Le 9 octobre à 7h, David Lehn et Laurent Martin St Léon sont les invités de Nicolas Stoquer et Raphaël Besliu dans La Matinale sur Géopolitique Profonde !
David Lehn est un chef d’entreprise à la tête d’une PME, écrivain, journaliste et enquêteur pour plusieurs think tanks américains. Spécialiste des questions électorales, il écrit actuellement un livre sur l’histoire des fraudes électorales aux États-Unis depuis le XIXe siècle, apportant un éclairage inédit sur les manipulations électorales dans l’histoire américaine.
Laurent Martin Saint Léon est un lobbyiste et ancien assistant parlementaire.
Une méfiance qui grandit à chaque élection
Depuis plusieurs décennies, le système électoral américain est au cœur des critiques. Beaucoup dénoncent ses failles structurelles qui favoriseraient la fraude électorale. L’expérience de l’élection présidentielle de 2020, marquée par des accusations de manipulations de bulletins et de défaillances technologiques, n’est qu’un épisode de plus dans cette longue série d’irrégularités. Pour les citoyens américains, la question de la fiabilité du système se pose à chaque scrutin. Avec un cadre électoral aussi complexe, il devient difficile de garantir une transparence totale.
À chaque élection, la méfiance se renforce, et les experts soulignent régulièrement que le vote par correspondance (notamment via Dominion Voting Systems), les délais de comptage, et les manipulations des listes électorales sont des pratiques courantes qui jettent le doute sur les résultats. Alors que certains estiment que ces dysfonctionnements sont dus à des erreurs administratives, d’autres soupçonnent de véritables fraudes organisées. La répétition de ces incidents contribue à alimenter un sentiment de défiance vis-à-vis des institutions démocratiques américaines.
La démocratie américaine en crise
La réaction de Donald Trump face aux résultats du scrutin présidentiel de 2020 a créé une onde de choc internationale. Ses accusations de fraude électorale ont fait la une des médias, mais ce débat sur l’intégrité des élections américaines ne date pas d’hier. Déjà en 2000, l’affaire de la Floride avait mis en évidence les défaillances du système, avec des recomptages interminables, des bulletins mal perforés (les fameux « chads ») et des soupçons de manipulation des machines à voter. Ce scandale avait opposé George W. Bush à Al Gore et s’était conclu par une décision de la Cour Suprême, privant ainsi des milliers de citoyens de leur droit de vote.
Les critiques dénoncent depuis des décennies les incohérences du processus électoral, allant de la manipulation des cartes électorales (gerrymandering) aux anomalies dans le traitement des bulletins de vote. Trump n’a fait que raviver un vieux débat : peut-on encore parler d’un système électoral fiable quand chaque scrutin est entaché de soupçons ? La succession d’irrégularités, d’erreurs administratives et de problèmes technologiques vient renforcer l’idée que les élections américaines ne garantissent plus une transparence totale.
Les électeurs, confrontés à cette incertitude permanente, n’ont d’autre choix que de se tourner vers des alternatives pour mieux comprendre ce qui se passe réellement. Parmi ces solutions, on retrouve un intérêt grandissant pour les médias indépendants, les analyses de think tanks (groupes d’experts qui réfléchissent aux grands enjeux de société) et la vérification citoyenne des résultats, à travers des associations qui scrutent et publient leurs propres rapports sur les élections. Mais cette quête de transparence s’accompagne d’une polarisation croissante, créant un fossé de plus en plus large entre les versions officielles et les versions officieuses.
Ce que les rapports officiels refusent de voir
Les militants trumpistes continuent de marteler qu’une fraude massive a entaché l’élection de 2020. Ils s’appuient sur un ensemble de bases de données recensant les irrégularités observées lors des élections précédentes. Parmi les plus citées figurent les rapports de certaines organisations indépendantes qui affirment avoir repéré des millions de bulletins douteux ou de votes comptabilisés à plusieurs reprises.
Les partisans de Trump estiment que les preuves de ces irrégularités justifient amplement une enquête approfondie. Mais ces accusations peinent à trouver un écho dans les médias traditionnels, qui qualifient ces rapports de « théories conspirationnistes ». Le fossé entre les versions officielles et celles des contestataires ne cesse de se creuser, laissant planer un doute permanent sur l’avenir de la démocratie américaine.
Deuxième partie d’émission
La deuxième partie de l’émission sera consacrée à la situation politique Française.
Rien ne va plus en Macronie. Motion de censure, loi finance, crise socio-économique : nous recevons Laurent Martin Saint Léon pour en parler.
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