🔥 Les essentiels de cette actualité
- Découvrez l’analyse économique de Pierre Jovanovic, invité de Nicolas Stoquer le 20 juin à 19h sur Géopolitique Profonde.
- Plongez dans les essais historiques et théologiques de cet éditorialiste, auteur du livre « 888 : L’humour noir et les pouvoirs surnaturels du Christ ».
- Comprenez pourquoi l’or et l’argent sont des valeurs refuges selon Pierre Jovanovic, pour mieux anticiper l’avenir économique.
Le 20 juin à 19h, Pierre Jovanovic est l’invité de Nicolas Stoquer, en direct dans Le Monde Réel sur Géopolitique Profonde !
Pierre Jovanovic est un journaliste économique, éditeur et éditorialiste français, auteur d’essais historiques, théologiques, financiers et politiques. Il anime sa chaîne Youtube Pierre Jovanovic – La revue de presse et vient également de publier 888 : « L’humour noir et les pouvoirs surnaturels du Christ ». Grand défenseur de l’or et l’argent métal comme valeur refuge, il nous aidera à y voir plus clair dans ce sombre avenir économique qui nous tend les bras.
L’oligarchie bancaire a piégé les États
En 2008, les plus grandes banques mondiales ont provoqué une crise systémique dont elles ont immédiatement tenté de se soustraire par la menace. Dès janvier, alors que les subprimes gangrénaient déjà les marchés, une opération de sauvetage mondial a été déclenchée, dans le plus grand secret. Les dix géants bancaires – de JPMorgan à Goldman Sachs, en passant par Citigroup et Deutsche Bank – se sont tournés vers les États pour éviter l’effondrement total. L’ultimatum fut simple : injecter des milliards ou subir des émeutes, des faillites en cascade, et l’effondrement du système financier global.
Ce chantage a fonctionné. Les gouvernements ont mobilisé l’argent public, prélevé sur les contribuables, pour recapitaliser des institutions responsables de leur propre naufrage. Aux États-Unis, le plan Paulson (TARP) a transféré 700 milliards de dollars des poches publiques aux coffres des banques. En Europe, les États ont déboursé l’équivalent de plusieurs milliers de milliards d’euros en garanties et nationalisations partielles. Aucun débat démocratique, aucun contrôle citoyen : le pillage fut légalisé dans l’urgence par des élites complices, soumises ou totalement dépassées.
Une impunité organisée à grande échelle
Malgré l’ampleur du désastre – entre 10 et 15 trillions de dollars de pertes estimées –, aucun dirigeant bancaire de premier plan n’a purgé la moindre peine de prison. Les rares inculpations ont visé des seconds couteaux ou des entités isolées. Le cas du banquier de Crédit Suisse est l’arbre qui cache la forêt : une exception isolée pour maintenir l’illusion d’une justice encore fonctionnelle. En réalité, les dirigeants de Lehman Brothers, Goldman Sachs ou Bank of America ont non seulement évité la prison, mais sont repartis avec des bonus colossaux une fois l’orage passé.
Cette impunité n’est pas un accident : elle est le fruit d’un verrouillage institutionnel. Les régulateurs, entièrement inféodés aux milieux financiers, ont couvert les fraudes massives sur les produits dérivés, les notations mensongères et les manipulations de marchés. Aux États-Unis, la SEC s’est contentée d’amendes dérisoires. En Europe, la BCE et la Commission européenne ont servi de relais au discours de la stabilité, préférant faire payer les peuples plutôt que d’affronter les responsables. La justice, trop lente, trop dépendante ou trop complaisante, a laissé faire.
La facture reste impayée par les coupables
Le véritable coût de cette crise continue de se faire sentir aujourd’hui. Si la Silicon Valley Bank, le Crédit Suisse, ou la Deutsche Bank ont sombré ou été forcées à des fusions, ce ne sont que les symptômes d’un système jamais réformé. La concentration bancaire s’est accélérée, accroissant encore le pouvoir de quelques mastodontes. Les banques centrales ont poursuivi la fuite en avant par la planche à billets, nourrissant une inflation mondiale et des bulles spéculatives artificielles.
Les citoyens, eux, paient encore. Par la dette publique, par l’austérité imposée après les plans de sauvetage, par la précarisation du travail consécutive aux vagues de licenciements post-2008. Des millions de foyers américains ont perdu leurs maisons. En Europe, l’austérité a ravagé les services publics. Les réformes néolibérales, imposées au nom de la rigueur budgétaire, ont détruit les filets sociaux, creusant les inégalités. La jeunesse mondiale a hérité d’un monde instable, financiarisé à l’extrême, où l’intérêt général est sacrifié au profit de la rentabilité bancaire.
La crise de 2008 n’est pas un souvenir : c’est un système de prédation qui continue de broyer les sociétés. Ceux qui l’ont orchestrée vivent toujours au sommet, protégés par les lois qu’ils ont contribué à écrire.
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