« Notre époque est celle des démons »

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🔥 Les essentiels de cette actualité

  • Le 4 mai à 9h, Christian Combaz et François Godeau invités sur Géopolitique Profonde. Combaz, auteur de « Rebarbe à Campagnol », critique la société moderne.
  • Combaz dépeint Campagnol comme un village résistant à l’effacement, avec des personnages comme Herbert Héry et Elsa Picq symbolisant le pouvoir technocratique.
  • Les héros de « Rebarbe à Campagnol » sont des résistants silencieux, incarnant l’âme d’une France qui refuse de mourir face au progrès obligatoire.
  • Combaz utilise la littérature comme exorcisme contre les démons modernes, refusant les euphémismes et nommant le Mal dans son œuvre.

Le 4 mai à 9h, Christian Combaz et François Godeau sont les invités de Nicolas Stoquer et Lara Stam sur Géopolitique Profonde.

Christian Combaz, écrivain et journaliste français, est connu pour son regard critique sur la société et la politique. Né à Alger et ayant grandi dans un milieu catholique à Bordeaux, il a suivi une formation variée, allant de Sciences Po à l’atelier Viseux aux Beaux-Arts. Auteur de nombreux essais et romans, il s’est également distingué comme vidéaste web en créant la chaîne Campagnol TVL, où il partage ses réflexions sur la France contemporaine et nous parle des gens simples, normaux, avec le ton d’un témoin et d’un artiste. Son dernier ouvrage est « Rebarbe à Campagnol » , aux Editions Jean Cyrille Godefroy.

François Godeau est médecin et directeur de recherche à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM) depuis 1979 . Il a également été Visiting Lecturer à la Harvard Medical School en 1983 . Ses travaux se concentrent sur des domaines tels que l’apoptose, la cancérogenèse, les marqueurs tumoraux, les protéines recombinantes et les virus . Il est intervenu dans des conférences sur des sujets comme l’apoptose et les protéines recombinantes .

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Rebarbe contre le néant moderne

Il n’y a plus de démocratie des gens heureux. Il n’y a que des normes, des injonctions et des postures. À Campagnol, Christian Combaz trace la chronique d’un monde minuscule, mais terriblement universel. Dans Rebarbe à Campagnol, suite directe de Gens de Campagnol, le village du Sud-Ouest devient le théâtre d’une lutte contre l’effacement. Effacement des visages, des responsabilités, des âmes. Face à un pouvoir devenu absurde, presque clownesque, se dresse la galerie de personnages fidèles à la vérité de leur condition.

Herbert Héry, ancien légionnaire halluciné, sosie d’un président cynique, incarne la violence froide du pouvoir technocratique. Elsa Picq, arriviste propulsée par le vide, caricature les élites creuses, promues par leur conformité plus que par leur mérite. Tous deux forment le visage moderne de la domination : sans grandeur, sans profondeur, sans rédemption. Ils gouvernent sans incarner. Ils parlent sans écouter. Ils prétendent servir, mais ne font que se maintenir. À Campagnol, la révolte commence par la satire.

Les héros discrets d’un monde en décomposition

Les vrais personnages de Rebarbe à Campagnol, ce sont les résistants silencieux. Christiane, psychiatre suspendue pour avoir dit non. Gustave, bouquiniste anar’, refuse l’étiquette mais pas la conscience. Léon, médium désabusé, voit plus clair que les experts. Vladimir, jeune Ukrainien, révèle par contraste la pauvreté morale de l’Occident. Tous vivent dans la poussière d’un village, mais chacun porte une flamme. Ils sont le sel de la terre, les ultimes figures d’un peuple oublié.

Campagnol n’est pas une fiction documentaire. C’est une fable politique. Chaque figure en dit plus qu’un éditorial. Chaque dialogue frappe plus fort qu’un manifeste. Christian Combaz peint une France qui refuse de mourir, malgré le rouleau compresseur du progrès obligatoire. Une France dont les ennemis ne sont pas l’étranger ou le marché, mais l’oubli et le renoncement.

La littérature comme exorcisme

Christian Combaz écrit pour conjurer. Rebarbe est une forme de purification. Un geste d’exorciste face aux démons modernes : wokisme, techno-pouvoir, cosmopolitisme bureaucratique. La chasse est ouverte. Le roman devient arme. Non pas de destruction, mais de résistance. Il ne s’agit pas de faire la guerre, mais de tenir la position. De témoigner que la vérité existe, même dans une librairie poussiéreuse ou une cuisine de campagne.

Comme Mikhalkov dans Besogon, Christian Combaz refuse les euphémismes. Il nomme le Mal. Il pointe du doigt l’illusion du consensus, le mensonge de l’universalisme, l’imposture des élites. Il ne cherche pas à convaincre. Il atteste. Son œuvre est un refus. Refus de se taire, de se conformer, de disparaître. Campagnol, c’est ce qui reste quand il ne reste plus rien. Et c’est beaucoup.

IMPORTANT - À lire

Découvrez chaque mois dans notre revue papier des analyses approfondies sur les enjeux géopolitiques contemporains. Christian Combaz et François Godeau, invités exceptionnels, partagent leur regard unique sur une France en résistance face aux dérives modernes.

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