Le Japon, un pays fascinant et paradoxal
Le Japon est un pays qui attire et intrigue de nombreux Français, par sa culture, sa société, son histoire et sa situation actuelle.
Stanislas Berton, écrivain et conférencier français, nous livre son témoignage et son analyse sur le Japon, qu’il a visité pendant 15 jours à l’occasion d’un colloque sur la contre-révolution mondialiste.
Il nous fait part de ses impressions, de ses critiques, de ses espoirs et de ses interrogations sur ce pays qui est à la fois un laboratoire et une résistance au mondialisme.
Le voyage de Stanislas Berton au Japon
Stanislas Berton a été invité par Paul de Lacvivier, un organisateur de colloques, à participer à une conférence sur la contre-révolution mondialiste au Japon.
Il a profité de cette occasion pour découvrir le pays, qu’il connaissait déjà grâce à la pop culture japonaise depuis son enfance. Pendant une semaine à Tokyo et une autre à Kyoto, il était accompagné de personnes bien informées sur le Japon.
Il a été impressionné par le gigantisme des villes, la sécurité et l’homogénéité du pays, ainsi que par la richesse de sa tradition et de sa culture.
La conférence de Stanislas Berton sur la contre-révolution mondialiste
Stanislas Berton a donné une conférence sur la résistance au mondialisme et à la déconstruction de l’identité.
Son public était composé de Japonais intéressés par la France, l’Europe et leur propre situation.
Il a partagé son message : le Japon possède des atouts mais doit également relever des défis pour préserver sa civilisation.
Il a mis en lumière les similitudes et les différences entre le Japon et l’Occident, et a encouragé à une prise de conscience et à une action contre le mondialisme.
La perception du Japon par les Français
Stanislas Berton analyse les motivations qui poussent certains Français à s’expatrier au Japon ainsi que les différences culturelles entre les deux pays.
Selon lui, le Japon est perçu comme un pays de tradition, d’ordre et de sécurité, offrant ainsi une échappatoire aux problèmes rencontrés en France tels que l’insécurité, le multiculturalisme ou le déclin.
Il souligne également que le Japon a lui-même une image idéalisée de la France, associée au romantisme, à l’art de vivre et à la culture, et met en garde contre les illusions et les défis auxquels les Français pourraient être confrontés lors de leur installation au Japon.
Les aspects positifs et négatifs de la société japonaise
Stanislas Berton aborde les aspects positifs et négatifs de la société japonaise qu’il a pu observer lors de son séjour.
Il reconnaît que le Japon est une société où les problèmes sont souvent ignorés ou « mis sous le tapis » et où l’apparence est plus importante que la réalité.
Il critique également le fait que le Japon infantilise ses citoyens et ne les encourage pas à développer une pensée critique ou à prendre des initiatives.
Il constate en outre, que le Japon est confronté à des défis démographiques, économiques et spirituels et qu’il peine à se renouveler.
Malgré tout, il apprécie la beauté de la nature japonaise, le respect accordé au sacré, le dévouement au travail bien fait et la serviabilité des habitants.
La situation sociologique et familiale du Japon
Stanislas Berton aborde la situation sociologique et familiale du Japon, mettant en lumière les défis auxquels le pays est confronté, notamment en matière de natalité et d’identité culturelle.
Il cite un rapport du gouvernement japonais révélant que 25 à 40% des femmes japonaises n’envisagent pas d’avoir d’enfants, tandis que cette proportion atteint près de la moitié chez les hommes japonais de moins de 18 ans.
Cette réalité, selon Berton, reflète une crise profonde dans les relations homme-femme au Japon, souvent marquées par des dynamiques complexes et parfois superficielles, centrées sur le désir sexuel ou le fantasme romantique.
Il exprime également ses préoccupations concernant la dissolution des liens familiaux et de solidarité intergénérationnelle, notant une vie familiale presque inexistante et une rupture des traditions familiales.
Berton souligne en outre l’existence d’une forme de matriarcat latent, caractérisé par la domination des femmes sur leurs maris et leurs enfants, bien que cette dynamique puisse être moins visible en surface.
En mettant en lumière ces tendances sociologiques, Berton invite à une réflexion plus profonde sur les défis auxquels la société japonaise est confrontée et sur les moyens de renforcer les valeurs familiales et culturelles traditionnelles.
Le Japon comme laboratoire du mondialisme
Stanislas Berton analyse le Japon comme un laboratoire du mondialisme, tout en soulignant sa résistance à certaines influences occidentales.
Il évoque les questions liées à la communauté LGBT, à l’immigration, à la religion et à la spiritualité.
Il explique que le Japon a une longue tradition de féminisation des hommes, mais que l’acceptation du mouvement LGBT est récente et souvent perçue comme une importation étrangère menaçant les traditions japonaises.
Il souligne également que, bien que le Japon s’ouvre progressivement à l’immigration, les étrangers ne peuvent pas devenir japonais, illustrant ainsi une séparation nette entre l’identité japonaise et l’étranger.
Berton rappelle que le Japon est historiquement un pays païen et non chrétien. Il évoque les défis que pose le paganisme, notamment en termes de manque de générosité, de liberté, de charité, ainsi que de tendances sacrificielles et de violence.
Il relate l’histoire complexe de l’introduction du christianisme au Japon au XVIe siècle, soulignant sa rapide diffusion suivie d’une réaction violente des autorités japonaises, aboutissant à une période de persécution des chrétiens et à une fermeture du pays pendant deux cents ans, marquée par l’éradication du christianisme.
Le Japon et le christianisme
Stanislas Berton évoque les impressions qu’il a eues de la société japonaise, soulignant à la fois sa modernité et son enracinement culturel, ainsi que sa réticence face au mondialisme.
Il met en lumière la présence spirituelle dans la jeunesse japonaise, même si elle peut être difficile à évaluer de manière tangible, témoignant ainsi d’une spiritualité diffuse et d’une continuité culturelle.
Compte-tenu de sa vision du christianisme comme seule vérité spirituelle, Stanislas Berton explore les différences dans la relation aux rituels entre le Japon et l’Occident, soulignant l’importance des rituels dans la culture japonaise, par opposition à une focalisation plus centrée sur la croyance en Occident. Rigault aborde également les tensions entre le respect des rituels traditionnels et la fidélité au Christ dans un contexte japonais.
Critiquant le relativisme religieux et le mondialisme, Stanislas Berton défend la conception chrétienne de la vérité et de la croyance, soulignant la différence fondamentale entre le christianisme et d’autres religions en ce qui concerne la personne du Christ. Il cite des passages bibliques pour soutenir son point de vue, notamment sur le concept de division apporté par le Christ.
En conclusion, Stanislas Berton appelle à la conversion des Japonais, tout en encourageant les gens à lire ses livres pour découvrir le christianisme et le catholicisme.
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