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OLIVIER DELAMARCHE : « BIENTÔT, IL FAUDRA DES BROUETTES DE BILLETS POUR ALLER ACHETER LE PAIN ! »

Olivier delamarche entretien

Entre guerres, récession, inflation galopante et effondrements en tout genre, il est difficile de déceler le vrai du faux et de comprendre les enjeux économiques et géopolitiques déterminants.
Olivier Delamarche (@ODelamarche
), analyste économique connu et reconnu nous a fait l’honneur d’intervenir sur la chaîne YouTube de Géopolitique Profonde sur des sujets brûlants, nous éclairant de ses analyses et nous octroyant une lecture lucide des réalités politiques et économiques que nous avons et aurons à traverser.

Olivier Delamarche

Qui dit périodes troubles, dit heures sombres et qui dit heures sombres, dit censure

Au lendemain de l’opération militaire menée par la Russie en Ukraine, la chaîne RT (Russia Today) a été contrainte de cesser de diffuser en France, précipitant un grand nombre de salariés, caméramen et autres techniciens au chômage. Olivier Delamarche animait l’émission économique
« C’est cash » sur la chaîne RT et explique ne pas trembler devant les injonctions et les coups donnés au porte-monnaie.

«On fait nos émissions toujours au même endroit. C’est lamentable qu’on interdise une chaîne comme ça, sous prétexte de démocratie et de liberté de parole», déplore Olivier Delamarche.

«Je n’ai jamais eu la carte du KGB ou du FSB !», ironise-t-il.

Nous comprenons à travers ses analyses qu’il ne faut pas se contenter d’observer les évènements actuels qui opposent la Russie et l’Ukraine mais plutôt comprendre ce qui a mené à ce conflit et observer notamment la belligérance des États-Unis et des pays membres de l’OTAN depuis plusieurs années, entre viols des accords de Minsk et tentatives de déstabilisation en tout genre à travers une guerre hybride sans relâche.

« Comme beaucoup, je n’avais pas suivi les choses depuis le début. La guerre a été parfaitement induite par le non-respect des accords de Minsk. Les États-Unis ont tout fait pour que cette guerre commence. Les paroles de certains, selon lesquelles Poutine serait prêt à envahir l’Europe, c’est du délire ! », fustige Olivier Delamarche.

« L’Ukraine bombarde le Donbass depuis 2014 et ça passait comme une lettre à la poste ! On n’a pas entendu les acteurs ou les politiques venir se plaindre que les ukrainiens prenaient des bombes sur la figure », nous fait-il remarquer.

Reportage « Donbass » réalisé par Anne-Laure Bonnel en 2016. Attention, certaines images peuvent choquer

En effet, la guerre en Ukraine apporte son lot de dégâts collatéraux abominables sur les civils, femmes et enfants, mais elle apporte également des conséquences économiques terribles pour l’Europe à la suite des sanctions infligées à la Russie. L’Europe étant grandement dépendante des ressources Russes, en particulier du gaz, ce sont en grande majorité les populations européennes qui payent le prix fort des décisions prises par les dirigeants occidentaux irresponsables.

À qui profite le crime ?

Il semblerait que les États-Unis aient sauté sur l’occasion pour vendre leur gaz de schiste aux européens. Extrêmement coûteux et polluant, celui-ci est complexe à acheminer et à transformer pour permettre sa distribution à travers des gazoducs.

« Il faut être nul au point de Bruno Lemaire pour penser que vous allez mettre à genoux des gens qui possèdent toutes les matières premières. Je vous rappelle qu’on n’en a aucune sur notre territoire. On a une dette abyssale, ils n’en ont pas. »

« Les entreprises n’en peuvent plus. On va se retrouver avec un effet de ciseaux monumental. Vous avez pendant le covid des entreprises à qui on a coupé l’activité. Les entreprises se sont retrouvées avec -30, -40, -50% sur leur chiffre d’affaires et là, monsieur Le Maire a eu une brillante idée : proposer des prêts garantis par l’État pour remplacer l’activité. Ainsi, pour rembourser ce genre de prêts, il faut une croissance phénoménale ! Et vous ne l’avez pas, cette croissance. »

La récession provoque, par effet domino, la baisse d’activité et les coûts qui explosent n’améliorent pas le tableau. Les chefs d’entreprises voient leurs frais multipliés par 4, 5, 6 ou 7 fois par rapport à ce qu’ils payaient en 2021…

« Comment voulez-vous que ça fonctionne ? », déplore Olivier Delamarche.

