Le parcours de Laurent Ozon, marqué par une expérience militaire, la fondation de plusieurs entreprises et une implication constante dans la vie associative et politique, témoigne d’une volonté de lier action concrète et réflexion stratégique.
Ozon s’attache à promouvoir des modèles de sécurité collective et d’autonomie locale, opposant la résilience territoriale et la préservation des identités aux logiques uniformisatrices des agendas globalistes. Sa démarche, résolument pluridisciplinaire, irrigue le débat contemporain sur la souveraineté, la transition écologique et la recomposition des sociétés européennes.
Contributeur régulier à Géopolitique Profonde et à sa revue mensuelle, Laurent Ozon étend désormais son rôle de penseur engagé, diffusant une vision pour une France enracinée et indépendante.
Biographie
Laurent Ozon, naît le 7 août 1967 à Paris, dans une famille de la classe moyenne aux origines basques et limousines, régions marquées par des identités culturelles fortes, ce qui influencera sa vision localiste. Il est le père de quatre enfants.
Carrière militaire
Durant sa jeunesse, Laurent Ozon sert comme pompier militaire au sein de la Brigade de sapeurs-pompiers de Paris (BSPP). Il dirige notamment la CFI (Compagnie de Formation d’Instruction) du Centre d’instruction des recrues de la BSPP à Villeneuve-Saint-Georges.
Cette expérience au sein d’un corps d’élite contribue à forger chez lui discipline rigoureuse et vision organisationnelle, et lui apporte une compréhension approfondie des problématiques de sécurité et de défense.
Carrière professionnelle et entrepreneuriale
Laurent Ozon s’est illustré comme chef d’entreprise, avec une carrière centrée sur les secteurs de la haute technologie (high-tech), la sécurité informatique et les technologies de contrôle tels que la biométrie et la vidéosurveillance.
Ozon se décrit comme un investisseur sélectif :
« Je ne suis pas un investisseur classique. Je ne m’engage que dans des entreprises où je peux jouer un rôle actif, et je privilégie les projets qui favorisent les circuits courts, la production biologique ou qui portent une forte identité culturelle. »
Laurent Ozon — Breizh-info, 16 juillet 2016
Entrepreneuriat dans les nouvelles technologies
En 2001, Laurent Ozon a fondé l’une des entreprises françaises les plus innovantes et spécialisées dans les technologies de contrôle (vidéosurveillance et les logiciels d’analyse comportementale, streaming, IHM, contrôle de processus…), Storvision.
Cette entreprise s’inscrit dans un groupe plus large de PME qu’il dirige, axées sur des projets high-tech, notamment la biométrie, la cybersécurité et les systèmes d’enregistrement audiovisuel.
Ozon a par la suite élargi son champ d’activité en tant qu’analyste technique et scientifique, offrant des services d’aide à la décision auprès d’institutions, politiques et groupes privés, il apporte une aide à la décision en situation d’urgence ou de crise sur des problématiques nécessitant la synthèse de données techniques et scientifiques complexes.
Parcours intellectuel et engagement écologiste
Son positionnement idéologique se caractérise par :
- Une approche localiste et protectionniste, privilégiant les économies et décisions ancrées dans les territoires.
- Une critique de la mondialisation et de ses effets, dénonçant l’uniformisation culturelle et l’exploitation écologique.
- Un discours anti-mondialiste et souverainiste, opposé aux institutions supranationales comme l’UE ou le FMI.
- La promotion de la relocalisation des activités humaines, pour des communautés autosuffisantes et résilientes.
- Une vision écologiste distincte des courants dominants, axée sur l’écologie profonde et le biotisme.
La pensée écologique d’Ozon se mêle à la dimension politique, liant la préservation des écosystèmes à la souveraineté culturelle et sociale pour protéger les identités locales contre l’uniformisation mondialiste
- Une attention particulière aux cultures historiques et à leur préservation, valorisant les identités régionales.
- Une défense de la remigration, proposant une inversion des flux migratoires pour préserver les équilibres culturels.
- Un respect des peuples, de leur diversité et de leur souveraineté, prônant la coexistence des identités sans ingérence ni imposition d’un modèle universaliste, cohérent avec son ethnisme.
Écologie profonde : une rupture avec l’environnementalisme dominant
Laurent Ozon est considéré comme l’un des théoriciens en France d’une écologie dite
« profonde », qui se positionne en rupture avec l’environnementalisme mainstream incarné par les Verts et le mouvement contre-culturel français.
De 1994 à 2000, il dirige la revue écologiste Le Recours aux forêts, une publication qui promeut cette approche. Inspirée de penseurs comme Arne Næss, elle met l’accent sur une relation harmonieuse entre l’homme et la nature, tout en critiquant l’humanisme anthropocentrique.
Sa pensée écologiste se caractérise par :
- Une critique du « mono-humanisme », qu’il définit comme « une vision simpliste et réductrice qui alimente une mentalité de colon-exploiteur des hommes à l’égard de la Nature sauvage ».
