« L’Ukraine est une partie de la Russie ! » | Anatoly Wasserman

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🔥 Les essentiels de cette actualité

  • Découvrez l’entretien exclusif d’Anatoly Wasserman, figure intellectuelle iconoclaste, par Nicolas Stoquer le 28 mai à 19h sur Géopolitique Profonde.
  • Wasserman incarne une voie alternative entre technocratie et réflexion politique, influençant les débats de la Douma d’État depuis 2021.
  • Il oppose une Russie enracinée à un Occident hégémonique, défendant la souveraineté et la pluralité menacée.
  • Science et culture sont pour lui des piliers de puissance durable, contre le relativisme occidental.
  • Wasserman soutient une refondation multipolaire avec la Russie comme axe moteur, face au déclin de l’hégémonie américaine.

Le 28 mai à 19h, découvrez l’entretien exclusif d’Anatoly Wasserman par Nicolas Stoquer, sur Géopolitique Profonde.

Anatoly Wasserman, figure intellectuelle russe au cœur de la multipolarité

Anatoly Wasserman incarne un profil atypique dans le paysage politique russe contemporain. Né à Odessa en 1952, formé à la rigueur scientifique soviétique, il émerge comme un vulgarisateur hors pair, capable de décrypter les concepts les plus ardus avec une clarté déroutante. Dès les années 1990, il impose son style sur les plateaux de télévision, remportant des concours intellectuels qui font de lui une célébrité nationale. Mais sa trajectoire ne se limite pas à l’érudition télévisuelle.

En 2021, il entre à la Douma d’État sous l’étiquette de Russie Juste, sans renier son indépendance. Wasserman n’a rien d’un apparatchik recyclé : il représente une voie alternative, un pont entre la technocratie éclairée et la réflexion politique profonde. Son entrée dans l’arène parlementaire ne procède pas d’un opportunisme, mais d’un impératif intellectuel. Il ne fait pas carrière : il cherche à influer sur le sens, à structurer les débats de fond. Sa parole, déjà influente dans les médias, prend alors une résonance législative.

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Contre le globalisme, la souveraineté comme boussole

Wasserman identifie dans la confrontation entre la Russie et l’Occident bien plus qu’un affrontement géopolitique : une fracture civilisationnelle. Il oppose une Russie enracinée, stratège et fidèle à sa trajectoire historique à un Occident hégémonique, dominé par une logique d’homogénéisation culturelle et économique. Selon lui, la Russie n’est pas un contre-modèle : elle est le dernier bastion d’une pluralité menacée.

Son discours ne se contente pas de slogans. Il articule une vision où chaque nation conserve son droit à une trajectoire propre, affranchie des modèles uniques imposés par des blocs politico-financiers. L’Union européenne y apparaît comme un organisme technocratique déconnecté, au service d’intérêts transatlantiques. À l’inverse, il voit dans la Russie une puissance dotée d’une stratégie longue, appuyée sur une compréhension historique des équilibres mondiaux. Ce positionnement n’est pas théorique : il se traduit dans ses prises de position parlementaires, notamment sur la défense de la langue, de la mémoire et des institutions scientifiques.

Science et transmission : piliers d’une puissance durable

Wasserman insiste sur un socle fondamental : sans science, sans éducation rigoureuse, aucune souveraineté durable n’est possible. Son diagnostic est sans appel : l’école occidentale a basculé dans une logique de relativisme et d’émotion. À l’inverse, il défend un retour à la rigueur conceptuelle, à l’analyse structurée, à l’apprentissage du réel. La Russie, selon lui, doit renouer avec l’exigence de son héritage soviétique en matière de formation scientifique, sans tomber dans le dogmatisme.

Mais la culture est pour lui tout aussi cruciale. Non comme ornement, mais comme force structurante. Il ne parle pas de nostalgie, mais de continuité civilisationnelle. Il défend une politique culturelle proactive, orientée vers la transmission des valeurs fondamentales de la tradition russe. Il alerte sur les risques de déracinement, d’oubli collectif, de standardisation de la pensée. Pour Wasserman, la culture n’est pas une option : c’est une ligne de défense contre la décadence.

BRICS et multipolarité : la vision géopolitique d’Anatoly Wasserman

Wasserman perçoit le moment actuel comme un tournant historique. L’hégémonie américaine décline, emportée par ses propres contradictions internes. Ce basculement ouvre un champ d’opportunités pour les puissances qui refusent de s’aligner. La Russie, affirme-t-il, ne peut pas se contenter d’être une puissance régionale : elle doit incarner une alternative systémique. C’est dans cet esprit qu’il soutient les BRICS comme levier de transformation de l’ordre mondial.

Sa pensée se distingue par une articulation rare entre culture, science et géopolitique. Il ne se contente pas d’analyser : il propose une architecture du futur. Dans un monde de plus en plus instable, il plaide pour une clarté stratégique nourrie par l’histoire et par l’expertise technique. La Russie, selon lui, dispose des ressources humaines, intellectuelles et politiques pour devenir l’axe moteur d’une refondation multipolaire. Il ne s’agit plus de résister : il s’agit de construire.

IMPORTANT - À lire

Plongez au cœur de la pensée d'Anatoly Wasserman, figure intellectuelle russe qui articule avec brio culture, science et géopolitique. Découvrez son analyse percutante sur la confrontation Russie-Occident, bien plus qu'un affrontement géopolitique : une fracture civilisationnelle.

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