Le 16 décembre à 19h, Hafsa Kara-Mustapha, François Martin, Claude Janvier et Yanis Dalouche sont les invités de Mike Borowski, en direct sur la chaîne YouTube de Géopolitique Profonde !
Hafsa Kara-Mustapha est une journaliste et analyste politique spécialisée dans les relations internationales, notamment au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. En novembre 2021, elle a publié l’essai Berbère de Sion – Ère du faux et mensonges d’États, où elle analyse l’instrumentalisation des différences ethniques au Maghreb, qu’elle attribue à des stratégies coloniales visant à affaiblir l’unité nationale.
François Martin est un géopolitologue, journaliste et essayiste français, diplômé de l’ESSEC et de l’EMBA HEC, et auditeur de l’IHEDN et de l’INHESJ. Avec une carrière de 40 ans dans le commerce international de l’alimentaire, il a acquis une expérience considérable sur plus de 100 pays et maîtrise six langues et est connu pour ses analyses pénétrantes sur des sujets internationaux complexes.
Claude Janvier est un écrivain et essayiste français connu pour ses prises de position tranchées sur des sujets de société et de politique. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages qui explorent les dynamiques de pouvoir et les influences cachées au sein des structures étatiques et supranationales. Son dernier livre se nomme « L’État Profond Français » .
Yannis Dalouche est un journaliste et militant politique, membre de La France insoumise. Il est reconnu pour ses analyses sur les questions internationales et son engagement dans le débat public.
La Syrie bascule après la chute de Bachar al-Assad
Le 8 décembre 2024, la Syrie a basculé dans une nouvelle ère. Les forces rebelles islamistes, menées par le groupe Hayat Tahrir al-Sham (HTS), ont renversé le régime de Bachar al-Assad. Damas, Alep, Homs et Hama, des bastions clés du pouvoir, sont passées sous leur contrôle en l’espace de deux semaines seulement. Ce basculement ne doit rien au hasard, il s’agit d’une offensive minutieusement préparée et soutenue par des puissances étrangères, notamment la Turquie.
Le régime syrien, épuisé par plus d’une décennie de guerre civile, a été abandonné par plusieurs de ses alliés stratégiques. La Russie, accaparée par des crises internes et par son implication militaire en Ukraine, a réduit son soutien logistique. L’Iran, confronté à une révolte intérieure grandissante, a également diminué son appui. Pendant ce temps, HTS, financé et équipé par les puissances étrangères, a méthodiquement préparé son assaut final.
L’ascension calculée d’un islamiste radical
Abou Mohammed al-Joulani, leader de HTS, s’impose comme le nouvel homme fort de la Syrie. Cet ancien cadre d’Al-Qaïda est désormais maître des principales villes et infrastructures du pays. Contrairement à ce que ses adversaires espéraient, al-Joulani ne montre aucune faiblesse et impose sa vision.
Ces dernières années, il a méticuleusement construit son ascension. En rompant officiellement avec Al-Qaïda et en adoptant un discours plus modéré, il a su séduire à la fois la population locale et des puissances étrangères. Aujourd’hui, il promet un gouvernement « inclusif » qui protègera les minorités religieuses. Mais ces engagements ne sont qu’une façade : al-Joulani reste un islamiste radical, prêt à imposer une gouvernance autoritaire au nom de sa vision du pouvoir.
Malgré ses antécédents djihadistes, l’Occident ferme les yeux. Les États-Unis et leurs alliés préfèrent voir en al-Joulani une alternative « acceptable » face à l’influence de l’Iran et aux vestiges de Daech. Cette indulgence confirme que, dans le jeu géopolitique, les intérêts stratégiques priment sur les valeurs proclamées.
La chute d’Assad ouvre une nouvelle ère de chaos
La chute de Bachar al-Assad ne marque pas la fin des tensions en Syrie, mais l’ouverture d’une nouvelle période de troubles massifs. Le pays, déjà ravagé par 13 ans de guerre, devient un champ de bataille où se multiplient les luttes d’influence. Les factions rebelles, pourtant alliées dans leur offensive contre le régime, se préparent désormais à s’affronter pour le contrôle total du territoire.
Les conséquences dépassent largement les frontières syriennes. La Turquie, qui soutient HTS, cherche à sécuriser ses zones d’influence tout en repoussant les ambitions kurdes. Israël, inquiet du vide stratégique, multiplie les frappes pour empêcher l’émergence de nouvelles menaces. L’Irak, fragilisé par la montée en puissance de groupes djihadistes, redoute un débordement de la violence.
La Russie et l’Iran, principaux soutiens d’Assad, sortent affaiblis de cet effondrement. La Russie convoque une réunion d’urgence au Conseil de sécurité de l’ONU, mais son influence dans la région diminue inexorablement. L’Iran, privé de son allié syrien, voit son rêve d’un « axe chiite » s’écrouler.
La chute d’Assad redessine brutalement les rapports de force au Moyen-Orient et ouvre la voie à une guerre régionale encore plus dévastatrice.
2 Responses
« Comment divise-t-on un peuple ? » demande naïvement Mike Borowski. Il suffit de le doter d’une Constitution oligarchique comme celle de la Cinquième « République » (c’est en réalité une réprivée comme les quatre précédentes) française. Mais Mike Borowski, comme tous les droitards, refuse de le reconnaître et continue de chérir cette Constitution qui est pourtant la cause de la plupart des maux qui minent la France. Hafsa Kara-Mustapha rend la propagande responsable de cette division du peuple, mais elle oublie de préciser que c’est l’absence de démocratie qui rend possible cette propagande qui sert les intérêts de l’oligarchie mondialiste. Les journalistes et les personnalités qui s’expriment dans les médias dits alternatifs (ils ne le sont guère en réalité) ne désignent jamais la racine du mal : l’absence de Constitution démocratique. Et ce que je viens d’écrire vaut évidemment pour tous les pays du monde. Il suffirait que 5 % des Français aient le niveau de conscience d’Etienne Chouard pour sauver la France. Nous sommes malheureusement loin de ce pourcentage. Les dernières et terribles prophéties de Marie-Julie Jahenny (1850-1941) risquent donc de se réaliser…
Les quatre fondements de la démocratie sont le RIC constituant, les autres RIC (législatif, abrogatoire, révocatoire, veto), le tirage au sort des représentants (par ailleurs, seul le principe du tirage au sort garantit la séparation des pouvoirs) et les conventions citoyennes (définies par Jacques Testart – Tout RIC devra être précédé d’une convention citoyenne dont les quinze membres tirés au sort rendront un avis éclairé sur tel sujet après avoir écouté des experts ne partageant pas la même opinion). Il n’y a pas de partis politiques dans une démocratie. Ces derniers, arme de prédilection de l’oligarchie mondialiste, dressent les Français les uns contre les autres pour le plus grand profit de cette dernière. En revanche, les représentants pourront être des membres de cercles de réflexion (Le Cercle Aristote, la Fondation Jean-Jaurès, etc. Les partis politiques deviendront des cercles de réflexion) qui auront été tirés au sort parmi des volontaires, mais il ne sera bien sûr pas impératif d’être membre d’un cercle de réflexion pour pouvoir participer à ces tirages au sort. Les représentants seront en outre soumis au mandat impératif, à la reddition des comptes en cours et à la fin de leurs mandats respectifs et pourront faire l’objet de RIC révocatoires si leurs administrés sont mécontents de leur travail.
Sur ce dossier aussi vous devriez consulter Alexis Cossette.