Euro numérique, dette et visage de l’hyperclasse
C’est officiel, depuis quelques jours la banque d’Angleterre et le Trésor britannique ont annoncé leur intention de lancer la « livre sterling digitale » à l’horizon 2030.
Depuis de nombreux mois, nous vous indiquons que 2023 pourrait être l’année de l’accélération du développement des CBDC partout dans le monde.
Et l’on peut déjà constater que cette tendance semble réelle comme en témoigne le lancement officiel du Britcoin.
Il y a quelques semaines, le Forum Économique mondial 2023 communiquait déjà sur sa plateforme Strategic Intelligence, l’une de ses thématiques de travail principale : « Monnaie numérique de banque centrale ? Comment l’argent pourrait être repensé »
En effet, les CBDC et leur développement ont été des sujets centraux de plusieurs tables rondes et discussions non formelles à Davos :
« Une monnaie numérique de banque centrale peut-elle servir de passerelle vers une plus grande inclusion financière ? Où va-t-elle creuser la fracture numérique ?
Nous sommes prudemment optimistes qu’une CBDC soigneusement conçue pourrait donner un nouvel outil de paiement avec les meilleures fonctionnalités d’argent liquide, de paiements numériques et de crypto. Le succès nécessitera une conception réfléchie de l’écosystème intermédiaire des CBDC et des options de soutien telles que l’auto-garde et une forte confidentialité. »
Rappelons qu’officiellement, l’euro numérique a entamé sa phase d’étude, qui doit durer environ deux ans, et qui a commencé en octobre 2021. Celle-ci doit justement prendre fin en octobre 2023.
Mais vous l’aurez compris, si cette tendance de développement des CBDC est mondiale, il existe dans chacun des pays, des agents qui sont chargés de la supervision et du développement de l’outil final de domestication et de contrôle des populations, souhaité par la Grande Réinitialisation.
Mais alors la question que nous sommes en droit de nous poser en cet instant est :
Qui est l’agent principal, chargé en France de faire progresser l’agenda relatif aux CBDC ?
De manière transparente et en toute logique, le personnage qui dans notre pays, a pour mission de présider au bon développement de l’euro numérique est un certain François Villeroy de Galhau.
Car oui, il faut sans cesse le rappeler, l’hyperclasse et le monde de la finance contrairement à ce que disait François Hollande ont des visages et des noms. Et par l’intermédiaire de FVG, il se pourrait bien que nous ayons à faire, à plus qu’un simple exécutant.
Agression en Suisse
Il y a quelques mois d’ailleurs, au début de l’été 2022, le gouverneur de la Banque de France et membre du conseil d’administration de la Banque des règlements internationaux (BRI), François Villeroy de Galhau, a fait l’objet d’une agression sur la voie publique.
Cette affaire, relatée par le journal Tages Anzeiger, s’est donc déroulée le 26 juin 2022 vers 18h30, alors que le gouverneur de la Banque de France traversait la place centrale de la gare de Bâle en Suisse. Un homme se serait alors approché de lui par-derrière et l’aurait frappé à la tête avec un marteau. François Villeroy de Galhau s’est alors retrouvé à terre à proximité des rails du tramway.
Grâce notamment à l’intervention de passants, les autorités ont pu arrêter le suspect, « un Suisse de 39 ans », indique le journal de langue alémanique.
François Villeroy de Galhau aurait été ensuite rapidement pris en charge et hospitalisé en urgence après cette agression.
Cette attaque qui présente « les caractéristiques d’un attentat », selon une décision de la Cour d’appel de Bâle, pourrait avoir une motivation politique ou idéologique et la cour a également précisé que la victime est « une personnalité de renommée internationale ».
D’ailleurs, l’auteur présumé (non identifié médiatiquement) se trouve actuellement en détention provisoire. Cette affaire et le profil de l’assaillant devraient a priori s’éclaircir avec l’ouverture d’un procès pénal au cours de cette année 2023.
Mais alors qu’en France, cette agression n’a fait aucun bruit médiatique, hormis un article timide de la part du Figaro.
Il est intéressant de se demander pourquoi le gouverneur de la Banque de France a-t-il pu faire l’objet d’une « potentielle » attaque ciblée ?
