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GUERRE MONDIALE : LA VÉRITÉ GÉOPOLITIQUE SUR LE CONFLIT RUSSIE-UKRAINE-OTAN AVEC PHILIPPE FABRY

Philippe Fabry

Troisième guerre mondiale : une analyse historique et géopolitique du conflit entre la Russie, l’Ukraine et l’OTAN

L’Ukraine est un pays qui se trouve au cœur d’un conflit géopolitique entre la Russie et l’Occident, qui s’inscrit dans le cadre d’une quatrième guerre mondiale.

Pour comprendre les origines, les conséquences et les perspectives de cette crise, on peut adopter une approche historique et cyclique, qui permet de déceler des récurrences et des schémas dans l’évolution des civilisations.

C’est ce que propose dans notre entretien, Philippe Fabry, un avocat, théoricien de l’histoire et auteur, qui a développé une méthode originale et rigoureuse, l’historionomie.

Voici les principaux éléments de sa méthode, ainsi que son analyse de la situation ukrainienne et de ses enjeux.

Philippe Fabry.

Qui est Philippe Fabry ?

Philippe Fabry est un avocat spécialisé en droit des affaires et en droit international, également passionné d’histoire et un chercheur indépendant.

Il anime une chaîne YouTube et un blog où il partage ses analyses et ses prévisions.

Il a développé une méthode originale pour analyser les cycles historiques et prévoir les événements futurs, l’historionomie, qui consiste à identifier des récurrences dans les trajectoires des civilisations et à les expliquer par des lois de l’histoire.

Il a publié plusieurs livres sur cette méthode, dont « Histoire du siècle à venir » (2015), « Atlas des guerres à venir » (2017) et « La structure de l’histoire » (2018).

Dans cet entretien, nous nous intéressons à la crise ukrainienne, qui oppose la Russie, l’Ukraine et l’OTAN, et qui pourrait dégénérer en une quatrième guerre mondiale.

Nous verrons comment Philippe Fabry explique les causes, les enjeux et les conséquences de ce conflit, ainsi que les intérêts stratégiques et économiques des différents acteurs.

La méthode de l’historionomie

Philippe Fabry a élaboré une méthode d’analyse historique, l’historionomie.

Il s’agit de repérer des récurrences dans les données historiques, en s’inspirant de l’astronomie et de la science.

Il part du principe que l’histoire n’est pas linéaire, mais cyclique, et qu’elle suit des lois qui peuvent être découvertes et vérifiées. Il utilise cette méthode pour faire des prédictions à partir de théories, qu’il confronte ensuite aux faits.

L’une de ses théories est celle de l’impérialisme revanchard, qui décrit la trajectoire des nations qui ont perdu une guerre contre la puissance dominante du moment, et qui cherchent à prendre leur revanche dans une autre guerre.

Il propose les exemples de la France et Napoléon, l’Allemagne et Hitler, et la Russie et Poutine.

Selon lui, ces nations suivent un schéma qui comprend deux guerres majeures : une première qui affaiblit la puissance dominante, et une deuxième qui est provoquée par la puissance revancharde.

Il identifie ces guerres comme la troisième et la quatrième guerre mondiale, et il prévoit que la quatrième guerre mondiale sera une guerre totale et destructrice, qui entraînera la chute de la puissance revancharde.

L’histoire de l’Ukraine

L’Ukraine est un pays qui a peu d’existence autonome et qui est partagé entre plusieurs empires.

Il a été successivement sous la domination de la Pologne, de la Russie, de l’Autriche-Hongrie, de l’URSS, et de la Russie à nouveau, a connu des périodes de révolte et d’indépendance, mais aussi de répression et de famine.

L’Ukraine a été le théâtre de massacres et de génocides, notamment de la part des bolcheviques et des nazis. Il a accueilli les nazis comme libérateurs, mais a aussi résisté à l’occupation allemande. Il a connu des révolutions et des alternances politiques entre pro-russes et pro-européens, qui ont débouché sur des crises et des conflits.

C’est un pays à l’identité complexe et divisée, entre une partie occidentale qui se sent proche de l’Europe, et une partie orientale qui se sent proche de la Russie.

Il a une langue et une culture propres, mais aussi des influences et des minorités russes, une histoire et une géographie qui le lient à la Russie, mais aussi des aspirations et des intérêts qui le poussent vers l’Europe.

C’est un pays clé pour la sécurité et l’identité de la Russie, mais aussi pour la stabilité et la démocratie de l’Europe.

Le déclenchement de la crise ukrainienne

Viktor Yanukovych-Vladimir Poutine
Viktor Yanukovych et Vladimir Poutine

La crise ukrainienne a commencé en 2014, suite au refus du président Ianoukovitch de signer un accord d’association avec l’Union européenne, sous la pression de la Russie.

Ce refus a provoqué des manifestations pro-européennes à Kiev, qui ont dégénéré en affrontements violents avec les forces de l’ordre.

Ianoukovitch a fini par s’enfuir en Russie, et un nouveau gouvernement pro-occidental a été formé.

