Le 17 mars à 12h30, Nicolas Stoquer vous propose d’un direct sur un sujet piquant, en direct sur Géopolitique Profonde.
Attali, stratège du réarmement total
Jacques Attali, figure omniprésente du pouvoir depuis Mitterrand, imprime sa marque sur l’avenir militaire de l’Europe. Ancien patron de la BERD et mentor d’Emmanuel Macron, il impose l’idée d’un passage immédiat à une économie de guerre, arguant que l’Europe doit impérativement se réarmer pour faire face aux tensions croissantes avec la Russie. Son mot d’ordre est limpide : produire en masse, structurer une défense européenne et ne pas perdre de temps.
L’objectif affiché est colossal : porter le budget militaire à 4% du PIB. Attali ne veut laisser aucun répit à l’industrie de l’armement : production en continu, mobilisation permanente, anticipation des conflits. Pour lui, l’Ukraine doit être définitivement intégrée à l’Europe de la défense, car elle constitue, selon ses dires, « l’une des meilleures armées du continent ». Ce projet passe par la mise en place d’un commandement unique capable de piloter la montée en puissance militaire des Vingt-Sept.
L’allocution d’Emmanuel Macron sur la menace russe ne fait que reprendre les éléments de langage de son ancien mentor. Attali l’affirme sans détour : le discours du président français était « parfait », mais il en veut plus. Pour lui, le plan européen de réarmement, bien que « bon », reste incomplet. Il exige une accélération radicale des décisions pour bâtir un complexe militaro-industriel européen apte à soutenir un conflit de longue durée.
Une rhétorique de la peur pour imposer la militarisation
Pour justifier cette fuite en avant, Attali manie l’inversion accusatoire et la manipulation historique. Il assimile Poutine à Staline et Trump à Hitler, présentant les deux dirigeants comme des menaces existentielles pour l’Europe. Selon lui, Trump, en pleine campagne pour la présidentielle américaine, ne serait rien de moins qu’un dictateur en devenir, déterminé à « détruire Bruxelles » et à saborder l’Union européenne.
Mais le véritable ennemi qu’il désigne est la Russie, accusée de nourrir des ambitions expansionnistes démesurées. Attali déroule un scénario catastrophe : Moscou pourrait envahir la Moldavie, influencer les élections en Roumanie, annexer les Pays baltes et s’attaquer ensuite à la Pologne. Son discours est clair : il faut se préparer immédiatement au pire.
Ce climat de peur savamment entretenu sert une stratégie précise : justifier un renforcement militaire sans précédent sous l’égide de l’OTAN et des structures de pouvoir supranationales. En dressant un tableau apocalyptique de la situation, il cherche à rendre toute opposition inaudible et à imposer l’idée que la seule issue est une mobilisation totale des Européens.
Macron, simple exécutant d’un agenda décidé en coulisses
Lorsqu’Emmanuel Macron alerte les Français sur la menace russe, il ne fait que réciter un script élaboré par l’oligarchie technocratique. En affirmant que la Russie représente « une menace pour la France et pour l’Europe », il s’aligne parfaitement sur les injonctions d’Attali. Loin d’un débat démocratique sur la sécurité du continent, la militarisation de l’Europe s’impose comme un dogme inattaquable.
Pour Attali, l’heure n’est plus aux tergiversations : les Européens doivent se mettre en « économie de guerre » sans délai. Il réclame une production d’armement 24h sur 24, 7 jours sur 7, une réorganisation industrielle et une gouvernance militaire centralisée. Dans sa vision, l’Europe n’a plus d’autre horizon que la guerre, et tout retard est un risque inacceptable.
« Il faut également qu’il y ait un grand patron de l’Europe de la défense qui coordonne l’ensemble », affirme Attali, appelant à une centralisation absolue du pouvoir militaire européen.
Loin d’être une simple préoccupation stratégique, cette transformation repose sur des intérêts financiers colossaux. Derrière les appels à la mobilisation se cache l’influence des complexes militaro-industriels et des cercles globalistes qui voient dans cette militarisation une opportunité économique sans précédent. Attali n’est pas un simple analyste : il est l’architecte d’un projet de domination où la souveraineté des nations est sacrifiée sur l’autel d’une Europe guerrière et technocratique.
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