Dans cette période de Grande Réinitialisation forcée, et de guerre de l’Hyperclasse contre les peuples, quelques exécutants du pouvoir et de l’agenda davosien, pourraient malheureusement subir les conséquences concrètes de la colère de certaines franges de la population, plongées dans la misère, suite à leurs actions.
En effet, s’il n’est pas question d’encourager ici la violence contre les « decision maker », ce genre d’attaques contre des responsables politiques de haut niveau, pourraient bien se multiplier en cette période de « Grande tension ».
Car même si un François Villeroy de Galhau, n’est pas un personnage très charismatique, il peut être identifié par certains activistes comme un membre important de l’establishment.
D’ailleurs dans les faits, qu’en est-il réellement ?
La famille Villeroy
Commençons d’abord par retracer les origines familiales de celui qui se trouve à la tête de la banque centrale française depuis la fin de l’année 2015. Ce portrait des racines familiales peut nous permettre d’appréhender d’une manière plus juste, la figure du 31ème gouverneur de la Banque de France (1er gouverneur nommé par Napoléon en 1806).
Ainsi, il est indispensable de retracer l’arbre généalogique des Villeroy. Tout commence donc dans le village sarrois de Vaudrevange (Allemagne actuelle).
Deux années après le début de la Révolution, c’est dans cette commune frontalière entre la France et le monde germanique, qu’en 1791 la branche française du producteur de céramique Villeroy & Boch trouve son origine.
Un certain Nicolas Villeroy fait l’acquisition avec ses deux associés, de la manufacture locale de faïence. A ce moment-là, la société Villeroy opérait déjà depuis plusieurs décennies au Luxembourg.
Comme beaucoup de firmes des membres de l’hyperclasse moderne, l’entreprise prospère à la suite des joutes napoléoniennes. Puis en 1836, la fusion avec son concurrent Boch donne naissance à l’une des premières multinationales sur le vieux continent.
Malgré les deux guerres mondiales ayant vu s’opposer la France et l’Allemagne et les redéfinitions des frontières franco-allemandes, la société Villeroy et Boch enchainera les succès commerciaux.
Comme l’indique un article hagiographique, qui nous explique l’histoire de cette famille franco-allemande qui aime rouler en Peugeot, « Les chaos politiques ne bouleversent pas le modèle d’affaires à la nature éminemment européenne. » Mais en réalité, on peut d’emblée constater que cette « vision européenne » de la dynastie Villeroy est une vision allemande, au détriment de la puissance française.
C’est d’ailleurs bien naturellement qu’ « en 1960, trois ans après la signature du Traité de Rome instituant la Communauté européenne, que la firme sarroise a fait honneur à cet idéal en lui dédiant une collection, baptisée Unity ».
Une unité franco-allemande célébrée par l’entreprise Villeroy avec un slogan anglais, quel meilleur symbole que celui-ci ?
De manière concrète, la famille Villeroy de Galhau réside en Allemagne depuis plusieurs générations maintenant, et même si elle se perçoit comme résolument française, et que les enfants ont fait leurs études en France, on ne peut qu’être frappé par ce syncrétisme européen (fusion de la France et de l’Allemagne) qui caractérise cette vieille famille aristocratique.
D’ailleurs pour souligner le caractère cosmopolite de cette dynastie, comme beaucoup de famille de l’ancienne aristocratie, il n’est pas rare de retrouver le nom de Villeroy associé à celui de grands banquiers israélites, dans la deuxième moitié du XIXème siècle comme en atteste la mention du mariage entre Maurice Villeroy (issu d’une famille de riches négociants) et Marie-Emma Goldschmidt à la page 83 d’une étude universitaire intitulée « Les alliances de l’aristocratie avec les familles de financiers juifs à Paris, 1840-1940 : déterminants sociodémographiques et débat religieux ».
Ce qui apparait tout de même comme une constante, dans le cas de cette famille Villeroy, c’est qu’il existe nombre de cas de consanguinité entre les milieux de la grande finance apatride et la haute bourgeoisie-aristocrate.
Néanmoins, les branches étant aussi importantes que les racines, oublions un instant les origines sociales du personnage pour nous intéresser plus spécialement à la carrière de François.
Le CV de François
À l’origine, comme la plupart des exécutants du Great Reset en France, François Villeroy est donc un haut fonctionnaire de Bercy, issu de la prestigieuse inspection générale des Finances. Il y a accédé en 1984 par la voie royale, celle de l’École nationale d’administration, après avoir suivi la non moins prestigieuse école polytechnique.
