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ZELENSKY MENACE DE DÉSTABILISER L’EUROPE SI LE FLUX D’ARMES EST RÉDUIT

La réduction de l'aide à l'Ukraine ne fera que prolonger la guerre, affirme M Zelensky et créera des risques pour l'Occident en arrière-plan.

Des millions de réfugiés ukrainiens pour mettre le feu à la poudrière

Comme l’ont prédit un certain nombre de commentateurs géopolitiques indépendants dont nous faisons partie, le nouveau discours officiel sur les raisons de l’échec de la contre-offensive ukrainienne sera de prétendre à tort que l’Occident n’a pas fourni suffisamment d’armes en temps voulu.

Malgré les dizaines de milliards de dollars du contribuable américain littéralement engloutis dans l’effort de guerre de Kiev à un rythme et à une échelle record, il semble que rien ne soit suffisant pour l’humoriste au pouvoir ukrainien.

Volodymyr Zelensky s’est employé cette semaine à faire de cette question un sujet de discussion essentiel, déclarant tout d’abord à Fareed Zakaria, sur CNN, que son pays avait « attendu trop longtemps » pour lancer la contre-offensive. La raison ? Il accuse l’Occident d’avoir forcé ses chefs militaires à attendre un équipement qui n’est jamais arrivé à temps.

M. Zelensky a déclaré :

« Écoutez, nous avons attendu trop longtemps. C’est vrai. Non, je suis reconnaissant envers nos partenaires, envers les États-Unis, envers l’UE et les autres partenaires… (mais ?) »

« Je suis très reconnaissant envers le président Biden et le Congrès, mais nous devons comprendre une chose : nous avons attendu trop longtemps, ils ont posé des mines. »

« La décision de nous donner, par exemple, des véhicules de combat Bradley et d’autres types d’armes est bonne. Mais une décision ne signifie pas un résultat. »

The Hill souligne ses remarques :

« Zelensky a noté que l’Ukraine ne reçoit pas les armes qui lui sont promises immédiatement après leur annonce par les alliés. »

Ce n’est pas la première fois que Zelensky a blâmé la lenteur des approvisionnements et de la formation de la part de ses sponsors occidentaux. En coulisses, ses mécènes occidentaux lui ont reproché d’être « ingrat ».

C’est à la fin du mois de mars que Zelensky, interrogé sur les raisons du report de la contre-offensive, a déclaré ceci :

« Nous ne pouvons pas commencer tout de suite car nous ne sommes pas en mesure d’envoyer nos braves soldats sur la ligne de front sans chars, sans artillerie et sans roquettes à longue portée. »

Puis au mois de mai, il a réaffirmé :

« Nous pouvons avancer avec ce que nous avons et je pense que nous pouvons réussir, mais nous perdrons beaucoup de gens, je pense que c’est inacceptable. »

Il avait ajouté à l’époque :

« Nous devons attendre, nous avons besoin d’un peu plus de temps. » 

L’offensive a ensuite tardivement démarré en force en juin.

Dans une autre interview fraîchement publiée cette semaine avec des médias américains, Zelensky a poussé encore plus loin ce thème du « blâme de l’Occident ».

Dans des remarques adressées au média The Economist, il a émis une menace à peine voilée aux pays qui envisagent de réduire l’aide de quelque manière que ce soit, avertissant que :

« Des millions de réfugiés ukrainiens dans les pays européens sont capables de déstabiliser l’Occident. »

Voici les propos de M. Zelensky, tels qu’ils ont été rapportés dans l’interview accordée à The Economist publiée cette semaine :

« La réduction de l’aide à l’Ukraine ne fera que prolonger la guerre », affirme M. Zelensky.

« Et cela créerait des risques pour l’Occident dans sa propre cour. Il est impossible de prédire comment les millions de réfugiés ukrainiens dans les pays européens réagiraient à l’abandon de leur pays. »

« Les Ukrainiens se sont généralement bien comportés et sont très reconnaissants envers ceux qui les ont hébergés. Ils n’oublieront pas cette générosité. Mais l’Europe ne s’en sortirait pas aussi facilement, si elle devait pousser ces gens dans leurs retranchements. »

Un certain nombre de commentateurs en ligne ont pris note de sa rhétorique étonnamment ouverte et agressive, affirmant qu’il semble menacer l’Europe de terrorisme si l’Ukraine n’obtient pas ce qu’elle veut.

