Le 14 janvier à 7h, Sylvain Ferreira et Bruno Gollnisch sont les invités de La Matinale animée par Nicolas Stoquer et Raphaël Besliu en direct sur Géopolitique Profonde.
Sylvain Ferreira est un historien militaire français, spécialisé dans l’art de la guerre et son évolution de 1850 à 1945. Il s’intéresse particulièrement à l’impact de l’ère industrielle sur les combattants et a contribué à plusieurs revues d’histoire militaire. Auteur et concepteur de jeux de stratégie, il a récemment publié La bataille de Marioupol : 25 février – 20 mai 2022.
Bruno Gollnisch est un homme politique français associé au Front National, devenu le Rassemblement National. Il a débuté sa carrière politique en tant que député français de 1986 à 1988. Par la suite, il a été élu député européen, mandat qu’il a exercé de 1989 à 2019. Au sein du Front National, il a occupé plusieurs postes de direction, y compris celui de secrétaire général, délégué général et vice-président. Il a également dirigé la campagne présidentielle de Jean-Marie Le Pen en 2002.
La défaite occidentale en Ukraine annonce-t-elle un changement de régime en Europe ?
La guerre en Ukraine expose les failles de l’Occident. L’effondrement des lignes ukrainiennes à Toretsk, dernière grande ville sur le point de tomber, révèle l’échec stratégique des soutiens occidentaux. La Russie, malgré une pause opérationnelle et une rotation de ses troupes, avance méthodiquement. À l’inverse, l’Ukraine, soutenue par des moyens financiers et militaires colossaux, montre des signes d’épuisement. Cet échec militaire s’accompagne d’une désillusion populaire en Europe, où les régimes en place vacillent face à une défiance croissante.
En France, la révolte gronde. Les conséquences économiques de la guerre, combinées à l’érosion des libertés individuelles, poussent une partie des citoyens à exiger un retour à des valeurs souverainistes. Les régimes néolibéraux, incapables de répondre aux attentes des peuples, s’exposent à un changement brutal.
Demain se reconstruira t-il sur les ruines d’un système déconnecté des réalités, avec des mouvements patriotiques en première ligne pour restaurer l’ordre et la souveraineté ?
La liberté d’expression piétinée par les néocons
Deux poids, deux mesures : c’est la norme dans les démocraties modernes. Tandis que l’Occident condamne à juste titre la diffusion par la Corée du Nord d’images humiliantes de prisonniers ukrainiens – une violation flagrante de la Convention de Genève –, il applique un silence complice sur ses propres dérives. En France, la liberté d’expression est soumise à des censures idéologiques, étouffant toute opposition au discours dominant.
Breton, commissaire européen, s’attaque à Elon Musk, accusé de ne pas suffisamment censurer les contenus jugés « dangereux ». Paradoxalement, cette même Europe tolère la propagande ukrainienne et les violations du droit international par ses alliés. Ce double standard ne passe plus inaperçu, alimentant le ressentiment populaire et le rejet des élites technocratiques.
Les derniers soubresauts de l’idéologie néoconservatrice
L’Ukraine, ultime terrain d’une idéologie moribonde. Les néoconservateurs occidentaux, après avoir façonné le chaos au Moyen-Orient, s’accrochent désespérément à leur projet en Ukraine. Mais l’attaque de drones contre le gazoduc TurkStream, attribuée à Kiev, montre leur impasse stratégique. Non seulement ces actions ne font qu’alimenter les tensions, mais elles isolent un peu plus les pays européens, dépendants des flux énergétiques russes.
Donald Trump, figure anti-establishment, critique ouvertement la Silicon Valley et ses alliances avec le pouvoir. En remettant en question ce modèle oligarchique, il incarne une résistance qui pourrait redessiner les rapports de force à l’intérieur même des États-Unis. Ces luttes, couplées à l’effondrement néoconservateur, ouvrent la voie à une refonte géopolitique et idéologique mondiale.
Jean-Marie Le Pen : la haine bobo-gauchiste et la dissonance cognitive
La mort de Jean-Marie Le Pen a donné lieu à des scènes de liesse en ville où on a vu des jeunes déconnectés et des militants bobo-gauchistes manifester leur joie et leur haine qu’ils prétendent pourtant combattre. Rien de nouveau sous le soleil. Feux d’artifice, tags insultants et « apéros » macabres ont marqué cette célébration indécente. Plus choquant encore, certains ont ouvertement souhaité que Marine Le Pen soit la prochaine, prouvant que la haine de l’adversaire politique dépasse désormais toute limite.
Fidèles à leur dissonance cognitive légendaire, ces mêmes militants prônent la tolérance et la bienveillance tout en se réjouissant de la mort d’un homme. Ces comportements, condamnés par une partie de la classe politique, mettent en lumière un climat de division extrême. Face à ce chaos idéologique, l’urgence est de restaurer un patriotisme fort et cohérent pour relever les défis auxquels la France est confrontée.
C’est pas gagné.