Le 18 mars à 7h, Sylvain Ferreira, François Martin et François Asselineau sont les invités de Nicolas Stoquer, en direct dans La Matinale sur la chaîne YouTube de Géopolitique Profonde !
Retrouvez Sylvain Ferreira à 7h30, puis à partir de 8h15 François Martin nous rejoindra et l’entretien se terminera avec François Asselineau à 9h.
Sylvain Ferreira est un historien militaire français, spécialisé dans l’art de la guerre et son évolution de 1850 à 1945. Il s’intéresse particulièrement à l’impact de l’ère industrielle sur les combattants et a contribué à plusieurs revues d’histoire militaire. Auteur et concepteur de jeux de stratégie, il a récemment publié La bataille de Marioupol : 25 février – 20 mai 2022.
François Martin est un géopolitologue, journaliste et essayiste français, diplômé de l’ESSEC et de l’EMBA HEC, et auditeur de l’IHEDN et de l’INHESJ. Avec une carrière de 40 ans dans le commerce international de l’alimentaire, il a acquis une expérience considérable sur plus de 100 pays et maîtrise six langues et est connu pour ses analyses pénétrantes sur des sujets internationaux complexes.
François Asselineau est un haut fonctionnaire et homme politique français, président de l’Union populaire républicaine (UPR) depuis sa création en 2007. Diplômé de HEC Paris et de l’ENA, il a mené une carrière de haut fonctionnaire dans différents cabinets ministériels sous les gouvernements de droite des années 1990. En politique, il est connu pour sa défense de la sortie de la France de l’Union européenne, de la zone euro et de l’OTAN, position qui le place souvent dans le spectre souverainiste.
L’Europe renonce à son identité et à sa souveraineté
L’Europe trahit ce qu’elle est. Forgée par la chrétienté, portée par des siècles d’histoire et de luttes, elle s’abandonne aujourd’hui dans un universalisme qui la dissout. Les élites politiques et culturelles rejettent délibérément l’héritage européen au profit d’un cosmopolitisme destructeur, effaçant les frontières et niant la singularité des peuples. Cette idéologie suicidaire transforme l’Europe en un simple espace administratif, sans âme, incapable de se défendre face aux forces qui, ailleurs dans le monde, imposent fièrement leur propre vision civilisationnelle.
Loin d’être un rempart contre la dissolution, l’Union européenne accélère ce processus en imposant des dogmes contraires aux intérêts des peuples. Immigration massive incontrôlée, culpabilisation historique permanente, promotion du wokisme et de la déconstruction : tout concourt à la fragmentation du socle européen. Les nations sont forcées de se soumettre à une idéologie qui les affaiblit, pendant que les autres puissances mondiales renforcent leur cohésion et leur puissance. L’Europe, elle, s’efface, renonçant à toute affirmation de son identité et de sa souveraineté.
Un isolement face au Sud global et aux nouvelles puissances
L’Europe s’imagine toujours être un modèle universel, mais le reste du monde la rejette. Obsédée par la diffusion de ses valeurs progressistes, elle ne réalise pas à quel point son influence s’effondre. En Afrique, en Asie, en Amérique latine, les peuples rejettent massivement le wokisme, l’idéologie LGBT et le néocolonialisme moral que les élites bruxelloises cherchent à imposer. Ce rejet s’incarne dans les victoires diplomatiques et militaires de nouvelles puissances comme la Russie et la Chine, qui séduisent en respectant les traditions et les souverainetés locales.
Les BRICS incarnent cette dynamique de rejet du modèle occidental décadent. En multipliant les partenariats économiques et stratégiques, ces nations construisent un ordre alternatif où l’Europe n’a plus sa place. L’expulsion des Français du Sahel, l’effondrement de l’influence européenne dans les Balkans et l’incapacité à peser sur les conflits mondiaux illustrent cet isolement croissant. L’Europe s’aveugle en pensant incarner la modernité alors qu’elle n’est perçue que comme une puissance en déclin, méprisée et ignorée.
L’Europe sacrifiée dans le nouvel ordre mondial
L’alignement total de l’Europe sur les États-Unis ne la protège pas, il la détruit. En soutenant inconditionnellement l’Ukraine, en rompant avec la Russie et en acceptant toutes les décisions de Washington, l’Europe s’enferme dans une impasse stratégique. Elle a coupé les ponts avec sa source historique d’énergie et de stabilité continentale, tout en misant sur une alliance américaine qui ne cherche qu’à défendre ses propres intérêts. Pendant ce temps, les États-Unis négocient en coulisses un nouveau partage du monde avec la Russie et la Chine, laissant l’Europe sur le banc de touche.
Un nouveau Yalta se prépare, et l’Europe n’y est pas conviée. Le monde se réorganise autour de grandes puissances qui dictent les règles du jeu. Les États-Unis, la Russie et la Chine discutent directement entre eux, sans consulter Bruxelles, Paris ou Berlin. L’Europe, réduite à un vassal obéissant, ne pourra qu’accepter les décisions prises par d’autres. Son absence totale de vision stratégique la condamne à devenir une simple zone tampon, exploitée et dominée sans aucun poids dans le concert des nations.
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