La Russie a réagi en intervenant militairement pour annexer la Crimée, une péninsule stratégique qui abrite la base navale de Sébastopol, où sont stationnées les troupes russes et a organisé un référendum contesté sur le rattachement de la Crimée à la Russie, qui a été approuvé par une large majorité.

La communauté internationale a dénoncé cette annexion comme une violation du droit international et du mémorandum de Budapest de 1994, qui garantissait l’intégrité territoriale de l’Ukraine en échange de son renoncement à l’arme nucléaire.

La Russie a également soutenu les séparatistes du Donbass, région industrielle et russophone de l’est de l’Ukraine, qui ont proclamé leur indépendance et formé des républiques autoproclamées.

L’armée ukrainienne a tenté de reprendre le contrôle de ces territoires, mais s’est heurtée à la résistance des milices séparatistes, appuyées par des soldats et du matériel russes.

Le conflit a fait plus de 10 000 morts et plus d’un million de déplacés, et a provoqué une crise humanitaire et économique.

Le conflit entre la Russie et l’Ukraine

Le conflit entre la Russie et l’Ukraine est une guerre hybride, qui mêle des actions militaires, politiques, économiques, médiatiques et cybernétiques.

Opposant deux visions du monde et de l’Histoire, et il met en jeu des intérêts stratégiques et économiques, il est aussi le reflet de l’impérialisme revanchard de Poutine, qui veut restaurer la grandeur de la Russie après sa défaite dans la guerre froide.

La Russie considère l’Ukraine comme faisant partie de son étranger proche, c’est-à-dire de sa sphère d’influence historique et culturelle.

Elle veut empêcher l’Ukraine de se rapprocher de l’Europe et de l’OTAN, qu’elle perçoit comme des menaces pour sa sécurité et son identité et veut aussi préserver ses intérêts économiques et militaires en Ukraine, qui est le cœur de l’industrie et du complexe militaro-industriel de l’URSS, le grenier à blé et le producteur de céréales de la Russie, et le glacis de protection contre les invasions.

L’Ukraine, de son côté, veut affirmer sa souveraineté et son intégrité territoriale, face à l’agression de la Russie et veut se tourner vers l’Europe et l’OTAN, qu’elle voit comme des partenaires et des garants de sa stabilité et de sa démocratie.

Elle veut également diversifier ses sources d’énergie et de revenus, et se libérer de la dépendance à la Russie.

Le conflit entre la Russie et l’OTAN

Le conflit entre la Russie et l’OTAN est une confrontation entre deux blocs, qui ont des visions et des intérêts opposés.

Il est aussi le résultat de la promesse non tenue de ne pas étendre l’OTAN vers l’est, qui a été faite à Gorbatchev en 1990, mais qui a été remise en question après l’effondrement de l’URSS.

La Russie se sent encerclée et menacée par l’OTAN, qui a intégré plusieurs pays d’Europe de l’Est, et qui envisage d’accueillir l’Ukraine et la Géorgie.

La Russie et l’OTAN sont engagés dans une course aux armements et une guerre des nerfs, qui font craindre une escalade et une confrontation directe.

La Russie utilise la dissuasion nucléaire pour attaquer conventionnellement sous parapluie nucléaire, et provoque le retour de la guerre conventionnelle de grande ampleur.

Quelle est la vision de Philippe Fabry sur ce conflit ?

Pour Philippe Fabry, ce conflit n’est pas seulement une querelle régionale, mais le symptôme d’un changement de cycle historique, qui annonce l’avènement d’une nouvelle guerre mondiale.

Selon sa méthode de l’historionomie, il existe des cycles de 1600 ans environ, qui correspondent à la durée de vie des civilisations.

Ces cycles se composent de quatre phases :

  • Une phase ascendante,
  • Une phase de domination,
  • Une phase de déclin,
  • Une phase de transition.

Chaque phase dure environ 400 ans et se termine par une crise majeure, qui entraîne un changement de paradigme.

Selon Philippe Fabry, nous sommes actuellement à la fin de la phase de déclin de la civilisation occidentale, qui a commencé avec la Renaissance et qui s’est prolongée jusqu’au XXe siècle.

Cette phase de déclin se caractérise par une perte de cohésion interne, une montée des inégalités, une crise des valeurs, une corruption généralisée, une fragmentation politique et une rivalité avec d’autres puissances émergentes et se termine par une crise finale, qui prend la forme d’une guerre mondiale, opposant les anciens et les nouveaux acteurs du système international.

Philippe Fabry identifie ainsi quatre guerres mondiales dans l’histoire :

  • La première, qui a opposé Rome à Carthage,
  • la deuxième, qui a opposé l’Europe à l’Empire ottoman,
  • la troisième, qui a opposé l’Occident à l’URSS,
  • et la quatrième, qui oppose actuellement l’Occident à la Russie et à la Chine.

Selon lui, ces guerres mondiales sont provoquées par ce qu’il appelle des “impérialismes revanchards”, c’est-à-dire des puissances qui ont subi une humiliation dans une guerre précédente et qui cherchent à restaurer leur gloire passée.