La planche à billets peut-elle sauver la France ?

Pour pallier l’inflation, à l’image de ce qui a été fait dans les années 80, la BCE et la FED encouragent la hausse des taux d’intérêt mais c’est sans compter que l’origine de l’inflation est totalement différente de nos jours.

Ainsi la récession prend place et demain peut-être, l’hyper-inflation, faisant s’effondrer avec elle la valeur des monnaies faibles comme l’Euro ou le Yuan et plongeant peu à peu les pays européens dans le chaos.

« Aujourd’hui les banques centrales font semblant de faire les choses et j’espère qu’elles sont conscientes que ça ne sert à rien. Elles vont automatiquement dans quelques mois faire machine arrière à la BCE et probablement à la FED également en se disant qu’elles ne pourront pas supporter des taux à 5 ou 6% car la zone Euro va éclater. »

« Elles vont relancer la planche à billets. Ça provoquera ainsi de l’hyper-inflation, c’est à dire une perte de confiance totale en la monnaie, qui s’écroulera et comme au Liban, en Argentine, au Venezuela, la monnaie ne vaudra plus rien. Il faudra des brouettes de billets pour aller acheter le pain. »

Face à de tels scénarios catastrophe, il est nécessaire d’investir là où les risques sont les plus faibles. Sans surprises, Olivier Delamarche évoque les minerais précieux tels que l’or ou l’argent physique qui auront toujours une valeur d’échange et qui, n’étants pas stockés en banque, seront toujours difficiles à extorquer à ceux qui en possèdent à domicile, à moins d’intervenir chez eux en prenant le risque d’être chassés manu militari.

Olivier Delamarche nous explique également que le Dollar est une monnaie qui, selon lui, n’est pas près de perdre sa valeur à court ou moyen terme.

« Le dollar est l’actif le plus liquide au monde et il génère des réflexes qui, quels que soient les problèmes, poussent les gens à s’y réfugier. »

« On nous a annoncé x fois la fin du dollar mais celui-ci est côté par rapport à d’autres devises qui sont en bien plus mauvaise posture que le dollar. C’est le cas du Yuan ou de l’Euro par exemple. Je préfère aujourd’hui avoir du dollar que de l’Euro ou du Yuan, ça ne sera peut-être pas le cas dans quelques années ! »

Alors quelles solutions ?

Selon lui, nous avons plus que jamais besoin d’un retour à la souveraineté, à l’image de la Suisse. C’est-à-dire une monnaie propre, la possibilité pour le peuple de décider de chaque loi, qu’elle soit insignifiante ou importante, à travers le vote une à deux fois par mois. Nous avons besoin de plus de transparence quant aux destinations réelles des fonds destinés aux impôts et à la collectivité. Pour y parvenir, Olivier Delamarche propose plusieurs choses :

« Faire un énorme audit d’où passe le fric », dit-il en citant Charles Gave.

« Récupérer notre souveraineté : sortir de cette logique de soumission à l’Union Européenne ou aux États-Unis, récupérer notre monnaie, dissoudre les Von Der Leyen et compagnie. Il faut repenser totalement le modèle. Il faut redonner la parole aux gens en faisant un système comme le système suisse avec un truc comme un vote deux fois par mois et redonner le pouvoir à la population. »

Olivier Delamarche nous livre une synthèse des effondrements économiques à venir et nous montre avec une grande clarté les chemins qui y mènent ou y mèneront dans un avenir proche. Même s’il n’y a pas de fatalité, il est évident que nous aurons à payer un jour ou l’autre les dettes, l’inflation et les guerres que nos chers dirigeants fomentent un peu partout dans le monde, sous les ordres des oligarques de la finance mondiale.

Bien d’autres détails et explications se trouvent dans la vidéo de l’entretien que vous pourrez retrouver en intégralité sur la chaîne YouTube de Géopolitique Profonde.

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