« Bayrou doit tomber »

Najat Vallaud-Belkacem rejoint la Cour des comptes via le tour extérieur : une nomination controversée qui suscite l’indignation. Najat Vallaud-Belkacem rejoint la Cour des comptes via le tour extérieur : une nomination controversée qui suscite l’indignation.

🔥 Les essentiels de cette actualité

  • Najat Vallaud-Belkacem nommée à la Cour des comptes via le « tour extérieur », contournant le concours classique.
  • Une promotion controversée alors que des mesures d’austérité sont imposées aux Français, avec un salaire pouvant atteindre 12 000 euros.
  • Manœuvre politique de François Bayrou pour neutraliser le groupe PS à l’Assemblée avant le vote du budget.
  • Une nomination illustrant le pouvoir des réseaux plutôt que le mérite, sans expérience ni passage par l’ENA.

Le 18 juillet à 12h30, Mike Borowski dévoile les coulisses explosives de la nomination de Najat Vallaud-Belkacem à la Cour des comptes : entre clientélisme, salaire doré et manœuvre politique orchestrée par Bayrou pour acheter le silence du PS.

Un parachutage doré au cœur de la haute fonction publique

Alors que les Français subissent des mesures d’austérité toujours plus féroces, la nomination de Najat Vallaud-Belkacem à la Cour des comptes sonne comme une gifle. Ancienne ministre socialiste, elle rejoint l’une des institutions les plus prestigieuses de l’État, sans avoir suivi le parcours classique de la haute fonction publique. Son entrée s’opère par la voie dite du « tour extérieur », un canal discrétionnaire qui permet de contourner le concours d’accès. Résultat : un salaire mensuel pouvant grimper jusqu’à 12 000 euros, pour une fonction censée exiger rigueur budgétaire et neutralité républicaine.

Le timing est explosif. À l’heure où le gouvernement envisage de supprimer deux jours fériés pour alléger la dépense publique, cette promotion sonne comme une provocation. En coulisse, la manœuvre est limpide. François Bayrou, président du MoDem et haut-commissaire au Plan, a soufflé le nom de Vallaud-Belkacem. L’objectif est clair : neutraliser le groupe PS à l’Assemblée nationale en vue du vote du prochain budget. Un échange de bons procédés vieux comme la Cinquième République, mais qui atteint ici des sommets de cynisme.

Le pouvoir par le réseau, pas par le mérite

Officiellement, Najat Vallaud-Belkacem a été retenue à l’issue d’un appel à candidatures. En réalité, le processus illustre le fonctionnement d’une oligarchie administrative où l’entre-soi prime sur les compétences. Aucun passage par l’ENA, aucune expérience dans les juridictions financières, aucune expertise comptable. Mais un carnet d’adresses bien garni : ex-ministre de l’Éducation, compagne de Boris Vallaud, président du groupe PS à l’Assemblée, protégée de Pierre Moscovici, actuel président de la Cour des comptes.

Ce dernier, lui-même ancien ministre, s’est récusé formellement du processus de sélection, tout en défendant la légitimité de cette nomination. Un numéro d’équilibriste qui ne convainc personne. Moscovici s’affiche en garant de l’éthique, mais reste le chef d’une institution où les amitiés politiques déterminent trop souvent les nominations stratégiques. Le « tour extérieur » devient ainsi une porte d’entrée privilégiée pour les recalés du suffrage universel, recyclés dans les arcanes de l’État profond.

Une stratégie d’occupation des postes clés

Cette affaire n’est pas un cas isolé. Elle s’inscrit dans une logique bien rodée : celle de l’occupation progressive de tous les centres névralgiques du pouvoir par une caste politique refusant le verdict populaire. Les défaites électorales ne sont plus une fin de carrière, mais un tremplin vers les autorités administratives indépendantes. Autorité de la concurrence, Conseil d’État, Cour des comptes : autant de sinécures où se recyclent les ex-ministres, loin du suffrage mais au cœur de l’appareil d’État.

Bayrou orchestre avec précision cette recomposition. En misant sur Vallaud-Belkacem, il verrouille un soutien potentiel au moment où l’Exécutif joue sa survie. La menace d’une motion de censure plane, et chaque voix compte. Acheter le silence du PS par un poste stratégique revient à contourner le jeu parlementaire. Ce n’est plus un dialogue entre majorités et oppositions, mais une stratégie de cooptation clientéliste à grande échelle. Le peuple vote, les élites redistribuent entre elles les postes à la Cour.

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