Le 16 décembre à 22h, le Capitaine Pierre Plas est l’invité de Lara Stam, dans l’émission Un Soir avec Lara, en direct sur la chaîne YouTube de Géopolitique Profonde !
Le Capitaine Pierre Plas, ancien officier du renseignement militaire français, est aujourd’hui correspondant pour la « zone-Europe » d’une chaîne télévisée alternative francophone basée à Montréal. Partenaire de l’émission géopolitique de Carl Brochu, il enrichit le programme de ses analyses pointues et de ses reportages récents réalisés en Syrie, au Kosovo et dans le Donbass, au cœur des zones de conflit.
Israël 1948, le début d’un nouvel ordre mondial
La création d’Israël en 1948 marque un tournant décisif dans l’Histoire mondiale. Ce nouvel État, soutenu sans relâche par les Anglo-Saxons, devient le pivot stratégique des ambitions impérialistes au Moyen-Orient. Les néoconservateurs anglo-américains s’en servent comme un levier pour remodeler la région selon leurs propres intérêts.
La guerre des Six Jours (1967) et la guerre du Kippour (1973) renforcent cette domination. Ces victoires éclatantes d’Israël démantèlent les ambitions arabes d’unité et anéantissent toute résistance régionale significative. Ces conflits, orchestrés et soutenus par l’Occident, ne servent pas la paix, mais l’instabilité calculée. Les États-Unis, sous l’impulsion des néoconservateurs, utilisent Israël pour légitimer une présence militaire et politique permanente dans la région.
Le chaos régional est une stratégie, pas une conséquence. Diviser les nations arabes, exploiter les fractures religieuses et ethnoculturelles, et maintenir la pression sur les ressources énergétiques sont des objectifs clairs. Les Palestiniens, quant à eux, deviennent un prétexte. Leur oppression sert à nourrir une tension constante, propice aux interventions étrangères et au commerce de la guerre.
La peur, outil majeur de l’État profond
L’assassinat de John F. Kennedy en 1963 n’est pas un simple événement isolé. Il marque l’avènement du pouvoir total des élites néoconservatrices sur la politique américaine. Kennedy, opposé à une escalade militaire et critique envers le complexe militaro-industriel, était un obstacle. Sa mort ouvre une ère de domination sans partage. Le Vietnam devient le premier terrain d’expérimentation de cette nouvelle machine de guerre économique et militaire.
L’effondrement de l’URSS en 1991 n’apporte pas la paix, mais un redoublement de la stratégie néoconservatrice. L’Europe de l’Est et les Balkans deviennent des zones de prédation. La guerre de Yougoslavie, déguisée en opération humanitaire, est en réalité une démonstration de force pour affaiblir la Russie et asseoir le contrôle des États-Unis sur cette région stratégique. Le chaos est savamment entretenu, car il justifie la domination américaine tout en fracturant les anciennes alliances soviétiques.
Le 11 septembre 2001 est une pièce maîtresse. Ce drame mondial fournit un prétexte en or pour justifier deux décennies d’interventionnisme militaire et de surveillance globale. Les guerres d’Afghanistan et d’Irak, initiées sous des prétextes fallacieux, visent à consolider le contrôle des ressources énergétiques et à instaurer un état de guerre perpétuelle. La peur est instrumentalisée pour réduire les libertés civiles et renforcer l’État profond. Ces guerres ne servent pas les peuples, mais enrichissent un système néolibéral dominé par le complexe militaro-industriel et financier.
Palestine et Ukraine, des conflits créés pour durer
Les crises actuelles en Palestine et en Ukraine sont les fruits d’un même projet global. La Palestine reste une plaie ouverte, non par hasard, mais par calcul. L’extension des colonies, le blocus de Gaza, et les violences quotidiennes maintiennent une instabilité utile aux ambitions géopolitiques d’Israël et de ses alliés anglo-saxons. La paix ne fait pas partie du plan. Ce conflit permanent permet de justifier la militarisation et d’écraser toute contestation dans la région.
En Ukraine, les néoconservateurs appliquent la même recette. Le coup d’État de 2014, fomenté avec l’aide des États-Unis, déclenche un conflit qui oppose directement l’Occident à la Russie. Depuis 2022, la guerre sert de terrain d’affrontement idéologique et économique, affaiblissant Moscou tout en consolidant l’OTAN. Ce n’est pas un conflit ukrainien, mais une guerre néoconservatrice menée par procuration.
Ces deux théâtres d’opérations montrent une continuité implacable : diviser, affaiblir, et contrôler. Derrière ces stratégies, les « banksters judéo-protestants anglo-saxons » imposent leur domination. Le protestantisme, réduit à une lecture archaïque de l’Ancien Testament, devient une justification religieuse au capitalisme sauvage et au pouvoir absolu des marchés. La doctrine du Christ, fondée sur l’universalité, est totalement abandonnée au profit d’une vision prédatrice et matérialiste du monde.
8 Responses
Bravo !
Émission très intéressante,et passionnante avec le capitaine Plas qui maitrise l histoire et la géopolitique.
J attend avec impatience la suite, et s il vous est possible de me communiquer les livres qui si rapporte .
Je vous souhaite des joyeuses fêtés.
Intervention passionnante. Pierre Plas a une vaste connaissance de l’histoire mondiale qui fait rêver! Quel bonheur de pouvoir faire des liens aussi vastes, allant d’un pays a l’autre et d’une époque à l’autre!
J’aimerais bien trouver des livres d’une histoire mondiale didactique, synoptique, non écrite ni par des gauchistes, ni par des « vainqueurs ».
Hum, intéressant mais manque d’impulsion!
Impulsion? Une telle quantité d’information dans si peu de temps? Je vous mets au défi…
Passionnant. Vivement la suite
Très intéressant mais il y a trop d’incises, de digressions et de phrases qui ne se terminent pas. C’est fatigant.
Comme l’histoire qui n’est pas un long fleuve tranquille…