Comment se préparer à l’effondrement économique et social avec Piero San Giorgio
Piero San Giorgio est un auteur, conférencier et formateur sur le survivalisme. Il a publié plusieurs livres sur le sujet, dont le best-seller “Survivre à l’effondrement économique”.
Lors de cet entretien, il nous explique les origines et les conséquences de cette crise, les raisons qui l’ont poussé à s’y préparer , les grandes tendances qui menacent la stabilité du monde, les moyens de s’y préparer individuellement et collectivement et les solutions qu’il propose pour être plus autonome et résilient.
Les causes de la crise et les sept grandes tendances qui annoncent l’effondrement
Selon Piero San Giorgio, nous vivons dans un monde fini, où les ressources naturelles et énergétiques sont limitées, alors que la population et la consommation augmentent de façon exponentielle.
Cette situation crée un déséquilibre qui ne peut que conduire à un effondrement économique et social dont voici les signes avant-coureurs :
- La dette et l’inflation, qui créent de la fausse richesse et qui dévalorisent les monnaies, les épargnes, les retraites,…
- Les guerres et les conflits, qui sont le résultat de la compétition pour le contrôle des ressources, des territoires, des idéologies,…
- La tyrannie gouvernementale et la perte des libertés, qui sont le moyen pour les élites de maintenir leur pouvoir et de contrôler les populations, par la surveillance, la répression, la propagande,…
- L’augmentation de la population et de la consommation, qui entraîne une pression sur les écosystèmes, les sols, l’eau, la biodiversité,…
- La diminution des ressources naturelles et énergétiques, qui se traduit par une raréfaction du pétrole, des métaux, des minerais, des terres arables,…
- Les risques de catastrophes naturelles, technologiques ou biologiques, qui peuvent provoquer des perturbations majeures dans les infrastructures, les réseaux, les systèmes de santé,…
- Le chaos social et la violence, qui sont le fruit de la frustration, de la pauvreté, de l’injustice, de la haine,…
Ces tendances sont le fruit d’un modèle de développement basé sur la croissance infinie, le consumérisme, la complexité et la centralisation, qui n’est pas soutenable à long terme, et qui va inévitablement conduire à un effondrement.
Les conséquences de la crise
Piero San Giorgio nous décrit le scénario qu’il envisage pour l’avenir, qui n’est pas très réjouissant :
- Un effondrement économique et social, qui va entraîner une perte de pouvoir d’achat, une disparition des services publics, une montée de la violence, de la criminalité et des conflits ethniques, une rupture des approvisionnements en eau, en nourriture, en énergie et en médicaments, et une dégradation de la santé et de l’éducation.
- Un monde plus dégradé, plus féodal, plus violent, où les élites vont chercher à maintenir leur pouvoir et leur richesse, quitte à recourir à la surveillance, à la répression, au contrôle des changes et des capitaux, à l’assassinat ciblé, au chantage et à la manipulation.
- La nécessité d’adopter un mode de vie basé sur l’autonomie, la résilience, la diversification du patrimoine, la préparation psychologique et physique, la défense et la liberté, qui va être nécessaire pour survivre et s’épanouir dans ce nouveau contexte.
Les solutions pour se préparer à l’effondrement
Face à ce constat alarmant, Piero San Giorgio nous invite à ne pas rester passifs, mais à agir pour nous préparer et nous propose des solutions concrètes pour être plus autonome et résilient, en s’inspirant des modes de vie du passé et d’exemples étrangers :
- Le survivalisme, qui consiste à être un adulte responsable, à analyser et à anticiper les événements, à s’adapter et à avoir un minimum d’autonomie et de résilience en cas de catastrophe ou de crise.
- Le développement de l’autonomie et de la résilience, qui passe par la constitution de réserves d’eau, de nourriture, d’argent, de médicaments, de matériel,…
- Avoir un mode de vie plus simple, plus proche de la nature et plus local, qui réduit notre dépendance aux systèmes centralisés et fragiles, et qui favorise notre bien-être et notre santé.
- Diversifier son patrimoine et ses sources de revenus, ce qui permet de faire face aux aléas économiques et financiers, et de profiter des opportunités qui se présentent.
- Investir dans l’or, les métaux précieux et les crypto-monnaies, qui sont des valeurs refuges et des moyens d’échange alternatifs, qui échappent au contrôle des États et des banques.
- L’installation à la campagne ou à la montagne, qui permet de bénéficier d’un environnement plus sain, plus sûr, plus riche en ressources, et plus propice à la création de communautés solidaires et autonomes.