- La promotion d’une « mise en situation plus objective de l’espèce humaine, de son originalité et de son apport à l’œuvre vivante », une vision où l’humanité est replacée dans une relation équilibrée avec le vivant.
- Une reconnaissance de certaines traditions religieuses, comme le catholicisme franciscain, pour leur « réelle empathie » à l’égard de la vie non-humaine.
Localisme et biorégionalisme
Ozon est reconnu comme l’un des promoteurs en France des théories biorégionalistes, qui prônent une organisation sociale basée sur les écosystèmes locaux plutôt que sur des frontières administratives ou politiques. Il donne à cette approche une assise scientifique en s’appuyant sur des concepts comme les « aires minima » de Josias Braun-Blanquet.
Concepts clés : biotisme et ethnisme
Ozon propose une stratégie de « contournement » de l’humanisme anthropocentrique à travers deux concepts clés :
- Biotisme : valorisation du vivant dans son ensemble.
- Ethnisme : ancrage dans une identité culturelle locale.
Ces concepts ont suscité des débats, notamment avec l’écologiste Alain Lipietz en 1999, dans la revue Silence, révélant leur impact dans les discussions écologiques, où ils sont salués pour leur approche visionnaire tout en suscitant des réflexions sur leur portée.
Réseaux intellectuels et influences
Ozon a tissé des liens avec des courants de pensée variés, parfois contradictoires. Il a collaboré avec des figures de la gauche altermondialiste (Serge Latouche, Alain Caillé), des écologistes indépendants comme Antoine Waechter, et des penseurs de la Nouvelle Droite comme Alain de Benoist.
Ses références incluent des intellectuels aussi divers que Robert Hainard, Karl Polanyi, Edward Goldsmith ou Julien Freund, témoignant d’une approche syncrétique.
Il a également publié dans des revues internationales comme The Ecologist, Diorama Letterario ou Die Welt, renforçant sa visibilité au-delà des frontières françaises.
Engagement politique et associatif
Sur le plan politique, Ozon a fait une brève incursion au Front national (FN). En janvier 2011, il est nommé au bureau politique du parti par Marine Le Pen, avec des responsabilités dans la formation et l’écologie.
Cependant, son passage est de courte durée : il démissionne en août 2011, après des divergences idéologiques et une polémique liée à des tweets controversés sur l’immigration, publiés après les attentats d’Oslo. Cette expérience, bien que marquante, ne définit pas l’ensemble de son engagement.
En 1999, il co-organise le collectif Non à la Guerre, opposé aux bombardements de l’OTAN en Yougoslavie, mobilisant des personnalités de divers horizons, de l’Abbé Pierre à Alain de Benoist.
Fondation du club Maison Commune
Laurent Ozon est le fondateur et une figure centrale du club Maison Commune, un mouvement créé en août 2008 qu’il a présidé et animé pendant plusieurs années, visant à promouvoir des idées alternatives à la mondialisation et axé sur le localisme, le protectionnisme et l’écologie.
L’originalité de ce mouvement à finalité politique, résidait dans sa capacité à inspirer des milieux aussi divers que les altermondialistes, les identitaires et les néo-droitistes. Il a mis un terme à son activité au sein du mouvement en 2016.
Bibliographie et publications
Laurent Ozon a développé sa pensée et ses analyses à travers plusieurs publications, ainsi que des ouvrages, dont l’un est en cours d’édition :
- France, les années décisives (2014)
Laurent Ozon dresse un diagnostic incisif des crises françaises : effondrement social, multiculturalisme en échec, et surexploitation écologique. Promoteur du localisme, il propose des solutions pragmatiques, comme une fiscalité favorisant l’économie locale, et lie écologie et identité.
Ce recueil d’entretiens, clair et direct, appelle à une prise de conscience collective pour contrer le déclin par des communautés enracinées, tout en critiquant le libéralisme et les droits de l’homme comme outils d’ingérence.
- Les néoconservateurs (2025)
Laurent Ozon s’apprête à publier cet ouvrage aux éditions Géopolitique Profonde, qui retrace les origines des néoconservateurs et leur idéologie à nos jours.
Désormais auteur régulier de la Revue mensuelle Géopolitique Profonde, il a également contribué à des revues comme Le Recours aux forêts, The Ecologist, et Silence.
Laurent Ozon incarne une pensée souverainiste originale et transdisciplinaire, alliant écologie intégrale et défense des identités nationales face aux dérives globalistes. À travers ses concepts de biotisme et d’ethnisme, il propose une vision novatrice, valorisant le vivant et les ancrages culturels.
Ses engagements reflètent une résistance farouche aux agendas oligarchiques. Conférencier influent, il mobilise un public croissant, consolidant son rôle de penseur engagé. À l’aube d’un monde multipolaire, Ozon reste un guide pour une France souveraine et enracinée.