Le 16 février à 19h, Lucien Cerise est l’invité de Raphaël Besliu, sur la chaîne YouTube de Géopolitique Profonde
Lucien Cerise est un auteur français, docteur en philosophie et spécialiste de l’ingénierie sociale. Il a publié plusieurs ouvrages dont « Ukraine : La guerre hybride de l’OTAN« .
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Israël utilise l’antisionisme pour asseoir son pouvoir
Loin d’être une simple opposition idéologique, l’antisionisme est un outil géopolitique qu’Israël exploite pour justifier sa politique sécuritaire et manipuler ses adversaires. Plutôt que de combattre frontalement ses ennemis, l’État hébreu a favorisé la montée d’un islamisme radical, notamment en soutenant le Hamas, afin d’affaiblir les mouvements nationalistes arabes laïcs. Netanyahu lui-même a admis que ce choix stratégique permettait d’empêcher la création d’un État palestinien unifié, rendant toute solution politique impossible.
Mais cette stratégie ne se limite pas au Moyen-Orient. En alimentant indirectement le djihadisme, Israël contribue à l’instabilité des sociétés occidentales, fracturées par des tensions identitaires croissantes. L’exportation du terrorisme islamiste vers l’Europe, conséquence des guerres menées sous influence israélienne, sert un double objectif : créer un climat de peur favorisant des politiques répressives et forcer les gouvernements européens à renforcer leur dépendance à Israël sous couvert de coopération sécuritaire. L’État hébreu se positionne ainsi comme un rempart indispensable, alors qu’il participe lui-même à la fabrication du chaos.
Derrière l’antisionisme, une offensive contre l’identité occidentale
Dans les pays occidentaux, un antisionisme militant s’est développé sous l’influence de la gauche décoloniale et des mouvances woke. Ce courant ne se limite pas à critiquer Israël ; il s’attaque à toute la civilisation occidentale, qu’il juge impérialiste et oppressive. Sous prétexte de défendre la cause palestinienne, il promeut en réalité l’effacement des identités nationales, la culpabilisation historique et la démolition des structures traditionnelles.
Les paradoxes de cette mouvance sont flagrants. Les islamistes radicaux, farouchement opposés aux valeurs occidentales, s’allient aux féministes intersectionnelles, aux militants LGBT et aux groupes indigénistes pour imposer une idéologie victimaire et moralisatrice. Ce front commun, soutenu par certaines élites mondialistes, impose une politique migratoire massive et transforme le conflit israélo-palestinien en un prétexte pour accélérer la déconstruction des sociétés européennes.
Cette confusion idéologique, entretenue par les médias et les intellectuels sous influence, interdit toute critique rationnelle. L’accusation de sionisme est devenue une arme de censure, empêchant toute remise en question de l’islamisation croissante de l’Europe. Les peuples européens se retrouvent pris en tenaille entre le sionisme politique et un antisionisme qui les condamne à la soumission ou à la diabolisation.
L’Occident doit sortir du piège sionisme vs antisionisme
Face à cette manipulation géopolitique, l’Occident doit adopter une approche pragmatique et cesser de se laisser enfermer dans un clivage artificiel. La Russie a montré la voie en refusant de se soumettre à une idéologie figée : elle soutient Israël ou ses ennemis en fonction de ses propres intérêts stratégiques, sans se laisser piéger par une guerre des narratifs. Cet exemple démontre qu’une politique étrangère efficace repose sur la défense des intérêts nationaux, et non sur un alignement idéologique dicté par des forces extérieures.
L’Europe, elle, doit impérativement se libérer de cette fausse alternative entre sionisme et antisionisme. Ce clivage ne sert qu’à attiser les tensions internes et à alimenter une guerre civile larvée, où chaque camp cherche à instrumentaliser l’Occident à son profit. Les nations européennes n’ont aucun intérêt à importer ces conflits, qui fragilisent leur souveraineté et divisent leurs populations. Refuser la domination du sionisme ne signifie pas basculer dans un antisionisme militant, qui devient un outil de déconstruction identitaire et d’auto-destruction civilisationnelle.
Seule une realpolitik lucide et indépendante permettra d’éviter ce chaos orchestré. Les peuples européens doivent reprendre le contrôle de leur destin, refuser de jouer les pions dans un conflit qui n’est pas le leur et recentrer leur politique sur la défense de leur identité et de leurs intérêts civilisationnels.
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Une réponse
Comment des hommes aussi intelligents que Lucien Cerise arrivent ils à être aussi stupides quand ils abordent le domaine religieux?