Des fuites d’informations compromettantes
De nouvelles informations provenant d’une série de documents hautement confidentiels du Pentagone divulgués en ligne continuent de confirmer ce qui, dans de nombreux cas, était déjà fortement soupçonné, mais n’avait pas encore été prouvé.
Suite à l’analyse d’un lot de 50 documents qu’elle a en sa possession NBC News a déclaré :
« Des agents ukrainiens ont mené des attaques de drones au Belarus et en Russie, contrairement aux souhaits des États-Unis et de l’Occident, et les dirigeants de Kiev ont envisagé d’autres cibles en dehors de l’Ukraine, selon un lot de documents américains divulgués qui semblent révéler des secrets de sécurité nationale.« .
– NBC
« Deux documents semblent montrer l’Ukraine lançant des opérations à l’intérieur d’autres pays, bien que certaines nations alliées aient déclaré que de telles actions pourraient les amener à reconsidérer leur soutien à Kiev.« .
– NBC
À la fin du mois de février et au début du mois de mars, la Russie a vu à plusieurs reprises des essaims de drones violer son espace aérien pendant plusieurs jours.
Ces attaques ont visé une installation pétrolière, des bases aériennes, ainsi que des infrastructures civiles dans plusieurs villes, villages et zones militaires.
En outre, des attaques de drones dans la région russe de Belgorod ont eu lieu de manière semi-régulière au cours des derniers mois.
Voici une déclaration du ministère russe de la défense, suite à une attaque à la fin du mois de février :
« Le régime de Kiev a tenté d’utiliser des drones pour attaquer des infrastructures civiles dans la région de Krasnodar et dans la République d’Adygea.« .
L’un des sabotages transfrontaliers les plus audacieux a fait l’objet d’une large couverture médiatique à l’époque.
Il a endommagé un gros avion espion russe stationné sur la base aérienne de Machulishchy, dans l’oblast de Minsk, au Belarus.
Une forte explosion avait secoué la base.
On pensait à l’époque que des agents de l’opposition biélorusse pro-ukrainienne auraient utilisé un petit drone chargé d’explosifs pour mener l’attaque ciblée contre l’avion de surveillance A-50 stationné.
« Les documents américains qui ont fait l’objet d’une fuite confirment ce que des observateurs un tant soit peu avisés auraient pu supposer à l’époque : cette attaque menée au Belarus en février n’était pas un simple sabotage effectué par des « activistes anti-guerre » locaux, mais une opération de l’armée ukrainienne (SBU).«
L’épisode est référencé dans le trésor en ligne de documents divulgués, comme le décrit NBC dans son rapport de mardi :
L’un des documents, marqué « Top Secret », fait état de deux attaques distinctes qui auraient été orchestrées par Kiev et qui semblent avoir causé des dommages minimes à deux cibles russes situées en dehors de l’Ukraine : un aérodrome militaire à l’extérieur de Minsk, au Belarus, et une station de compression de gaz dans la banlieue de Moscou.
Dans le premier cas, des responsables du service de sécurité ukrainien, la principale agence de renseignement de Kiev, ont estimé que leurs agents au Belarus avaient désobéi aux ordres et attaqué un avion de surveillance russe sur un aérodrome biélorusse le 26 février, selon le document.
Le document indique que les agents ont utilisé un drone quadcopter et ont causé des « dommages mineurs » à l’avion, un RUS A-5OU, que le développeur d’armes public russe Rostec appelle un « radar volant » capable de fonctionner comme un centre de commandement mobile.
– NBC
À la suite de cette attaque, le président Loukachenko a averti qu’il pourrait envoyer ses troupes en Ukraine si le territoire biélorusse continuait d’être directement menacé.
« Des allégations circulent sur l’attaque présumée d’un avion radar russe A-50 en Biélorussie«
Une escalade des tensions constante
L’incident de sabotage a également provoqué la colère de la Biélorussie à l’égard de Washington, et a généralement augmenté le potentiel d’une guerre plus large, compte tenu de la rhétorique.
Une semaine plus tard, selon l’agence de presse nationale Belta, M. Loukachenko a fait cette déclaration :
« Un terroriste formé par Washington et Kiev avait orchestré l’attaque et que « plus de 20 complices se trouvant en Biélorussie ont été arrêtés. Les autres se cachent.« .
« Si vous pensez qu’en lançant ce défi, vous nous entraînerez demain dans une guerre, vous vous trompez !« , a poursuivi M. Loukachenko dans des propos visant les États-Unis et l’Ukraine.
En ce qui concerne le rapport du Pentagone qui a fait l’objet d’une fuite, l’idée selon laquelle les agents ukrainiens auraient agi « contrairement aux souhaits des États-Unis et de l’Occident » est intéressante.
Il se peut que l’inclusion de ce détail dans un document du renseignement américain ayant fait l’objet d’une fuite soit une tentative d’injecter un peu de « déni plausible » dans le rapport sur les attaques de sabotage.
En bref, si Washington dissuade officiellement les Ukrainiens de mener de telles attaques risquées, il se peut également que le Pentagone soit discrètement disposé à détourner le regard lorsqu’elles se produisent.
L’important pour les décideurs de l’administration Biden est de se distancer des tactiques ukrainiennes les plus effrontées et les plus controversées, en particulier les opérations de type « guerre sale » qui pourraient entraîner l’OTAN dans un conflit direct avec les forces russes.
Si une guerre mondiale éclatait, combien de temps pourriez-vous survivre ?
Source : ZeroHedge
