Le 26 Septembre à 18h, Sarah Frikh est l’invitée de Mike Borowski sur GPTV Actu afin de parler de l’affaire Pélicot.
Sarah Frikh est une journaliste, consultante en harcèlement et cyberharcèlement. Elle est également présidente de l’association « Réchauffons nos SDF » qui a aidé près d’une centaine de femmes et enfants et fait plus de 200 mises à l’abri. Elle a lancé en 2017 une pétition sur change.org pour demander des centres d’hébergement pour les femmes SDF, qui a recueilli plus de 404 000 signatures. Elle alerte régulièrement sur la situation de ces personnes en difficulté sur les réseaux sociaux et organise des actions concrètes pour leur venir en aide.
L’affaire Pélicot : un réseau de prédateurs révélé
L’affaire commence en 2015, lorsque Dominique Pélicot est interpellé pour avoir filmé des femmes à leur insu dans un supermarché. Ce qui semblait être un incident isolé s’est transformé en la découverte d’un véritable cauchemar. Cet homme est l’instigateur d’un réseau secret sur le site Coco, connu pour regorger de pédocriminels et de violeurs. Pendant près de dix ans, il a organisé le viol de sa femme endormie par près de 90 hommes.
Cette affaire pose une question fondamentale : comment un tel réseau a-t-il pu prospérer aussi longtemps sans attirer l’attention des autorités ? Alors que la technologie moderne permet une surveillance de masse, ces actes odieux sont restés cachés.
Un procès révélateur
Le procès a débuté en septembre 2023 et se poursuivra jusqu’à la fin de l’année. Au fil des audiences, les témoignages se succèdent, révélant l’étendue des crimes commis. La défense tente d’invoquer l’état psychologique du mari de la victime, prétendant qu’il souffre de troubles mentaux qui l’auraient poussé à organiser ces crimes. Pourtant, les preuves montrent une préméditation froide et calculée.
Les experts ont également révélé l’état psychologique de Gisèle Pélicot, victime inconsciente de ces abus systématiques. Le témoignage des victimes, des vidéos accablantes, et l’implication de plusieurs autres hommes complices suscitent l’horreur dans tout le pays.
On peut donner l’exemple d’un père de famille guyanais de 22 ans à l’époque des faits, ayant loupé la naissance de son enfant alors qu’il violait cette femme semi-comateuse.
Un échec systémique
Cette affaire soulève des questions sur la manière dont notre société gère les prédateurs sexuels, en particulier lorsqu’ils se cachent derrière l’anonymat en ligne. Comment est-il possible que cette atrocité ait perduré pendant près d’une décennie ? Ce silence n’est pas un accident ; il est le produit d’un système qui échoue à protéger les plus vulnérables.
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