D’un point de vue politique, dans les années 90 le Premier ministre socialiste « suicidé » Pierre Beregovoy puis Dominique Strauss-Kahn, titulaire du plus gros portefeuille ministériel de la cinquième République, rassemblant l’Économie, les Finances et le Budget, reconnaissent le « talent » de ce fils de la vieille aristocratie européenne et le recrutent.
Évidement c’est avec le « Grand Prêtre autoproclamé de la Finance » qu’il forme, en 1997, une équipe (au sein de laquelle on retrouve des personnalités comme Jean Pisani-Ferry, Matthieu Pigasse ou encore Frédéric Lavenir) qualifiée de « dream team » de la haute fonction publique…
Au regard des résultats des intéressés et de leur nocivité sur le plan national, ce qualificatif peut prêter à sourire mais il symbolise tout de même les réseaux et les liens professionnels qui ont construit FVG.
Ensuite Villeroy de Galhau officie en tant que directeur de cabinet de DSK, il a notamment arrangé en 1998 sa venue lors de la célébration des 250 ans de Villeroy & Boch, au siège de Mettlach.
Ce jour-là Helmut Kohl et Jean-Claude Juncker, deux poids lourds de la construction européenne avaient également fait honneur de leur présence.
En cette année 1998 nous sommes au zénith médiatique du cabinet de DSK. Puis très vite, en novembre 1999 le natif de Neuilly-sur Seine, va être mis en cause dans le scandale de la mutualité des étudiants, la Mnef.
La démission de Strauss-Kahn de son poste de ministre, peu de temps après, sera la conséquence de ce premier grand scandale politico-financier strausskhanien. De son côté, après ces expériences ministérielles, Villeroy de Galhau retourne rapidement à son corps d’attache, la direction générale des impôts.
En 2003, après le retour de la droite au pouvoir, il décide d’en finir avec le service public, et il prend la direction du privé et de la filiale de BNP Paribas spécialisée dans le crédit à la consommation, Cetelem.
En pleine crise des Subprimes en 2008, Villeroy devient ensuite responsable de la banque de détail du groupe français et rejoint en même temps le comité exécutif. Mécaniquement, après la prise en main de BNP Paribas sur BGL (Banque générale du Luxembourg) en pleine crise, François Villeroy de Galhau devient membre (de mai 2009 à avril 2012) puis vice-président du conseil d’administration (d’avril 2012 à mai 2015) de la filiale luxembourgeoise de la banque.
Mais le basculement de sa carrière intervient, à la fin de l’année 2015, lorsqu’il est proposé au poste de gouverneur de l’institution créée par Bonaparte. À l’époque cette candidature provoque d’ailleurs de vives protestations. Un collectif de 150 économistes estime que cette situation expose l’institution Banque de France à un risque de conflits d’intérêt et demande aux parlementaires de s’y opposer.
On connait tous la suite. François Villeroy de Galhau passe haut la main l’oral devant le Parlement et prend son poste à la fin de l’année 2015, nommé par le président de la République François Hollande.
Pour ce qui est de son appartenance à certains réseaux que l’on peut qualifier de plus « confidentiels », il est avéré d’après la lettre d’information Faits et Documents, qu’il est membre du club le Siècle et c’est aussi un Young Leaders de la French-American Foundation, promotion 1995.
L’homme privé
Du côté de la vie privée, il est à noter que la bru de François Villeroy de Galhau, une certaine Noémie d’Angerville, marié à son fils Grégoire Villeroy (ancien de polytechnique et du MIT qui travaille chez MS Techniqe Saint Gobain) a fait son entrée chez Rothschild and Co, en 2019 en tant que gérante. Puis en 2021, la belle fille Villeroy de Galhau a fait l’objet d’une promotion en devenant associée-gérante.
Ce recrutement de Madame d’Angerville-Villeroy au sein de la très célèbre Banque d’affaires de David et Alexandre, située avenue de Messine pourrait n’avoir rien de scandaleux et ne relèverait aucunement d’un quelconque conflit d’intérêt si « beau papa » n’était pas gouverneur de la Banque de France. Mais il est vrai qu’en Macronie, les conflits d’intérêts et autres délits d’initiés ont été élevés au rang de principes moraux de base pour participer au « pouvoir ».