- Développer son réseau social et sa communauté, qui nous apportent du soutien, de l’entraide, de la solidarité, de la sécurité,…
- Se former aux compétences utiles et vitales, qui nous rendent plus autonomes et plus capables de nous débrouiller en toutes circonstances, comme la plomberie, la maçonnerie, le jardinage, la médecine, la défense,…
- Pratiquer des activités physiques, intellectuelles, créatives,…
- Se protéger et se défendre en cas de besoin, qui nous permet de faire face aux menaces, aux agressions, aux violences,…
- La gestion de la peur, qui est un facteur clé pour faire face aux situations difficiles ou imprévisibles, et qui nécessite de la comprendre, de la maîtriser, et de l’utiliser comme une force.
L’état d’esprit du survivaliste
Piero San Giorgio estime que le survivalisme n’est pas une approche de survie, mais de résilience.
Il ne s’agit pas de se cacher dans un bunker, d’avoir peur de la mort, de déprimer, mais de s’adapter aux changements d’avoir une pulsion de vie et de se préparer.
Selon lui, l’état d’esprit du survivaliste est le suivant :
- Être capable de se débrouiller en toutes circonstances, que ce soit au quotidien, en petites ou grosses crises, en ayant des réserves d’eau, de nourriture, d’argent,…
- Fonctionner au quotidien, en petites ou grosses crises, en ayant des réserves d’eau, de nourriture, d’argent,…
- Avoir conscience des crises incontrôlables et imprévisibles, qui peuvent dépasser les seuils au-delà desquels l’État ne reprend pas le contrôle, et qui peuvent laisser des zones entières du territoire à l’abandon, comme les guerres, les épidémies, les crises économiques,…
- Tirer les leçons de l’histoire et des exemples étrangers, qui nous montrent comment les populations ont fait face aux situations de guerre, d’occupation, de désorganisation, de pénurie, d’hyperinflation, de criminalité,…
- Résister à la surveillance et à la répression du pouvoir, qui cherche à nous étiqueter, à nous surveiller, à nous contrôler, à nous manipuler,… et qui nous prive de nos libertés fondamentales.
- Avoir une éthique et une vision du bien et du mal, qui nous permettent de ne pas nous laisser emporter par les émotions, la propagande, les intérêts personnels, etc., et qui nous poussent à refuser la dictature, la tyrannie, la torture, quel que soit le camp.
- Avoir de l’intelligence, qui est la capacité à survivre et à s’adapter, et qui se manifeste par l’intelligence sociale, animale et technique.
La gestion de la peur face à la crise
Piero San Giorgio évoque son prochain livre en cours d’écriture, qui traite de la gestion de la peur face à la crise, et pour lequel il a interviewé des neurologues, des vétérans, des philosophes et des professionnels de la santé mentale, pour comprendre comment la peur fonctionne, comment elle est perçue et manipulée, et comment la surmonter.
Il nous donne quelques pistes de gestion de la peur :
- Comprendre la différence entre la survie et la résilience, qui sont deux approches différentes de la crise.
La survie est une approche irréaliste et isolée, qui nous fait croire que nous pouvons nous en sortir seuls, alors que la résilience est une approche cohérente et civilisée, qui nous fait prendre conscience que nous faisons partie d’un tout, et que nous devons nous inspirer des modes de vie du passé et des auteurs comme John Michael Greer. - Comprendre la peur et ses dérivés, qui sont des émotions utiles et adaptatives, mais qui peuvent être exagérées et pathologiques.
La peur est une réaction naturelle face à un danger réel ou imaginaire, qui nous alerte et nous prépare à l’action. L’angoisse est une peur diffuse et permanente, qui nous paralyse et nous empêche de vivre. Les phobies sont des peurs irrationnelles et disproportionnées, qui nous font éviter certaines situations ou objets. - Trouver des solutions philosophiques et spirituelles, qui nous aident à avoir une réflexion sur notre rôle dans l’univers et dans la société, et qui nous donnent du sens et de la sérénité.
Il faut s’inspirer des stoïciens, des épicuriens, de Nietzsche et d’autres, qui nous apprennent à accepter ce qui ne dépend pas de nous, à jouir de ce qui est à notre portée, à affirmer notre volonté et notre liberté, etc. Il faut apprendre à se détacher et à dire non au système, qui nous aliène et nous rend malheureux. - Trouver des solutions pragmatiques et techniques, qui nous permettent de maîtriser notre corps et notre esprit, et qui nous donnent des out
Piero San Giorgio nous propose des solutions concrètes pour se préparer à la crise et à l’effondrement, qui reposent sur plusieurs principes.
Il nous invite à suivre ses recommandations et nous renvoie à ses livres, son site internet, et à ses formations et conseils, pour approfondir le sujet et se préparer au mieux à la crise et à l’effondrement.
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