🔥 Les essentiels de cette actualité
- L’Europe, maillon faible dans la guerre des blocs, est désarmée face à la Chine et aux États-Unis qui la manipulent.
- Le projet européen, sans âme et porté par une élite ésotérique, transforme les dissidents en boucs émissaires.
- Une résistance culturelle émerge avec le retour au christianisme comme réponse spirituelle et politique.
- L’Europe joue contre sa géographie en préférant l’atlantisme à l’alliance eurasienne, sous la pression américaine.
- Israël joue un rôle stratégique et spirituel, potentiellement le point de rupture d’une troisième guerre mondiale.
Le 27 avril à 9h, Pierre Antoine Plaquevent est l’invité de Nicolas Stoquer et Lara Stam, dans Le Libre Journal de Géopolitique Profonde sur la chaîne Youtube de GPTV.
Pierre-Antoine Plaquevent est un essayiste français, expert en géopolitique et en stratégies d’influence des élites mondiales. Il est reconnu pour ses ouvrages sur la manipulation et la réingénierie sociale orchestrée par les élites globalistes.
L’Europe, maillon faible dans la guerre des blocs
L’Europe s’est désarmée idéologiquement et stratégiquement. Herbivore dans une jungle impériale, elle n’a plus ni volonté ni capacité de puissance. Pendant que la Chine avance ses pions avec la Route de la Soie, et que les États-Unis verrouillent leur hégémonie sur l’Occident, Bruxelles se perd dans l’autosatisfaction technocratique. L’Union européenne ne produit ni rêve collectif, ni force géopolitique autonome. Elle est le champ de bataille, pas un combattant.
Les deux puissances qui s’affrontent aujourd’hui, États-Unis et Chine, cherchent un exutoire à leur tension systémique. L’Europe leur sert de sas de décompression, d’arène économique et de prise de contrôle idéologique. Washington impose ses normes financières et sécuritaires, tout en militarisant l’OTAN à l’est. Pékin infiltre les infrastructures stratégiques du Sud et de l’Est via des partenariats apparemment commerciaux. L’Europe n’a pas choisi son camp ; elle est le butin des deux.
Son alignement sur le modèle néolibéral anglo-saxon l’a rendue vulnérable. Le libéralisme intégral, pilier du projet bruxellois, ne génère ni cohésion interne ni projection extérieure. Il a transformé les peuples en consommateurs, les États en gestionnaires, et l’identité européenne en tabou. En face, les empires redécouvrent le pouvoir de la civilisation, de la tradition, et de la souveraineté.
Un projet sans âme porté par une élite ésotérique
Le pouvoir européen ne repose pas sur un contrat rationnel, mais sur un ésotérisme froid, invisible mais structurant. L’élite bruxelloise n’agit pas selon les principes démocratiques, mais selon des symboles sacrificiels qui transforment les dissidents en boucs émissaires. Les musulmans, les Russes, ou les conservateurs européens sont désignés comme menaces existentielles, non pas pour ce qu’ils font, mais pour ce qu’ils sont. Ce mécanisme permet de justifier la répression, l’isolement et l’éradication symbolique.
Cet ésotérisme mondialiste est l’inverse du christianisme. Là où le Christ se sacrifie pour sauver l’humanité, le pouvoir mondialiste exige que des peuples soient sacrifiés pour son propre salut. Il s’agit d’un rituel politique : les attaques symboliques contre la Russie, la diabolisation de Viktor Orbán ou de Giorgia Meloni, relèvent moins de la diplomatie que d’un besoin de purification idéologique. L’Europe officielle opère comme une église inversée, avec ses rituels, ses dogmes et ses hérésies.
Face à cela, une résistance culturelle émerge. Les jeunes Européens reviennent au christianisme, non comme folklore, mais comme réponse spirituelle à un monde déshumanisé. Ce retour est profondément politique : il rejette le consumérisme, le relativisme et l’atomisation. Il redonne un centre de gravité à des sociétés désorientées. Dans cette reconquête identitaire, la foi devient un acte de dissidence.
Empêcher l’Eurasie, sanctuariser Israël : la logique sacrificielle globale
L’Europe ne pourra jamais devenir un empire global. Toutes ses tentatives historiques – de Napoléon à Hitler – ont été écrasées par la double tenaille des puissances terrestres et maritimes. Aujourd’hui encore, Bruxelles joue contre sa propre géographie. Elle préfère l’atlantisme servile à l’alliance eurasienne, pourtant logique et naturelle. Washington veille à maintenir un arc de crise permanent sur le Rimland pour empêcher toute fusion stratégique entre l’Europe et la Russie.
Le rêve américain reste le même : empêcher l’émergence d’un bloc eurasiatique capable de concurrencer sa domination planétaire. Pour cela, il faut maintenir la Russie en guerre, l’Europe en dépendance, et l’Asie en tension. L’OTAN, les sanctions, les révolutions colorées sont autant d’instruments pour faire échouer la grande Europe, celle de Paris à Vladivostok. Le cœur du jeu, ce n’est pas Kiev, mais l’axe Moscou-Berlin-Pékin.
Dans ce dispositif, Israël joue un rôle stratégique et spirituel. C’est à la fois un proxy militaire américain au Proche-Orient et un foyer théologico-politique d’un futur ordre global. La montée d’un judaïsme politique – qu’il soit messianique, racialiste ou mondialiste – redéfinit le rôle d’Israël comme centre de gravité des tensions mondiales. Si une troisième guerre mondiale éclate, le point de rupture sera Jérusalem, non Taïwan. L’alliance entre les évangélistes millénaristes américains et les extrémismes religieux en Israël forme un cocktail explosif, prêt à enflammer la région.
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