Le 22 novembre à 9h, Sarah Frikh est l’invitée de Mike Borowski, sur la chaîne YouTube de Géopolitique Profonde !
Sarah Frikh est une journaliste, consultante en harcèlement et cyberharcèlement. Elle est également présidente de l’association « Réchauffons nos SDF » qui a aidé près d’une centaine de femmes et enfants et fait plus de 200 mises à l’abri. Elle a lancé en 2017 une pétition sur change.org pour demander des centres d’hébergement pour les femmes SDF, qui a recueilli plus de 404 000 signatures. Elle alerte régulièrement sur la situation de ces personnes en difficulté sur les réseaux sociaux et organise des actions concrètes pour leur venir en aide.
Les derniers mots de Mounir
Mounir Saad, jeune étudiant français, avait choisi de poursuivre ses études en Australie, un rêve pour beaucoup, une chance d’explorer de nouveaux horizons. En colocation avec trois amis à Sydney, il menait une vie ordinaire, partagé entre ses cours et la découverte d’un nouveau pays. Rien ne laissait présager le drame qui allait survenir. Une nuit, un appel bouleverse sa mère : « Ils m’ont eu, ils m’ont rasé, ils m’ont humilié, je vais mourir. » Ces mots terrifiants, pleins de détresse, sont les derniers qu’elle entendra de son fils.
Quelques heures plus tard, le corps de Mounir est retrouvé sans vie, mutilé, sous un train. L’affaire est rapidement classée par les autorités australiennes comme un suicide. Pourtant, pour sa famille, cette version des faits est inacceptable. Qui sont ces « ils » dont il parle ? Pourquoi semblait-il terrorisé ? Et surtout, qu’est-il arrivé entre cet appel et sa mort ?
Une enquête bâclée
Les autorités australiennes n’ont montré aucun sérieux dans cette affaire. L’enquête, expédiée en quelques jours, ignore des indices essentiels. Les colocataires, bien qu’étant les derniers à avoir vu Mounir vivant, ne sont pas sérieusement interrogés. Pire encore, la scène du drame n’a fait l’objet d’aucune investigation approfondie. Ce manque de rigueur n’est pas un hasard, mais bien un choix délibéré de minimiser l’affaire.
Les parents de Mounir dénoncent avec force cette mascarade judiciaire. Les preuves qui pourraient contredire la thèse du suicide sont systématiquement écartées. Aucune expertise indépendante n’a été menée, aucun témoignage recueilli de manière sérieuse. Tout cela montre une volonté évidente d’enterrer cette affaire pour éviter les remous.
Ce genre d’attitude n’est pas isolé. Trop souvent, les victimes étrangères se heurtent à des systèmes judiciaires locaux qui préfèrent éviter le scandale plutôt que de chercher la vérité. Mounir Saad n’a pas mis fin à ses jours. Il a été assassiné.
Le combat d’une famille
Les parents de Mounir s’expriment aujourd’hui, bien décidés à honorer la mémoire de leur fils. Leur témoignage, poignant, met en évidence les défaillances du système judiciaire australien. Ils dénoncent une enquête bâclée, marquée par un manque flagrant de sérieux et d’engagement. Pour eux, l’affaire de Mounir ne peut pas être réduite à un simple dossier classé : il s’agit d’un crime qui doit être élucidé et non dissimulé sous le prétexte d’un suicide.
Avec force et émotion, ils appellent à un soutien massif pour faire pression sur les autorités australiennes. Ils exigent que cette affaire, marquée par trop d’incohérences, bénéficie enfin d’une véritable enquête. Ce combat, bien au-delà de leur douleur personnelle, vise à obtenir une justice trop souvent refusée aux victimes étrangères.
La communauté internationale commence à se mobiliser, mais les obstacles sont nombreux. Les parents de Mounir continuent, avec courage, à faire entendre leur voix pour éviter que cette affaire ne soit oubliée. Ils refusent de laisser leur fils disparaître dans l’oubli et réclament des réponses pour que justice soit enfin rendue.