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LA POLITIQUE CÉRÉALIÈRE DE L’UE À L’ÉGARD DE L’UKRAINE DIVISE L’EUROPE

Céréales Ukrainiennes- Union Européenne- UE- Hongrie-Pologne

Pologne, Hongrie et Slovaquie annoncent à l’unisson qu’ils prolongent l’interdiction temporaire de l’UE

L’annonce faite vendredi 15 Septembre par l’Union Européenne, de la fin de l’interdiction d’importer des céréales ukrainiennes dans cinq États membres a une fois de plus placé Bruxelles sur une trajectoire de collision avec certains membres clés d’Europe centrale et orientale.

« Les mesures existantes expireront aujourd’hui », a déclaré la Commission européenne, se basant apparemment sur des promesses verbales selon lesquelles Kiev contrôlera les exportations.

Peu après l’invasion russe, l’UE a cherché à prendre des mesures de contrôle en imposant des quotas et des droits de douane sur les denrées alimentaires ukrainiennes.

Cependant, l’afflux de céréales ukrainiennes bon marché sur les marchés européens a menacé la survie des agriculteurs dans des pays comme la Bulgarie, la Hongrie, la Pologne, la Roumanie et la Slovaquie.

Certains de ces pays – la Pologne, la Hongrie et la Slovaquie – ont maintenant déclaré qu’ils ne jouaient pas le jeu et ont annoncé à l’unisson qu’ils défieraient la décision de l’UE et qu’ils prolongeraient l’interdiction temporaire.

Cette décision relance une lutte qui a fait rage en coulisses et menace de fracturer une réponse européenne unie au conflit ukrainien.

La décision de Poutine de se retirer de l’initiative sur le grain de la mer Noire, parrainée par l’ONU et la Turquie (en ne la renouvelant pas), a donc l’effet escompté, du point de vue du Kremlin.

Mateusz Morawiecki- 1er Ministre de la Pologne.
Mateusz Morawiecki- 1er ministre de la Pologne.

Le Premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki, a annoncé vendredi avec provocation :

« Nous prolongerons cette interdiction malgré le désaccord de l’Union européenne », selon les médias d’État polonais.

Soulignant les tensions existantes, il a cité nommément les dirigeants de l’UE en déclarant:

« Nous n’écouterons pas Berlin ou Von der Leyen, Tusk ou Weber. Nous le ferons parce que c’est dans l’intérêt de l’agriculteur polonais. »

Alors qu’une grande partie des exportations terrestres de céréales ukrainiennes ont été acheminées vers la Pologne voisine dans l’intention de les transporter vers d’autres pays de l’UE, la plus grande partie est restée bloquée dans le pays, ce qui a gravement affecté les agriculteurs polonais en raison de l’effondrement des prix qui en a résulté.

Les agriculteurs indignés ont organisé plusieurs grandes manifestations à travers le pays.

Le gouvernement polonais a déclaré qu’il défiait l’UE dans « l’intérêt des agriculteurs et des consommateurs polonais ».

La Hongrie et la Slovaquie suivent un raisonnement similaire.

Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a déclaré samedi 16 Septembre sur « X » que son pays avait l’intention de « prendre les choses en main ».

M. Orban a tiré une nouvelle fois sur l’arc de l’Union européenne :

« Les produits agricoles ukrainiens destinés à l’Afrique inondent les marchés d’Europe centrale.

Les bureaucrates de Bruxelles ferment une fois de plus les yeux sur les problèmes des agriculteurs européens.

C’est pourquoi la Hongrie, la Pologne et la Slovaquie étendent l’interdiction d’importation à l’échelle nationale. »

Traduction :
Il est temps de prendre les choses en main ! Les produits agricoles ukrainiens destinés aux #Afrique inondent les marchés d’Europe centrale. Les bureaucrates de Bruxelles ferment à nouveau les yeux sur les problèmes des agriculteurs européens. C’est pourquoi la Hongrie, la Pologne et la Slovaquie prolongent l’interdiction d’importation de la viande de porc. Les importations sur une base nationale.

Le ministère slovaque de l’Agriculture avait annoncé vendredi sa propre extension de l’interdiction des céréales ukrainiennes, affirmant que le pays devait préserver son « marché intérieur ».

Les dirigeants de l’UE ont entre-temps exhorté les pays récalcitrants à « travailler dans le respect » du nouvel accord et des politiques de Bruxelles et à « s’abstenir de prendre des mesures unilatérales ».

Les alliés occidentaux ont tenté de soulager les Ukrainiens en négociant une autre route maritime vers la mer Noire, passant par les eaux de la Roumanie et de la Bulgarie, membres de l’OTAN, au large de leurs côtes.

Mais l’intensification des attaques de Moscou contre les ports ukrainiens et les infrastructures céréalières, notamment le long du Danube, que l’Ukraine a été contrainte d’utiliser massivement pour atteindre la mer Noire, n’a pas arrangé les choses.

Selon une nouvelle déclaration de TASS :

« Les forces russes ont effectué 11 frappes chirurgicales massives sur des cibles d’infrastructure portuaire, des sites de personnel et des installations de production et de stockage de bateaux à moteur sans pilote ukrainiens au cours d’une semaine, a déclaré le ministère russe de la Défense. »

TASS

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Source : Zero Hedge

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