Le 8 janvier à 7h, Bruno Gollnisch, François Costantini, Guillaume de Thieulloy et Laurent Arthur du Plessis sont les invités de La Matinale animée par Nicolas Stoquer et Raphaël Besliu en direct sur Géopolitique Profonde.
Bruno Gollnisch est un homme politique français associé au Front National, devenu le Rassemblement National. Il a débuté sa carrière politique en tant que député français de 1986 à 1988. Par la suite, il a été élu député européen, mandat qu’il a exercé de 1989 à 2019. Au sein du Front National, il a occupé plusieurs postes de direction, y compris celui de secrétaire général, délégué général et vice-président. Il a également dirigé la campagne présidentielle de Jean-Marie Le Pen en 2002.
François Costantini est Docteur en Science politique de l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne et Diplômé de l’Institut d’Études Politiques de Paris. Professeur associé à l’Université Saint-Joseph de Beyrouth et membre du Centre de Politique Étrangère de la Sorbonne, il est spécialisé dans les enjeux géopolitiques contemporains. Auteur de plusieurs ouvrages de référence, il a notamment publié « Les relations internationales en fiches« , un livre essentiel pour comprendre les grandes dynamiques mondiales actuelles, ainsi que « Le Liban : Histoire et destin d’une exception » , qui analyse en profondeur les spécificités historiques et politiques du pays du Cèdre.
Guillaume de Thieulloy est Docteur en études politiques spécialiste de la théologie politique et de la philosophie thomiste. Il détient par ailleurs l’entreprise GT éditions, qui assure la diffusion des sites Nouvelles de France, Le Salon beige et L’Observatoire de la christianophobie.
Laurent Artur du Plessis est un analyste reconnu pour sa capacité à décrypter les complexités des relations internationales. Dans son ouvrage “Au cœur de la 3e guerre mondiale”, il explore les tensions géopolitiques qui définissent notre époque. Avec une approche rigoureuse et documentée, il examine les stratégies des grandes puissances et les répercussions potentielles sur l’équilibre mondial. Son analyse se distingue par sa neutralité et son refus de céder à la dramatisation, offrant ainsi une perspective nuancée et équilibrée.
Une ascension hors norme
Né en 1928 à la Trinité-sur-Mer, fils d’un marin pêcheur et d’une couturière, Jean-Marie Le Pen semblait destiné à une vie ordinaire. Pourtant, ce vétéran de la guerre d’Algérie s’impose dans les années 1950 comme un jeune député poujadiste. Mais c’est en 1972 que son destin bascule avec la fondation du Front National, qu’il co-dirige grâce à un soutien financier décisif : l’héritage d’Hubert Lambert. Ce mécène lui lègue une fortune de plusieurs millions et le célèbre manoir de Montretout, devenu le bastion de sa légende.
Avec ce socle, Jean-Marie Le Pen construit un parti à son image : une machine de guerre contre l’immigration et le multiculturalisme. Dès le départ, il privilégie l’affrontement frontal avec le « système », dénonçant une France qu’il estime sacrifiée sur l’autel de la mondialisation et des élites. Mais sa stratégie du choc, combinant invectives et provocations, pose une limite claire : si elle galvanise une base fidèle, elle éloigne toute alliance avec les autres forces politiques.
La provocation comme arme et fardeau
Jean-Marie Le Pen a toujours cultivé l’art de la transgression. En 1987, il provoque un séisme politique en qualifiant les chambres à gaz de « point de détail de l’histoire ». Cette déclaration, qui lui vaudra une condamnation judiciaire et une mise au ban politique, illustre à la fois son audace et son incapacité à fédérer au-delà de son électorat. Dès lors, il devient l’homme de tous les dérapages : propos minimisant l’Occupation allemande, attaques verbales contre ses adversaires politiques (comme son tristement célèbre « Durafour crématoire »).
Le tribun accumule 28 condamnations judiciaires pour incitation à la haine ou contestation de crimes contre l’humanité. Ces outrances, tout en renforçant sa légende auprès de ses partisans, font de lui un paria du paysage politique traditionnel. Les autres partis, même à droite, refusent tout rapprochement, scellant le Front National dans une impasse stratégique.
La percée de 2002 : apogée et limites
Malgré ces entraves, Jean-Marie Le Pen crée l’événement en 2002. En se qualifiant pour le second tour de la présidentielle face à Jacques Chirac, il pulvérise le « plafond de verre » de l’extrême droite. Mais cette victoire symbolique révèle également ses failles. Son manque de préparation et son image extrême provoquent un rejet massif : 82 % des Français se mobilisent pour élire Chirac.
Le Pen, pourtant habitué aux coups d’éclat, semble presque désemparé face à l’idée d’exercer réellement le pouvoir. Le Front National reste alors un trublion du système, influençant les débats mais incapable de briser la logique du « front républicain » qui le marginalise.
La transmission et l’exclusion
En 2011, Jean-Marie Le Pen cède les rênes du Front National à sa fille Marine, espérant pérenniser son héritage. Mais cette transition marque aussi un divorce idéologique. Marine adopte une stratégie de « dédiabolisation », prenant ses distances avec les provocations du patriarche. Jean-Marie Le Pen, fidèle à lui-même, refuse de se taire. Ses multiples sorties intempestives, dont une nouvelle affirmation en 2015 sur le « détail » des chambres à gaz, lui valent finalement d’être exclu du parti qu’il a cofondé.
Écarté de la scène politique, il se mue en observateur acerbe, publiant ses mémoires en deux volumes, Fils de la Nation et Tribun de la Nation. Ces livres rencontrent un succès commercial, mais symbolisent la fin d’un cycle : celui d’un homme devenu témoin d’une époque qu’il a contribué à façonner.
Un héritage contrasté
Jean-Marie Le Pen laisse un héritage complexe. S’il a imposé les thèmes de l’immigration et de l’identité dans le débat public, son style brutal et ses excès ont empêché son mouvement d’accéder au pouvoir. Sa carrière, jalonnée de provocations et de condamnations, est à la fois un modèle de résistance politique et un cas d’école d’autosabotage.
Le « Menhir », comme on le surnomme, a néanmoins marqué durablement la politique française. Son influence perdure à travers Marine Le Pen, Jordan Bardella ou encore Marion Maréchal, mais le système qu’il a tant combattu reste intact.
Comme il aimait le dire : « La vie commence toujours demain. »
3 réponses
Un visionnaire!!! Tout les maux prédit se sont réalisés!!!
Bon débarras « LE MENTIR » à une lettre près le vrai surgit du faux. Rien à voir. Tournez la page!
Nous sommes des Croisés!
Tu t’es laissé embobiner par la propagande des médias de grands chemins de la France sous occupation anglo-saxioniste! (tout ce qui est contre le système est étiqueté extrême-droite)
JMLP est le dernier grand résistant aux dessous mafieux de la politique française, même Asselineau et philippot n’en ont pas dit autant! Il est vrai que maintenant, la loi fabius-gayssot les en empêche.