Le 3 février à 7h, Claude Janvier, Jean Loup Izambert et le Général Delawarde sont les invités de La Matinale animée par Nicolas Stoquer et Raphaël Besliu en direct sur Géopolitique Profonde.
Retrouvez Claude Janvier à 7h20, Jean Loup Izambert à 8h et le Général Delawarde à 8h30.
Claude Janvier est un écrivain et essayiste français connu pour ses prises de position tranchées sur des sujets de société et de politique. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages qui explorent les dynamiques de pouvoir et les influences cachées au sein des structures étatiques et supranationales. Son dernier livre se nomme « L’État Profond Français » .
Jean-Loup Izambert est un journaliste indépendant qui pratique depuis 1990 l’investigation à long terme sur des sujets d’actualité. Il est spécialisé sur les secteurs de la grande finance, de l’économie et de la politique. Plusieurs de ses ouvrages mettant en cause des personnalités et des institutions ont défrayé la chronique, tels que « Le krach des 40 banques, Le Crédit Agricole hors la loi ? » ou encore « Tous vaccinés, tous en danger ?« , suite de son enquête « Le scandale Ivermectine » . Un de ses ouvrages les plus récents traite de l’Union européenne : « Bilan Noir, L’Union Européenne contre la France« . Et enfin, le dernier en date sur le même sujet « Empêcher l’Europe: Les Etats-Unis contre l’Europe«
Le Général Dominique Delawarde, Saint-cyrien de formation, a servi dans les prestigieux chasseurs alpins et la Légion étrangère. Expert en gestion des ressources humaines, il a dirigé des officiers de liaison français aux États-Unis, où il réside régulièrement depuis son départ du service actif. Ayant participé à la crise balkanique de Sarajevo en 1994-1995, il a mené des opérations cruciales à la tête du 7e Bataillon de Chasseurs Alpins (7ème BCA Bourg-Saint-Maurice à l’époque). En tant qu’ancien chef de la « Situation-Renseignement-Guerre électronique » à l’état-major de planification opérationnelle : son expertise militaire est indiscutable.

Trump applique sans concession son programme MAGA
Donald Trump ne cache rien de son ambition : « America First » n’est pas un simple slogan, c’est une déclaration de guerre économique et géopolitique. Son retour au pouvoir ne ferait qu’amplifier cette logique de confrontation où seuls les intérêts américains comptent. Ses premières cibles : les États sous influence directe de Washington, les vassaux captifs.
Le Canada et le Mexique seront les premiers à subir la pression. Déjà sous son premier mandat, Trump avait redessiné l’accord de libre-échange nord-américain, imposant aux deux pays des conditions dictées par Washington. Un second mandat accélérerait leur transformation en protectorats économiques.
L’Amérique latine suivra. Avec la doctrine Monroe toujours en vigueur, les États-Unis ne laisseront aucune puissance extérieure—ni la Chine, ni la Russie—renforcer son influence dans l’hémisphère. Toute tentative d’indépendance sera réprimée par des sanctions, des pressions financières ou des opérations clandestines.
Mais au-delà de son voisinage immédiat, Trump vise un affrontement total avec les puissances qui contestent l’hégémonie américaine. La Chine est déjà la cible principale. Une guerre commerciale encore plus brutale est inévitable, et Pékin devra choisir entre céder ou affronter des sanctions massives sur ses exportations et technologies.
L’Europe, pourtant considérée comme alliée, sera également dans le viseur. Les taxes douanières, les pénalités financières et les mesures de rétorsion s’intensifieront. L’Union européenne sera contrainte de plier ou d’affronter une guerre économique sans précédent. Les illusions d’un partenariat transatlantique équilibré disparaîtront totalement.
La France en déclin absolu face à la puissance américaine
Face à cette offensive globale, la France est l’un des pays les plus vulnérables. Déjà affaiblie par des décennies de soumission économique et militaire, elle apparaît incapable de résister aux assauts de Washington.
L’École de Guerre Économique de Paris tire la sonnette d’alarme : « Toutes les catégories de la population française sont aujourd’hui les cibles directes ou indirectes de l’action d’influence des États-Unis. » Industrie, culture, renseignement, politique étrangère : aucun domaine n’échappe à la mainmise américaine.
La destruction de l’industrie française s’accélère. L’affaire Alstom, qui a vu un fleuron stratégique absorbé par General Electric, n’était qu’un début. Les groupes technologiques et énergétiques français sont dans le viseur, et Trump ne fera qu’accélérer leur dépeçage.
La langue française elle-même est en recul. L’anglicisation massive des élites, l’influence des médias et des géants technologiques américains accélèrent l’effacement culturel de la France. L’ancien soft power français est aujourd’hui un souvenir.
Politiquement, la France a déjà abandonné toute marge de manœuvre. Soumise à l’OTAN et incapable d’imposer ses choix stratégiques, elle est réduite à un rôle de spectateur dans les décisions qui la concernent directement. La guerre en Ukraine en est l’illustration parfaite : Paris suit aveuglément la ligne de Washington sans aucune contrepartie.
Avec un second mandat Trump, cette tendance s’aggravera. La France, n’ayant plus aucune autonomie stratégique, sera soit un relais servile de la puissance américaine, soit une cible si elle tente de s’en affranchir.
Un nouvel ordre mondial fondé sur la force et la domination
Trump ne fonctionne que sur une seule base : le rapport de force. Sa carrière dans l’immobilier new-yorkais lui a appris que seuls les plus agressifs imposent leurs règles. Il applique ce principe aux relations internationales avec une brutalité assumée.
Même Israël, longtemps protégé par Washington, pourrait voir sa position évoluer. Trump agit en businessman : s’il estime que l’alliance avec Israël n’est plus aussi rentable, il n’hésitera pas à en limiter les avantages.
Mais au-delà des alliances traditionnelles, c’est tout l’ordre mondial qui bascule. Le multilatéralisme est mort. L’OMC, l’ONU, le FMI ? Des institutions devenues obsolètes sous l’ère Trump. Les relations internationales sont désormais réduites à une simple équation : qui domine, qui obéit.
Seules quelques puissances contestent ce nouvel état de fait. La Russie, malgré les sanctions, tient tête. La Chine tente d’imposer son propre modèle. D’autres pays, comme la Turquie ou l’Inde, cherchent à jouer un jeu d’équilibre.
L’Europe, elle, n’a plus ce luxe. Déjà affaiblie et divisée, elle sera contrainte de choisir entre soumission totale ou effondrement économique. L’illusion d’une indépendance stratégique s’effondrera face à la réalité d’un monde dominé par la force.

2 réponses
Pas 3600 milliards,mais 36000 milliards de dette américaine .
Entièrement d’accord avec le Général DELAWARDE !
Moi aussi, il m’a été donné de lire des CORRESPONDANCES des Poilus 1914/1918… .
L’EXCELLENCE de leur style m’a moi-même considérablement INTERPELLÉ !