Ainsi, Carthage, l’Empire ottoman, l’URSS et la Russie sont des exemples d’impérialismes revanchards, qui ont déclenché des guerres mondiales pour se venger de Rome, de l’Europe, de l’Occident et de l’OTAN.

Selon Philippe Fabry, la Russie est donc le principal facteur de déstabilisation du système international actuel, car elle cherche à reconstituer son empire perdu après la chute de l’URSS.

Elle profite du déclin relatif de l’Occident, qui est affaibli par ses divisions internes, ses crises économiques et sociales, et son manque de vision stratégique, en utilisant tous les moyens à sa disposition pour affirmer sa puissance et son influence, notamment le nucléaire, le cyber, le spatial, le militaire, le diplomatique, le culturel et le religieux.

Elle n’hésite pas à recourir à la force pour défendre ses intérêts et ses alliés, comme en Syrie, en Libye, en Iran, en Biélorussie ou en Ukraine.

Philippe Fabry estime que le conflit en Ukraine n’est que le prélude à une confrontation plus large et plus violente entre la Russie et l’Occident, qui pourrait dégénérer en une guerre nucléaire.

Il considère que l’Ukraine est un pays clé pour la sécurité de l’Europe, car il constitue une zone tampon entre la Russie et l’OTAN, et qu’il abrite des infrastructures stratégiques, comme le gazoduc Nord Stream 2, qui relie la Russie à l’Allemagne.

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2 réponses

  1. C’est quoi ce menteur !
    La révolution orange d’Ukraine a été organisée par la CIA et par Nuland, mme F;ck Europe
    Qui finance Géopolitique Profonde qui semble être un médias faussement de réinformation.
    Dans ses explications le Philpe Fabri occulte les agissement de la CIA.
    La Crimée a été indépendante de 1990 au 17/3/1995 date de la reprise de force par des unités « spéciales n.zies ukrainiennes »
    Il y a eu des épurations ethniques, des massacres du Donbass (min 14.000 tués).
    Zelensky promet d’épurer la Crimée et le Donbass

  2. LE DOMINANT FIXE TJRS LE PARADIS ET L’ENFER POUR LE DOMINÉ
    .
    Pas « sauver son âme » du féodal, mais « sauver la planète » du Capital nowhere wokotanien, pas dans l’ascèse chrétienne mais dans le jouir sans entrave biobio végan halal bobo .
    .
    « Un discours théorique justifie dans une perspective universelle des intérêts de classe […] L’humanisme écologisant sera le véhicule de la bonne volonté (celle qui pave l’enfer), de l’idéologie […]L’idéologie humaniste [ouverture négrière, sainteté capitaliste écolo, féminisme, anti-spécisme, pédéracisme, gouinisme] et libertaire [sociétalisme, gode-bébé-gpa] va se trahir et révéler son opportunisme [la destruction des acquis, les restrictions pour le bas-peuple, l’oligarchie mondialiste, c’est fait ! (en Occident décadent)] »
    Le capitalisme de la séduction, 1981 Clouscard, marxiste
    .
    youtu%2Ebe/a2KX4s8XFTs?t=982 (géopolitique profonde)
    .
    « C’est une loi de la production idéologique : le discours humaniste surgit comme couronnement d’une systématique d’usages. Ceux de la consommation «libératrice» d’une production aliénante. Un discours théorique justifie dans une perspective universelle des intérêts de classe. Cette théorisation philosophique surgit à chaque moment important de la croissance du mode de production. »
    .
    LE GLAND REMPLACÉ DOIT SE CROIRE SAUVÉ.
    .
    « La pensée dominante organise son opposition dominante. » Marx. Super-riche sponsorise mongolienne de maternelle norvégienne.
    .
    Les souchiens de pUtE sont dirigés par des ennemis de classes (président des super-riches), civilisationnels (woke), culturels (pas de culture souchienne) et raciaux (glands remplaciste).
    .
    .
    80% d’approbation (les pauvres) = vraie démocratie = état représentant la vie éthique du peuple
    .

    20% d’approbation (colons + prébendiers) = oligarchie ploutocrassie = ennemie du peuple gland remplacé puriné
    .
    “Quand on confond l’État avec la société civile bourgeoise [bobo], quand on lui assigne pour détermination la sécurité et la protection de la propriété et de la liberté des personnes [droitdelhommisme gogocho, gode_bébé-gpa, tt pouvoir de l’Argent], c’est l’intérêt des individus en tant que tels [super-riche où dealer] qui constitue alors la fin ultime en vue de laquelle ceux-ci sont réunis […] Or, le rapport de l’État aux individus est tout à fait différent […] L’individu proprement dit n’a d’objectivité, de vérité de Sittlichkeit [vision, moeurs communes], que s’il est membre de l’État”
    .
    Hegel, PhD § 258
    .
    Et le souchien n’a plus de pays, de peuple ni d’état, mais une caste ennemie qui joue ses intérêts contre lui en organisant archipel de Fourquet/abaissement moral/smicardisation et enrichissement de super-riche. (« La trahison des élites » de Lasch)
    .
    Le russe a un empire (chaque peuple/civilisation/culture apporte une terre) et un état qui le défend, lui et ses civilisations.

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