telles que les stars de la télé semblent aujourd’hui réaliser à quel point les gens n’y trouvent plus aucun intérêt.
Certaines personnalités vont même jusqu’à demander sans vergogne que les prix de distribution baissent.
Ils ont été étrangement plus silencieux quand il s’agissait de s’exprimer sur les questions de privations des libertés.
« Le cinéma français, plus personne n’y va ! […] Si les stars de cinéma baissaient le prix de leur cachet, les coûts de production des films seraient moindres et par ricochet, les coûts de distribution seraient allégés. »
« Je pense que le prix du cachet de Kad Merad doit payer quelques places ! », ironise Éric Morillot.
Être indépendant donne-t-il la possibilité d’inviter qui on veut ?
Mike Borowski interroge Éric Morillot à propos des conséquences que pourraient générer l’invitation
d' »infréquentables » dans l’émission du Bistrot des libertés, sur la chaîne TVL (Télévision Liberté).
« Si une personnalité publique comme BHL ou Mélenchon ou Sandrine Rousseau voulait débattre avec Dieudonné, je serais ravi de l’animer, mais je sais bien que personne ne voudra débattre avec lui. »
Même si Éric Morillot sait à quel point il est difficile d’inviter Dieudonné au regard de ses nombreuses sorties de route, il reste optimiste et ouvert au dialogue.
« Si j’invitais Dieudonné et que derrière je ne pouvais plus inviter personne, ce n’est pas grave, je serais content de mon coup. […] Je ne vois pas pourquoi il n’aurait plus jamais le droit de s’exprimer ! », nous confie Éric Morillot.
« Si jamais Jean-Marie Bigard voulait venir sur les Incorrectibles, je suis prêt à le recevoir avec Dieudonné. »

Face à la censure et aux strikes de YouTube, il est nécessaire de préparer l’avenir.
Pour cela, il existe des solutions de repli afin d’échapper aux censeurs. La plateforme Playeur est l’une
d’entre elles.

Cette plateforme servirait essentiellement à éviter les bannissements, même s’il est fort probable que Youtube restera la plateforme de visionnage principale.
« Sur le plan de l’interface, c’est la même chose que Youtube et ça n’est pas une plateforme concurrente mais plutôt une plateforme de repli en cas de censure ou de strike. »
Elle permettra également de couvrir les frais liés aux interviews qu’Éric Morillot organise, à savoir la mobilisation du matériel, la location des studios, le temps déployé par l’équipe qui organise tout, les salaires du réalisateur jusqu’à celui du community manager.
Malgré cela, certaines personnes ne se rendent pas compte des frais que toutes ces démarches engendrent.
« Quelques clowns ont laissé entendre que je gagnais beaucoup d’argent. Les gens ne comprennent pas certains aspects. », déplore Éric Morillot.
Des solutions existent et notre invité compte bien les mettre en place afin que la liberté d’expression des personnes connues et de celles qui le deviendront, puisse subsister. C’est avec humilité et courage qu’il entreprend sa mission et il compte sur le soutien de ceux qui le suivent, afin de pouvoir continuer à mener le combat.
Retrouvez l’intégralité de l’interview sur la chaîne YouTube de Géopolitique Profonde.
