Le Soudan devient le théâtre d’une violente guerre pour le contrôle du troisième plus grand pays d’Afrique
L’éclatement récent d’une guerre civile pour le contrôle de la capitale soudanaise, Khartoum, menée par des généraux rivaux, a incité le gouvernement américain à préparer des plans d’urgence pour évacuer le personnel de l’ambassade américaine qui se trouve actuellement à l’abri sur place.
Après l’échec d’une tentative de cessez-le-feu en milieu de semaine, le commandement américain pour l’Afrique (AFRICOM) a déclaré dans un communiqué jeudi 20 avril, qu’il surveillait la situation au Soudan et menait une planification prudente pour diverses éventualités.
Le Lieutenant-colonel Phil Ventura, porte-parole du Pentagone, s’est exprimé dans un communiqué :
« Dans ce contexte, nous déployons des capacités supplémentaires à proximité de la région à des fins d’urgence pour sécuriser et éventuellement faciliter le départ du personnel de l’ambassade des États-Unis du Soudan, si les circonstances l’exigent. ».
En outre, le porte-parole du Conseil national de sécurité, John Kirby, a confirmé le 20 avril que les États-Unis savaient où se trouvaient tous les diplomates encore reclus et que le Département d’État essayait de les regrouper pour leur propre sécurité.
Selon Politico, le Pentagone déplace des troupes en prévision d’une évacuation potentielle :
La secrétaire d’Etat adjointe, Wendy Sherman, a annoncé mercredi 19 avril aux parlementaires que des troupes allaient se rendre à Djibouti, où se trouve le camp Lemmonier, afin de permettre à l’administration de lancer une opération d’évacuation, selon l’une des personnes au fait de la situation.
Cette personne, ainsi que d’autres à qui POLITICO a parlé pour cet article, a obtenu l’anonymat pour discuter de la planification militaire sensible et des délibérations internes.
Sherman a souligné que la mission ne mettrait en sécurité que le personnel de l’ambassade et qu’il n’y aurait pas d’évacuation générale des citoyens américains dirigée par l’armée.
– Politico
Les rues de la ville ont été transformées en zones de guerre et l’ONU estime qu’au moins 185 personnes ont été tuées et plus de 1 800 blessées.
Les combats ont éclaté samedi 15 avril et opposent les Forces armées soudanaises (SAF) dirigées par le général Abdel Fattah al-Burhan aux Forces de soutien rapide (RSF) du général Mohamed Hamdan Dagalo, également connu sous le nom de Hemedti et qui a été le chef d’État adjoint de Burhan.
Ce qui a commencé comme des manifestations pacifiques et des affrontements limités sur l’avenir politique du Soudan est maintenant une guerre pour le contrôle du troisième plus grand pays d’Afrique.
Les Américains et le personnel des ambassades étrangères restent exposés à des dangers importants, puisque ce n’est que mardi 18 avril que le convoi diplomatique américain a été la cible de tirs dans la capitale.
Le Département d’État a qualifié l’attaque, qui comprenait au moins 100 balles tirées sur le convoi de l’ambassade américaine selon des rapports internationaux, d’attaque « imprudente » et « irresponsable » et a appelé les deux parties du conflit en cours à assurer la sécurité du personnel diplomatique américain.
Tous les américains et le personnel de l’ambassade ont alors reçu l’ordre de se mettre à l’abri jusqu’à ce que les secours arrivent ou que le calme revienne.
L’administration Biden se prépare maintenant à un scénario d’évacuation d’urgence dans le pire des cas, étant donné que le gouvernement soudanais en difficulté ne devrait pas apporter son aide.
Protégez-vous des futures importations de conflits en France :
Source : ZeroHedge
