PURGE, DÉCLIN, RÉVOLUTION : QUE DEVIENDRA LA FRANCE DANS LE NOUVEL OCCIDENT ? | LA MATINALE GPTV

Le 14 février à 7h, Marc Gabriel Draghi, Loïk Le Floch Prigent et Régis Le Sommier sont les invités de Nicolas Stoquer et Raphaël Besliu en direct dans La Matinale sur Géopolitique Profonde !

Retrouvez Marc Gabriel Draghi à 7h20, suivi de Loïk Le Floch-Prigent à 7h50 et enfin de Regis Le Sommier à 9h !

Marc Gabriel Draghi est un juriste français spécialisé dans l’histoire du droit. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur la question monétaire et l’histoire du capitalisme, dont « Le règne des marchands du temple », « Le grand reset en marche ! » et « La Grande Narration : Vers la mort des Nations ». Il dénonce les dangers du projet du Forum économique mondial, qu’il considère comme une tentative de soumettre l’humanité à une élite mondialiste.

Loïk Le Floch-Prigent est un ingénieur et dirigeant d’entreprise français. Ancien PDG de plusieurs grandes entreprises, dont Elf Aquitaine, Rhône-Poulenc et la SNCF, il a été une figure majeure de l’industrie française. Son nom reste associé à l’affaire Elf, un vaste scandale politico-financier dans les années 1990, pour lequel il a été condamné. Malgré cela, il continue d’intervenir en tant que consultant et analyste sur les questions énergétiques et industrielles.

Régis Le Sommier est un journaliste, grand reporter et ancien directeur adjoint de Paris Match. Aujourd’hui directeur de la rédaction d’Omerta, il se distingue par ses analyses percutantes et ses reportages en zones de conflit. Auteur de Qui est le diable, l’autre ou l’Occident ?, publié en janvier 2025, il propose une réflexion puissante sur le rôle de l’Occident dans les crises contemporaines.

La diabolisation comme outil de pouvoir

La figure du diable structure les sociétés depuis des millénaires. Elle permet de canaliser les peurs, de justifier les guerres et de maintenir la cohésion d’un bloc politique ou idéologique. Ce besoin d’un ennemi absolu traverse les âges : autrefois religieux, il est aujourd’hui médiatique et géopolitique. L’Empire du bien ne peut fonctionner sans un adversaire désigné.

Cette stratégie repose sur un schéma simple et efficace : réduire l’adversaire à une entité maléfique, supprimer toute nuance et mobiliser l’opinion publique autour d’une guerre du bien contre le mal. Le vocabulaire employé par les médias et les gouvernements suit toujours la même logique : « dictateur sanguinaire », « terroriste », « menace existentielle ». Une fois le diable créé, plus aucune négociation n’est possible, seul l’affrontement devient envisageable.

Mais l’Histoire montre que ces figures sont interchangeables. Un allié d’hier devient l’ennemi à abattre. Pendant la Seconde Guerre mondiale, Staline fut un allié de circonstance contre Hitler. Plus tard, les États-Unis ont pactisé avec les Khmers rouges pour stabiliser la région. Les Britanniques ont fini par s’asseoir avec l’IRA, et les Français avec le FLN. Aujourd’hui, les Talibans, après vingt ans de guerre, sont redevenus des interlocuteurs officiels. L’ennemi n’est jamais absolu, il est simplement instrumentalisé selon les intérêts du moment.

Le mythe du bien absolu s’effondre

Chaque guerre menée par l’Occident a été justifiée par la promesse d’un monde meilleur. La démocratie devait s’imposer en Irak, la Libye devait renaître après Kadhafi, l’Ukraine devait incarner la liberté face à l’autocratie russe. Mais ces promesses ne se sont jamais réalisées. À chaque intervention, le chaos remplace l’ordre.

L’Irak est devenu un champ de ruines livré aux milices. La Libye, autrefois l’un des pays les plus prospères d’Afrique, est désormais un territoire déchiré entre factions rivales et trafics d’êtres humains. L’Ukraine, après des milliards injectés par l’Occident, se retrouve exsangue, avec un front militaire figé et une population en exode. La réalité est implacable : ces guerres n’ont jamais servi les peuples, elles ont servi des intérêts économiques et stratégiques.

Le pire paradoxe de cette logique est que l’Empire du bien finit toujours par nourrir les forces qu’il prétend combattre. Les Talibans ont été armés contre les Soviétiques avant de devenir l’ennemi numéro un des Américains. Daech est né du vide laissé par l’intervention en Irak. L’Ukraine reçoit aujourd’hui des milliards d’armes qui, demain, pourraient tomber entre de mauvaises mains. Le cycle est sans fin, et les échecs ne font qu’accélérer le discrédit de ce modèle.

L’inévitable chute de l’Empire du bien

Le récit manichéen du bien contre le mal ne tient plus face à la montée de la multipolarité. La Russie, la Chine et de nombreux pays du Sud refusent désormais de suivre les injonctions occidentales. Les sanctions économiques censées asphyxier Moscou ont renforcé son économie. Pékin étend son influence en contournant les structures dominées par l’Occident. L’Arabie saoudite, autrefois un allié inébranlable, s’émancipe et négocie avec les BRICS. L’ordre mondial bascule.

En interne, l’Occident se fissure. La crise économique fragilise les populations, la censure et la propagande ne suffisent plus à masquer l’échec des élites. Les citoyens ne croient plus aux récits officiels, l’abstention explose et les contestations se multiplient. L’instrumentalisation du bien ne fonctionne plus, car la réalité est trop brutale pour être maquillée.

Mais un empire en déclin ne recule jamais sans résistance. L’hystérisation du discours occidental prouve que le système s’accroche à sa domination. Plus la propagande se radicalise, plus elle trahit la peur du pouvoir en place. La fin ne viendra pas par un effondrement brutal, mais par une lente déliquescence, où les anciennes certitudes s’éroderont jusqu’à l’implosion finale. Le mythe du bien s’effondre, et avec lui, l’ordre qu’il justifiait.

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