Arnaud Bertrand réagit :

« Je me trompe ou Zelensky menace les pays européens de terrorisme s’ils n’envoient pas les armes qu’il veut à l’Ukraine ? »

Max Abrahms, expert en contre-terrorisme et professeur de relations internationales, a déclaré :

Traduction : Zelensky menace maintenant l’Europe d’une attaque via ses réfugiés ukrainiens, si elle ne continue pas à faire tourner la planche à billets.

Dans la même interview, Zelensky a réitéré son engagement de ne jamais négocier avec Poutine ou d’envisager de céder des territoires. Toujours d’après The Economist

« Tapant bruyamment sur la table, M. Zelensky rejette catégoriquement l’idée d’un compromis avec Vladimir Poutine. La guerre se poursuivra « tant que la Russie restera sur le territoire ukrainien », affirme-t-il.

Un accord négocié ne serait pas permanent. Le président russe a l’habitude de créer des « conflits gelés » aux frontières de la Russie (en Géorgie, par exemple), non pas comme des fins en soi, mais parce que son objectif est de « restaurer l’Union soviétique ».

Ceux qui choisissent de parler à l’homme du Kremlin se « trompent », un peu comme les dirigeants occidentaux qui ont signé un accord avec Adolf Hitler à Munich en 1938 pour le voir envahir la Tchécoslovaquie.

« L’erreur n’est pas la diplomatie. L’erreur, c’est la diplomatie avec Poutine. Il ne négocie qu’avec lui-même. », a-t-il affirmé. »

C’est peut-être précisément la raison pour laquelle les responsables de la défense en Occident, y compris le président de l’état-major interarmées Mark Milley, ont prévenu le public que la guerre en Ukraine pourrait durer des années.

Dans l’interview, Zelensky a également laissé entendre que la transformation de la société en une guerre totale pourrait être la prochaine étape :

« Entre-temps, une longue guerre d’usure signifierait un tournant pour l’Ukraine. Le pays perdrait encore plus d’habitants, à la fois sur les lignes de front et en raison de l’émigration. Il faudrait une économie totalement militarisée.

« Le gouvernement devrait proposer cette perspective à ses citoyens », dit M. Zelensky, sans préciser comment.

Un nouveau contrat social ne pourrait pas être la décision d’une seule personne. Près de 19 mois après le début de la guerre, le président se dit « moralement » prêt pour le changement.

Mais il n’abordera l’idée avec son peuple que si la faiblesse aux yeux de ses bailleurs de fonds occidentaux devient une « tendance ».

Ce moment est-il venu ?

« Non, pas encore, Dieu merci », dit-il. »

Il s’agit là d’une reconnaissance intéressante du fait qu’à bien des égards, l’escalade est motivée par la considération que peut avoir l’Europe vis-à-vis de l’Ukraine, à savoir si elle considère ce pays comme « faible » ou « fort ».

Zelensky a également repris la rhétorique du « avec nous ou contre nous » de George W. Bush, notamment dans des remarques largement diffusées le 11 septembre.

Traduction :
Avec d’autres, j’ai souligné ce que « pro-russe » signifie réellement dans le discours occidental : toute remise en question ou dissidence par rapport à la politique des États-Unis et de l’OTAN qui alimente la guerre en Ukraine.

En attendant, les remarques directes de M. Zelensky, notamment sur la possibilité que les réfugiés rendent la vie difficile à l’Europe, devraient donner le ton et l’exemple à bon nombre de belligérants occidentaux .

Nous pouvons nous attendre à ce que ces attaques incendiaires et ces avertissements déguisés adressés à l’Europe et aux États-Unis se multiplient.

Nous avons déjà assisté au spectacle de son ministre des Affaires étrangères réprimandant et humiliant le ministre allemand des Affaires étrangères.

Traduction :
Kuleba s’essuie les pieds sur Annalena Baerbock. Lorsqu’on lui demande si elle lui a donné l’espoir que l’Allemagne fournisse à l’Ukraine des missiles Taurus, il répond : « Non, elle n’est pas allée plus loin : « Non, elle n’est pas allée au-delà de la position officielle du gouvernement allemand… mais vous le ferez de toute façon, ce n’est qu’une question de temps. » Embarrassant.

Une question subsiste. Quand est-ce que les dirigeants américains, britanniques et européens commenceront-ils à se dire « trop c’est trop » ? Combien de châtiments, de menaces et d’humiliations faudra-t-il encore ?

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Source : ZeroHedge

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