Le 17 mars à 19h, Frédéric Bascuñana et Jésus Nuñes-Unda sont les invités de La Grande Émission animée par Mike Borowski en direct sur Géopolitique Profonde.
Frédéric Bascuñana se définit comme un maïeuticien parrhésiaste, prônant la liberté de tout dire sans prétendre détenir la vérité absolue. Il mise sur la réflexion partagée pour impulser des transformations stratégiques, aussi bien dans les organisations que dans la société.
Jésus Nuñes-Unda est un lanceur d’alerte et ancien employé du fonds d’investissement Lafayette, devenu insider après avoir dénoncé des pratiques frauduleuses. Son témoignage a permis au FBI de reconnaître officiellement ces crimes, révélant ainsi les dérives du monde financier. Son engagement montre les risques et les enjeux auxquels sont confrontés ceux qui osent défier les puissants intérêts économiques et judiciaires.
Le Paycheck Protection Program : un gouffre financier
Le Paycheck Protection Program (PPP), lancé en urgence en 2020 pour aider les entreprises américaines à maintenir leurs salariés, s’est rapidement transformé en un immense détournement de fonds. Conçu pour éviter des licenciements massifs, ce programme de prêts garantis a permis de distribuer plus de 800 milliards de dollars, dont une part gigantesque a fini entre de mauvaises mains.
Les chiffres sont accablants : entre 80 et 200 milliards de dollars auraient été frauduleusement détournés. Certains cas sont absurdes : un homme en Floride a utilisé 3,9 millions de dollars pour s’offrir une Lamborghini, des gangs criminels ont exploité ces fonds pour financer des trafics, et des escrocs ont obtenu des prêts en utilisant des fausses pièces d’identité, dont des photos de poupées Barbie.
Derrière ce chaos financier, une administration américaine totalement dépassée. La Small Business Administration (SBA), responsable de la distribution des prêts, a fermé les yeux sur 57 000 dossiers suspects, totalisant 3,6 milliards de dollars. Les procédures de vérification étaient si laxistes que des entreprises inexistantes ont obtenu des millions de dollars en quelques clics.
Elon Musk et le Department of Government Efficiency (DOGE) révèlent l’escroquerie
En 2025, sous l’administration Trump, Elon Musk est nommé à la tête du Department of Government Efficiency (DOGE), une agence visant à rationaliser les finances publiques. L’un de ses premiers chantiers : révéler l’ampleur de la fraude du PPP et identifier les responsables de ce détournement de fonds massif.
Parmi les plus gros bénéficiaires de cette manne, on retrouve des entreprises technologiques comme Womply et Blueacorn, qui ont facilité près d’un tiers des prêts PPP en 2021. Ces plateformes, censées accélérer l’accès aux fonds pour les entreprises, ont en réalité validé des milliers de dossiers frauduleux, engrangeant des commissions colossales sur chaque prêt accordé. Leur modèle était simple : plus elles traitaient de demandes, plus elles gagnaient d’argent, sans réel contrôle.
Musk a dénoncé un scandale d’État, impliquant à la fois des fonctionnaires corrompus, des intermédiaires opportunistes et des réseaux criminels. Il a révélé comment l’État profond a utilisé la crise pour redistribuer massivement des fonds publics vers des cercles privilégiés, tout en laissant de nombreuses PME légitimes sans aide.
Les PGE en France : le même scénario de pillage
Le modèle américain n’est pas un cas isolé. En France, les Prêts Garantis par l’État (PGE) ont suivi une trajectoire similaire. Destinés à soutenir les entreprises en difficulté, ces prêts ont rapidement été détournés par des sociétés fictives et des réseaux bien organisés.
Des milliards d’euros ont été engloutis dans des structures frauduleuses, pendant que de véritables PME, pourtant en détresse, se heurtaient à des refus administratifs. Les banques, censées jouer un rôle de filtre, ont souvent privilégié les grandes entreprises, reléguant les indépendants et les petits patrons au second plan.
Ce détournement massif de fonds publics, à l’image du PPP, montre une constante : les crises sont des opportunités pour l’État profond et ses alliés économiques de s’enrichir sur le dos des contribuables.
Crise après crise, les mêmes profiteurs
Le COVID-19 a servi d’accélérateur à un phénomène récurrent : à chaque crise, des structures publiques et privées détournent l’argent censé aider la population. Les dispositifs d’urgence, financés par la dette publique, finissent par alimenter des circuits opaques, renforçant les inégalités et creusant les déficits.
Pendant que des entreprises fictives encaissaient des millions, des milliers de TPE et PME ont mis la clé sous la porte. Une destruction économique soigneusement orchestrée, profitant aux grandes multinationales et aux élites financières.
Conclusion
Le Paycheck Protection Program aux États-Unis et les Prêts Garantis par l’État en France sont les preuves éclatantes que les crises servent à détourner des fonds massifs vers des réseaux bien établis. Elon Musk et le DOGE tentent de dévoiler ces mécanismes, mais l’ampleur de la corruption dépasse l’entendement.
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