D’ailleurs, il est vrai que la famille d’Angerville est elle-même une famille du petit monde de la finance, puisque le frère et le père ont tous les deux travaillé chez JP Morgan. D’ailleurs le père (Guillaume) a fondé Weinberg Capital avec un certain Serge Weinberg (proche de Fabius, Havas, Sanofi, etc). Décidément chez les Villeroy de Galhau, on a l’art de bien marier ses enfants avec des gens qui nous ressemblent…
Dans son ouvrage « L’Espérance d’un Européen » qui est un essai autobiographique publié en 2014, celui qui n’est pas encore gouverneur de la Banque de France et qui officie encore chez BNP Paribas, résume adroitement son parcours professionnel :
« Je sais combien nous gagnons à construire l’Europe: j’y ai consacré l’essentiel de ma vie professionnelle, entre Paris et Bruxelles pour l’euro, et aujourd’hui pour développer la première banque « multidomestique » avec des Italiens, des Belges, des Luxembourgeois ou des Allemands » .
Ainsi, François Villeroy de Galhau par son pantouflage, son manque de charisme, ses origines aristocratiques, ses conflits d’intérêts et ses compromissions politiques avec le personnel le moins recommandable de ces dernières décennies (DSK, Pigasse) est une synthèse du personnel composant l’establishment en pleine phase du Great Reset.
Il est vrai le monde de la finance est petit et, souvent, le Luxembourg constitue l’un de ses carrefours. Mais par son histoire personnelle intimement liée à celle de l’entreprise familiale, le gouverneur de la Banque de France qui est chargé de nous faire accepter l’euro numérique, symbolise aussi une histoire, plus large, de l’intégration européenne, qui a été réalisée par des personnages sans envergure, au service de la finance apatride.
Car depuis son berceau industriel sarrois jusqu’aux réunions de la BCE, de la BRI ou du G20… FVG se trouve toujours du mauvais (ou du bon c’est selon) côté du manche, à l’instar de son camarade de promotion à l’ENA, Pierre Moscovici, aujourd’hui premier président de la Cour des comptes et longtemps commissaire européen aux Affaires financières. Ces médiocres énarques portent toujours fièrement des projets qui vont systématiquement contre les intérêts nationaux et servent objectivement l’hyperclasse.
Le porteur de l’euro numérique et serviteur du Great Reset
Ainsi, dès juillet 2021, François Villeroy de Galhau devant les acteurs de la finance internationale réunis au forum de Paris Europlace, puis dans le cadre du Paris Fintech Forum, a été l’un des premiers à souligner « l’urgence » d’avancer sur le projet européen de monnaie numérique de banque centrale.
Sur le modèle et la menace du yuan numérique chinois, qui pourrait porter atteinte au rôle international de l’euro, le patron de la Banque de France n’avait pas hésité publiquement à demander à la BCE d’accélérer le processus. Il avait même osé indiquer que son institution avait déjà mené plusieurs expériences pour des transactions de marché.
En pleine période d’instauration du pass sanitaire, Villeroy était donc à la pointe de la promotion du discours oligarchique davosien sur les CBDC :
« Sur l’euro numérique, nous devons être prêts à agir aussi rapidement que nécessaire, sans quoi nous risquerions une érosion de notre souveraineté monétaire, ce que nous ne pouvons tolérer ! ».
Les Echos
Il y a quelques semaines à Davos, il n’est pas anodin de constater qu’il a été particulièrement sollicité et il passe pour quelqu’un de très apprécié. François Villeroy de Galhau a d’ailleurs semblé très à l’aise au cours de ces deux interventions remarquées.
Sur la dimension oligarchique de François Villeroy de Galhau, on peut rajouter quelques sorties pleinement « davosienne » du personnage, notamment celle prononcée le 10 juillet 2021 (soit 2 jours avant l’instauration du Pass sanitaire) :
« Davantage de vaccination, c’est davantage de croissance. »
Et moins d’un an après, le 23 mai 2022, FVG saluait la 2ème phase de la Grande Réinitialisation (Guerre Russo-Ukrainienne), à sa manière en expliquant en pleine décontraction que :
« Nous savions que cela signifierait moins de croissance, plus d’inflation, mais d’une certaine façon c’est le prix à payer pour défendre nos valeurs, pour défendre l’Ukraine et sa liberté. »
Plus récemment au cours du mois de janvier 2023, sur la scène du Forum économique mondial de Davos, François Villeroy de Galhau a été invité à parler notamment des grands enjeux du secteur bancaire, des futures innovations comme la monnaie numérique de la banque centrale, mais aussi des non-banques et surtout du secteur de la crypto. Il est donc clairement aux avants postes dans une période de restructuration du narratif oligarchique (Grand Récit), ou l’establishment peine à afficher des leaders convaincants.
