🔥 Les essentiels de cette actualité
- Le dîner du CRIF réunit l’élite française : politiques, médias, finance. Un réseau d’influence transversal et efficace.
- Discours centré sur la lutte contre l’antisémitisme. La France Insoumise exclue, le Rassemblement National persona non grata.
- Les invités bénéficient d’une déduction fiscale. Le contribuable finance une soirée élitiste sans bénéfice collectif.
Le 4 juillet à 12h30, Mike Borowski s’attaque à du lourd en vous proposant une émission spéciale « dîner du CRIF », en direct sur Géopolitique Profonde.
Le grand bal de l’oligarchie française
Le dîner du CRIF n’est pas un simple événement communautaire, c’est l’épicentre annuel de l’union sacrée entre pouvoir politique, médiatique et financier. Chaque année, l’élite parisienne s’y presse comme à une messe laïque où se scellent les alliances, se négocient les agendas et s’affichent les fidélités.
Ce 3 juillet, le Carrousel du Louvre a accueilli ce théâtre de l’entre-soi. Une salle comble, où les responsables de la République ont côtoyé PDG, éditorialistes et représentants religieux dans un cérémonial huilé à 900 euros le couvert.
François Bayrou, Gérard Larcher, Bruno Retailleau, Élisabeth Borne, Gérald Darmanin : la quasi-totalité du pouvoir exécutif et législatif était représentée. Aucun autre événement ne concentre autant de poids lourds de la République hors de l’Élysée.
Le CRIF, par son aura et sa capacité à rassembler, agit comme un révélateur de l’État profond à la française : un réseau d’influence transversal, informel, mais redoutablement efficace. La présence systématique de patrons de presse, comme ceux de France Télévisions ou du groupe Le Monde, parachève le verrouillage symbolique du récit national.
Un discours à sens unique
Le message martelé cette année était limpide : la lutte contre l’antisémitisme prime sur tout. Yonathan Arfi, président du CRIF, l’a répété avec force, dénonçant les positions de la France Insoumise, accusée d’inaction, et exclue de l’événement. Le Rassemblement National, bien que repenti à grands frais, reste persona non grata.
Ce filtre idéologique n’est pas anodin : il acte la volonté du CRIF de modeler le champ politique autour de ses lignes rouges. Une démocratie sous condition, où certaines voix sont écartées pour préserver une homogénéité stratégique.
Dans son allocution, François Bayrou a promis un renforcement des moyens contre la haine antisémite. Mais derrière les envolées républicaines se cache un discours orienté : Israël n’est jamais questionné, la politique étrangère française s’aligne de plus en plus sur Tel-Aviv, et les critiques du gouvernement Netanyahou sont systématiquement disqualifiées.
Ce glissement traduit la porosité croissante entre l’intérêt national français et des agendas extérieurs. Le dîner du CRIF ne sert pas la neutralité républicaine, il impose un récit unilatéral.
Quand les contribuables sponsorisent l’entre-soi
Grâce au statut d’association d’intérêt général, 800 euros sur cette somme sont considérés comme un don, ouvrant droit à une déduction fiscale de 66 %. En clair, chaque invité est remboursé de 528 euros par le Trésor public. Le contribuable français finance donc une soirée élitiste à hauteur de plusieurs centaines de milliers d’euros, sans en tirer le moindre bénéfice collectif. Cette niche fiscale sert de levier pour entretenir une bulle d’influence fermée et idéologisée, dans laquelle le peuple n’a pas voix au chapitre.
Mais pourquoi l’État permet-il le financement indirect d’un événement communautaire à visée politique ? Le CRIF agit comme un groupe de pression structuré, capable d’orienter les discours, de censurer des opposants, et de sanctuariser certains sujets.
Loin d’un simple club de réflexion, il fonctionne comme un organe de pouvoir parallèle. En bénéficiant d’un tel régime fiscal, il devient un acteur institutionnalisé de la vie publique, sans jamais rendre de comptes. Le principe d’égalité entre citoyens est ainsi piétiné, au nom d’un prétendu dialogue qui n’admet aucune contradiction.
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