Grève générale du 10 septembre : le grand retour des gilets jaunes ?

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🔥 Les essentiels de cette actualité

  • Le 10 septembre 2025, un appel national à quitter le système émerge, porté par une vague numérique. Spontané ou orchestré ?
  • Le plan Bayrou catalyse un mouvement exigeant un réinvestissement massif dans les services publics. Boycott comme réponse politique.
  • Le #10septembre2025 rappelle les Gilets jaunes, mais numérique et anonyme. Capable de durer sans leader ?
  • Boycott, désobéissance, entraide : une stratégie populaire. Retrait méthodique du système, mais pourra-t-il tenir dans la durée ?

Le 23 juillet à 12h30, Mike Borowski vous propose un direct sur un sujet d’actualité, sur Géopolitique Profonde

Un soulèvement numérique entre colère réelle et stratégie invisible

Le 10 septembre 2025 marque une rupture : un appel national à se retirer du système — ni travail, ni consommation, ni impôt — porté par une vague numérique fulgurante. En apparence, le mouvement semble surgir spontanément, porté par une colère authentique. Mais la coordination extrême des visuels, le martèlement d’un hashtag unique, et l’absence de visage identifiable posent question.

Peut-on exclure l’hypothèse d’un mouvement artificiellement dopé ? Tout indique une tactique sophistiquée, digne des campagnes d’astroturfing où une minorité structurée simule une mobilisation massive. Ce flou sur l’origine rend le mouvement à la fois fascinant et inquiétant. Est-ce un soulèvement populaire ou une mécanique savamment lancée dans l’ombre ?

L’efficacité sur les réseaux repose sur une narration minimaliste mais puissante : “on arrête tout”. Pas de jargon, pas de parti, pas de débat. Juste un mot d’ordre viral, parfait pour les logiques algorithmiques de X. Cette efficacité brutale interroge : une colère peut-elle se structurer sans instigateurs visibles ? Ou bien certains acteurs — politiques, syndicaux, ou même extérieurs — préfèrent-ils rester tapis, prêts à récupérer la vague une fois lancée ?

Boycott consommation et réforme Bayrou : un air de Gilets jaunes ?

Le plan Bayrou agit comme catalyseur. Ce n’est pas une simple réforme, c’est une restructuration sociale à froid. Santé amputée, fonction publique réduite, retraites gelées. Deux jours fériés volés, aucune aide revalorisée.

En retour, le mouvement pose des exigences nettes : un réinvestissement massif dans les services publics, l’arrêt des suppressions de postes, la revalorisation indexée sur la vie réelle. Mais à la différence des mouvements traditionnels, il ne demande pas, il décrète. Le boycott devient la réponse politique d’un peuple qui refuse de servir un système qui l’écrase.

Cette dynamique rappelle étrangement novembre 2018. Même rejet des élites, même refus du dialogue vertical, même usage des réseaux comme catalyseur. La structure horizontale, sans porte-parole, alimente les comparaisons avec les Gilets jaunes.

Mais cette fois, la rue laisse place au numérique, et la visibilité à l’anonymat. Le #10septembre2025 pourrait devenir leur héritier indirect : un front diffus, insaisissable, mais potentiellement plus puissant. Tout dépendra de sa capacité à durer sans leader, à agir sans chaos, à s’organiser sans être capté.

Boycott, désobéissance, entraide : une stratégie populaire globale

À partir du 10 septembre, l’action se fait concrète. Boycott des géants de la distribution, retrait de l’argent des grandes banques, arrêt de la production et consommation non vitale. Les Français sont invités à quitter symboliquement et économiquement le système.

Plus qu’un blocage, c’est un refus massif. Une forme de désobéissance non violente où chaque geste du quotidien devient politique. Retards de paiements collectifs, grèves du zèle, refus administratif. Pas d’anarchie, mais un retrait méthodique de la coopération à un ordre jugé illégitime.

Ce boycott s’accompagne d’une solidarité concrète : caisses de grève, repas partagés, entraide logistique. Dans chaque quartier, des points de coordination s’organisent. Les métiers précaires, les soignants, les enseignants, les retraités se fédèrent. Les causes se rejoignent : santé, climat, logement, dignité. Cette structuration horizontale crée un espace autonome, où un autre rapport au pouvoir se tente.

Le réveil du peuple reste possible, mais il devra apprendre à ne plus seulement dire non — mais à construire en même temps.

IMPORTANT - À lire

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