Le 14 Septembre à 18h, Nicolas Stoquer accompagné de Lara Stam reçoivent Claude Meunier Berthelot pour un entretien autour de l’Éducation Nationales et ses dérives.
Claude Meunier Berthelot, spécialiste reconnu de l’éducation et auteur de plusieurs ouvrages critiques sur le système éducatif français comme « Comprendre la ‘refondation’ de l’école en 25 leçons » ou encore « Le trompe-l’œil de l’éducation ». Engagé depuis des années contre la dégradation de l’Éducation Nationale, il dénonce les manipulations idéologiques et les politiques destructrices qui visent à remodeler notre société.
La rentrée : une nouvelle étape dans la démolition programmée de l’Éducation Nationale
À chaque rentrée scolaire, les mêmes problèmes persistent : professeurs absents, précarité des emplois enseignants, et une dévalorisation constante des professionnels certifiés et expérimentés. Le système éducatif, jadis pilier de la République, est désormais en ruines, une situation orchestrée par l’oligarchie dominante.
Cependant, les enseignants contribuent également à cette dégradation, en particulier avec la mise en œuvre de la réforme des « groupes de besoins » instaurée par Gabriel Attal pour cette rentrée 2024-2025.
Initialement conçue pour répondre aux défis éducatifs, cette réforme est détournée par de nombreux établissements qui créent des groupes sans respecter l’homogénéité nécessaire au développement harmonieux des élèves. Au lieu de cibler les besoins spécifiques des élèves, ces groupes sont formés de manière arbitraire, annulant ainsi l’efficacité de la réforme et la qualité de l’apprentissage.
Ce manque de cohérence et l’absence totale de consultation des parents révèle une prise de décision arbitraire des enseignants, qui agissent sans prendre en compte l’avis des familles. Les parents, autrefois actifs dans l’éducation de leurs enfants, semblent aujourd’hui désengagés, laissant l’Éducation Nationale, qu’ils critiquent pourtant, dicter l’avenir de leurs enfants sans opposition.
La fabrication d’un homme nouveau : une menace pour les valeurs traditionnelles
Au-delà de l’échec structurel, l’Éducation Nationale sert également de terrain de propagande pour des idéologies qui cherchent à remodeler voire casser l’identité des jeunes générations. L’éducation à la sexualité, souvent influencée par des courants LGBT et Woke, est utilisée comme un outil pour produire un « homme nouveau », déraciné et manipulable, conforme aux idéaux de la République cosmopolite.
C’est un véritable fléau. Un ennemi à combattre de toute urgence.
Ce phénomène s’inscrit dans la continuité d’une absence totale de réactions de la part des parents, chacun se croyant isolé dans sa réticence face aux idéologies progressistes dominantes. Il est temps que les langues se délient.
Le silence des familles ne fait que renforcer la mainmise idéologique sur l’éducation de leurs enfants. Il est urgent que les parents reprennent la parole et expriment leur désaccord avec ces orientations qui ne reflètent pas leurs valeurs. Il suffirait qu’un parent prenne la parole pour réaliser rapidement qu’il n’est pas aussi seul qu’il le pense, et que d’autres autour de lui partagent les mêmes inquiétudes.
Le choix de l’école et la liberté d’enseignement : des droits en voie de disparition
La situation actuelle relance de manière urgente le débat sur le droit au choix de l’école par les parents et la liberté d’enseignement, des libertés de plus en plus restreintes.
Pour exemple, en passant d’un régime de déclaration à un régime d’autorisation pour l’instruction en famille, l’État impose un contrôle accru sur l’éducation des enfants, limitant la capacité des parents à décider ce qui est le mieux pour eux.
Contrairement à ce que beaucoup croient, ce n’est pas l’école qui est obligatoire, mais bien l’instruction. La crise du Covid-19 a été un révélateur pour de nombreux parents, qui ont réalisé l’importance de reprendre en main l’éducation de leurs enfants. Ce constat a conduit à une augmentation significative du nombre de familles choisissant l’instruction à domicile, un signe clair du désenchantement vis-à-vis du système scolaire traditionnel.
Face à cette dérive, il est impératif de défendre et de promouvoir la liberté d’enseignement, et de redonner aux parents le pouvoir de choisir le parcours éducatif de leurs enfants, loin des injonctions uniformisantes de l’État.
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