Le 11 novembre à 12h30, Corinne Lalo est l’invitée de Nicolas Stoquer sur Géopolitique Profonde. Ce rendez-vous promet d’aborder des thématiques complexes et controversées autour des perturbateurs endocriniens, d’identité de genre, et des orientations sexuelles.
Corinne Lalo, journaliste et grand reporter spécialisée dans la santé depuis trente ans, a couvert certaines des affaires les plus marquantes de notre époque : du scandale du sang contaminé au nuage de Tchernobyl, en passant par la controverse de la vaccination contre l’hépatite B et la grippe H1N1.
Elle est aussi coauteure de Le Livre noir du médicament et Se soigner sans médicaments de A à Z, œuvres incontournables pour comprendre les dangers des produits pharmaceutiques et la recherche de solutions alternatives. Son livre « Les perturbateurs endocriniens : Tout ce qu’on ne vous dit pas« , réédité aux Éditions Le Cherche Midi, offre un éclairage précieux sur cette question de santé publique souvent passée sous silence. Grâce à ses recherches, elle apporte un éclairage important sur l’impact de ces substances chimiques sur notre organisme.
Les perturbateurs endocriniens et leurs effets sur le sexe et le genre
Les perturbateurs endocriniens (PE) sont des substances chimiques présentes dans de nombreux produits du quotidien, tels que les plastiques, les cosmétiques, les pesticides, et même certains aliments.
Ces composés ont la capacité d’interférer avec le système hormonal humain, ce qui peut entraîner des conséquences significatives sur la santé. Cependant, quel est leur véritable impact sur le sexe biologique, l’orientation sexuelle et l’identité de genre ?
Les effets biologiques des perturbateurs endocriniens
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), l’exposition aux perturbateurs endocriniens pourrait être liée à une augmentation de divers troubles hormonaux, allant de la puberté précoce à des problèmes de fertilité. Parmi les perturbateurs les plus courants, on trouve les phtalates, les bisphénols (comme le BPA), et les parabènes, qui agissent comme des hormones synthétiques dans le corps.
Des études menées aux États-Unis montrent que près de 93% de la population présente des traces de bisphénol A dans leur organisme, une substance connue pour imiter l’œstrogène, une hormone sexuelle féminine. En Europe, une étude française de 2023 a révélé que 100% des échantillons d’urine de jeunes enfants contenaient des perturbateurs endocriniens.
Ces substances sont soupçonnées de modifier le développement des organes reproducteurs in utero, de réduire le nombre de spermatozoïdes chez les hommes, et d’augmenter le risque de cancer du sein chez les femmes. Mais qu’en est-il de leur impact sur le développement de l’identité de genre et de l’orientation sexuelle ?
Sexe, genre et perturbateurs endocriniens : une corrélation troublante ?
L’exposition précoce aux perturbateurs endocriniens pourrait influencer le développement hormonal chez les fœtus et les jeunes enfants, affectant potentiellement l’orientation sexuelle et l’identité de genre. Des chercheurs de l’Université de Californie ont observé que l’exposition aux phtalates pendant la grossesse était associée à une féminisation chez les jeunes garçons.
Une étude suédoise de 2022 a également mis en évidence un lien possible entre l’exposition au BPA et l’augmentation des cas de dysphorie de genre chez les adolescents. En effet, le taux d’enfants cherchant une transition médicale a été multiplié par 15 au cours de la dernière décennie en Suède.
Une hausse occidentale : culture ou chimie ?
Malgré la présence généralisée des perturbateurs endocriniens dans le monde entier, on observe une augmentation significative des identités transgenres principalement dans les sociétés occidentales. Par exemple, une enquête menée en 2021 par le Williams Institute (UCLA) montre que 5,6% des adultes américains s’identifient comme LGBT, avec une hausse notable chez les jeunes générations, où ce chiffre atteint près de 16% chez les 18-24 ans.
Cependant, cette tendance ne se reflète pas de la même manière en Asie ou en Russie. En Chine, par exemple, bien que la population soit également exposée à des perturbateurs endocriniens à travers des produits industriels, les taux d’identification LGBT restent inférieurs à 1%. En Russie les chiffres sont également bas.
Ce contraste a conduit certains sociologues à suggérer que l’évolution des normes sociales et l’influence de l’idéologie woke en Occident jouent un rôle plus important que l’exposition aux produits chimiques. L’acceptation sociale croissante des identités LGBT+ en Europe et en Amérique du Nord pourrait créer une « contagion sociale », où le fait de s’identifier comme transgenre ou non-binaire devient plus socialement valorisé, voire encouragé.
Cas concrets : les politiques publiques face aux perturbateurs endocriniens
Des pays comme la France et le Danemark ont pris des mesures pour réduire l’exposition de leurs populations aux perturbateurs endocriniens. En 2022, la France a interdit l’utilisation du BPA dans tous les contenants alimentaires, une initiative visant à protéger les jeunes enfants particulièrement vulnérables. Par ailleurs, l’Union européenne envisage de renforcer sa réglementation sur les substances chimiques avec la stratégie « Zéro Pollution » d’ici 2030.
Aux États-Unis, malgré des réglementations plus laxistes, certaines villes comme San Francisco ont interdit l’utilisation des phtalates dans les jouets pour enfants dès 2006. À l’inverse, dans des pays comme l’Inde ou le Brésil, les perturbateurs endocriniens restent largement non régulés, entraînant des niveaux d’exposition beaucoup plus élevés.
Vers un avenir incertain : biologie, culture ou les deux ?
Le débat reste ouvert entre biologie et idéologie. Si les perturbateurs endocriniens ont un impact indéniable sur la santé hormonale, il est difficile d’ignorer le rôle des facteurs sociaux et culturels dans l’évolution des identités de genre. L’augmentation des identités LGBT+ en Occident pourrait être autant le reflet d’une reconnaissance accrue et d’une acceptation sociale que d’une influence chimique.
Une réponse
c’est du nominalisme ! Hérésie.