Le 25 novembre à 12h30, Corinne Lalo est l’invitée de Nicolas Stoquer, en direct sur la chaîne YouTube de Géopolitique Profonde !
Corinne Lalo, journaliste et grand reporter spécialisée dans la santé depuis trente ans, a couvert certaines des affaires les plus marquantes de notre époque : du scandale du sang contaminé au nuage de Tchernobyl, en passant par la controverse de la vaccination contre l’hépatite B et la grippe H1N1.
Elle est aussi coauteure de Le Livre noir du médicament et Se soigner sans médicaments de A à Z, œuvres incontournables pour comprendre les dangers des produits pharmaceutiques et la recherche de solutions alternatives. Son livre « Les perturbateurs endocriniens : Tout ce qu’on ne vous dit pas« , réédité aux Éditions Le Cherche Midi, offre un éclairage précieux sur cette question de santé publique souvent passée sous silence. Grâce à ses recherches, elle apporte un éclairage important sur l’impact de ces substances chimiques sur notre organisme.
Les perturbateurs endocriniens : une menace omniprésente
Les perturbateurs endocriniens, tels que les PFAS, le bisphénol A, ou encore certains phtalates, sont devenus une réalité invisible mais omniprésente dans notre quotidien. On les retrouve dans les emballages alimentaires, les cosmétiques, les vêtements imperméables, et bien d’autres produits courants. Leur particularité ? Une persistance exceptionnelle dans l’environnement et des effets délétères sur la santé humaine.
Selon l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES), les PFAS, surnommés « polluants éternels », contaminent l’air, l’eau et les sols à des niveaux alarmants. Leur exposition engendre des perturbations hormonales graves, une augmentation des risques de cancer, des troubles du développement chez les enfants, et une baisse significative de la fertilité. Par ailleurs, une récente étude menée au Portugal a révélé un lien préoccupant entre le bisphénol A et l’apparition de maladies métaboliques, comme le diabète, ainsi que des pathologies cardiovasculaires.
Malgré ces découvertes alarmantes, l’utilisation de ces substances reste largement répandue en raison de leur coût de production faible et de leur utilité dans des applications variées, de la résistance à l’eau au prolongement de la durée de vie des produits.
Comment réduire votre exposition ?
Face à cette menace omniprésente, des mesures simples mais efficaces peuvent aider à limiter l’exposition individuelle aux perturbateurs endocriniens :
- Privilégier des produits naturels : Optez pour des cosmétiques, produits ménagers et textiles dépourvus de substances chimiques.
- Éviter les plastiques : Remplacez les contenants alimentaires en plastique par des matériaux alternatifs comme le verre, l’inox ou la céramique. Même les plastiques « sans BPA » peuvent contenir d’autres substances préoccupantes.
- Adopter une alimentation consciente : Limitez les produits transformés et privilégiez des aliments non emballés, idéalement issus de circuits courts ou biologiques.
- Filtrer l’eau : Utilisez des filtres capables de retenir les micropolluants, comme les filtres à charbon actif ou les systèmes d’osmose inverse, particulièrement efficaces contre les PFAS.
- Renseignez-vous sur les certifications : Certains produits portent des labels garantissant leur innocuité.
Ces gestes permettent non seulement de réduire la charge toxique personnelle, mais aussi d’envoyer un signal aux industriels pour qu’ils revoient leurs pratiques.
Vers une mobilisation collective
La réglementation française en matière de produits toxiques, particulièrement stricte dans les secteurs de l’agriculture et de l’élevage, vise à protéger la santé et l’environnement. Cependant, notre appartenance à l’Union européenne, en plus d’imposer une concurrence déloyale, affaiblit ces efforts en autorisant l’importation de produits étrangers ne respectant pas les mêmes normes.
Si les efforts individuels sont importants, ils ne suffiront pas à inverser la tendance sans une prise de conscience collective. Les perturbateurs endocriniens représentent un enjeu de santé publique et environnemental majeur qui nécessite une réglementation stricte et des sanctions pour les industries récalcitrantes.
Une réponse
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