Déjà à la rentrée de septembre 2022, lors la conférence « Ancres et catalyseurs : le double rôle des banques centrales en matière d’innovation » organisée dans une salle du musée du Louvre à Paris, FVG semblait très à l’aise avec la thématique de la monnaie numérique de banque centrale et il apparaissait comme un élément moteur dans le développement des CBDC, faisant passer Augustin Carstens, Christine Lagarde ou encore Jérôme Powell pour des personnages prudents en la matière…
Mais évidemment en cette année 2023, l’un des arguments qui pourrait servir de motif à l’instauration progressive des monnaies numériques de banque centrale, c’est bien l’inflation.
D’ailleurs dans un entretien très récent, le gouverneur de la Banque de France en fait son deuxième cheval de bataille :
« La priorité, c’est de vaincre cette menace inflationniste »
L’ancien de BNP Paribas a estimé, il y a quelques jours, que « le pic d’inflation en zone euro serait « très probablement » atteint d’ici juin, mais le retour à l’objectif de 2% sera long et les consommateurs semblent douter d’un recul durable des prix. »
En réalité, il n’en est rien. L’économie européenne est condamnée à subir une inflation importante de manière durable en raison de l’accroissement de son déficit public, l’alourdissement de la charge de la dette publique, l’augmentation du déficit de sa balance commerciale, ou encore l’éventuelle dépréciation de sa devise (l’euro) par rapport au dollar (encore monnaie mondiale malgré le processus de dédollarisation enclenché).
Et ne parlons même pas des suites de la crise énergétique et des matières premières, qui pourrait être aggravée si la situation en Ukraine se détériore encore un peu plus, avec des forces Otanesques qui envoient des signaux de plus en plus bellicistes, du même type que ceux formulés lors du Forum de Davos en janvier dernier.
Enfin pour conclure, sur la dette publique (cœur nucléaire du problème actuel), comme tout bon défenseur de l’euro, à l’image d’un Minc ou d’un Attali, notre cher Villeroy de Galhau défend l’opinion de la sacralisation de l’arme de destruction massive de notre pays depuis des décennies.
Dans le courant de l’année 2022, le gouverneur de la Banque de France, auditionné par la Commission de finances de l’Assemblée nationale a même mis en garde contre l’annulation des 600 milliards d’euros de dette de la France détenue par l’Eurosystème.
Et a réitéré l’engagement de la BCE à soutenir l’économie européenne :
« Vouloir annuler les dettes détenues par la Banque centrale européenne et la Banque de France signifierait quitter l’euro. »
Cet avertissement de Villeroy de Galhau devant la Commission des finances de l’Assemblée nationale, est sans ambiguïté, alors que le débat sur l’effacement de tout ou partie de la dette d’Etat détenue en portefeuille par l’Eurosystème (la BCE et les banques centrales nationales) commençait à se renforcer.
Le gouverneur de la Banque de France avait souhaité faire une mise au point :
« L’annulation de la dette publique est une illusion séduisante mais ce n’est pas une solution », en rappelant que « cela reviendrait à financer directement les États, ce qui est interdit par les traités fondateurs de l’euro ».
« On entend parfois que cette interdiction de financement monétaire des déficits est une simple interdiction européenne, une norme bruxelloise de plus…, Mais c’est bien plus que ça. C’est la parole de la France engagée vis-à-vis de ses partenaires européennes et qui engage la confiance dans la monnaie. »
À coup sûr, la confiance dans la monnaie et la lutte finale pour la souveraineté française vont être dans les mois et les semaines à venir, le sujet central.
À l’heure de l’euro numérique, les peuples européens continentaux et le peuple français en particulier devraient rapidement prendre conscience qu’avec la monnaie numérique programmable (couplée à un programme d’identité numérique) que l’hyperclasse souhaite mettre en place, les débats sur la fin de l’euro et le potentiel Frexit pourraient devenir de lointains mirages…
Marc Gabriel Draghi