Le 20 Octobre à 9h, Oskar Freysinger et Christian Vanneste sont les invités du Libre Journal de Géopolitique Profonde animée par Nicolas Stoquer, sur Géopolitique Profonde.
Oskar Freysinger est un homme politique suisse, ancien vice-président de l’UDC (Union Démocratique du Centre) et ex-élu au parlement suisse. Il a également exercé la fonction de Secrétaire d’État. Aujourd’hui, il se consacre à l’écriture, la traduction et partage ses analyses en tant que chroniqueur.
Christian Vanneste est un homme politique et essayiste français. Ancien membre du RPR puis de l’UMP, il a été député de la dixième circonscription du Nord de 1993 à 1997, puis de 2002 à 2012. Il est également président du RPF de 2012 à 2014 et du think tank la Droite libre depuis 2015.
La démocratie : un combat perpétuel à travers les âges
La démocratie s’est façonnée au cours des siècles, soutenue par l’espoir d’une souveraineté populaire véritable. Si la Révolution française a marqué un tournant décisif en instaurant un modèle démocratique moderne, ce principe fondamental — le pouvoir au peuple — a été progressivement dilué. L’élite politique et économique, par des moyens de plus en plus subtils, s’est arrogée le contrôle des institutions.
De l’Antiquité à nos jours, le même scénario se répète : le pouvoir citoyen est continuellement menacé par une centralisation insidieuse, concentrant les leviers du pouvoir entre les mains de quelques-uns. Aujourd’hui, cette tendance s’accentue à un point critique.
Démocratie et mondialisation : une érosion silencieuse
Sous les promesses de progrès et de prospérité, la mondialisation est en réalité le fossoyeur silencieux de la démocratie. Les décisions cruciales, autrefois prises au sein des États souverains, sont désormais déléguées à des institutions supranationales éloignées des citoyens.
Ce phénomène se traduit par un désaveu croissant des peuples, comme en témoignent les législatives de 2024 en France, où des retournements de résultats électoraux ont provoqué stupeur et indignation. Ce cas n’est pas isolé. Des États-Unis à la Grande-Bretagne, en passant par l’Allemagne, l’ordre démocratique vacille sous les assauts de l’élite globaliste.
L’interdiction envisagée du parti AFD en Allemagne n’est qu’un exemple de plus de cette volonté d’écraser toute dissidence politique. Pourtant, ironie du sort, c’est dans les pays de l’Est de l’Europe que la démocratie semble encore respirer, portée par des peuples refusant de céder aux diktats mondialistes.
Macron : une perversion de la Constitution
Emmanuel Macron a méthodiquement vidé la Constitution de la Ve République de son sens. Conçue pour garantir l’équilibre des pouvoirs et les libertés fondamentales, cette Constitution est aujourd’hui piétinée par un pouvoir exécutif qui se centralise à l’excès.
Le Parlement, jadis contrepoids essentiel, est méprisé et réduit au silence, tandis que les libertés individuelles, notamment la liberté d’expression, sont de plus en plus restreintes. La fermeture de RT France illustre à merveille cette dérive autoritaire : une voix critique est étouffée, privant les Français d’un débat démocratique sain et pluraliste. La censure des médias alternatifs est devenue systématique, et ceux qui osent défier la pensée dominante sont traînés dans la boue, marginalisés, voire poursuivis en justice.
La Suisse : un modèle d’indépendance et de démocratie directe
La Suisse, souvent citée comme un exemple de démocratie réussie, a su préserver son indépendance face aux pressions extérieures tout en cultivant une tradition démocratique unique. Depuis le Pacte fédéral de 1291, la Confédération helvétique a érigé la neutralité et la souveraineté populaire en principes fondateurs. À travers des siècles de défis, elle a résisté aux tentatives d’ingérence, maintenant une démocratie directe qui permet à chaque citoyen de s’exprimer sur les décisions majeures par le biais de référendums.
Ce système, rare dans le monde, garantit que le pouvoir reste entre les mains du peuple, évitant ainsi la concentration du pouvoir dans les élites politiques. À l’heure où de nombreux pays européens vacillent sous la pression de la mondialisation et de la centralisation, la Suisse demeure un exemple de résistance démocratique et d’autonomie nationale, prouvant qu’il est possible de concilier modernité et souveraineté.
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