« Les élites européennes veulent la guerre mondiale pour rester au pouvoir ! »

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« LES ÉLITES EUROPÉENNES VEULENT LA GUERRE MONDIALE POUR RESTER AU POUVOIR ! » | DMITRY GUSEV | GPTV

🔥 Les essentiels de cette actualité

  • Découvrez l’entretien exclusif de Lara Stam avec Dmitry Gusev, député russe et figure montante, le 15 juin à 19h. Un regard rare sur le pouvoir russe.
  • Gusev défend une loyauté sans faille au Kremlin, rejetant toute opposition comme un bruit de fond. La stabilité prime sur la démocratie.
  • Il promeut une souveraineté renforcée face aux sanctions, prônant un monde multipolaire et des alliances hors Occident.
  • À la Douma, les réformes visent à consolider l’État et contrôler les médias et ONG, alignant le droit russe sur les priorités du régime.

Le 15 juin à 19h, découvrez l’entretien de Lara Stam avec Dmitry Gusev, figure montante de la politique russe et stratège devenu député. Membre influent du parti Russie Juste, il a partagé sans détour sa vision du pouvoir, de la souveraineté nationale et des enjeux géopolitiques actuels. De la Douma aux réformes constitutionnelles, en passant par la guerre en Ukraine et les tensions avec l’Occident, Gusev livre une parole ferme, alignée sur la doctrine du Kremlin. Un témoignage rare, venu de l’intérieur du système.

Gusev, la loyauté comme ligne de conduite

Dmitry Gusev ne joue pas les équilibristes. Son positionnement politique est clair : soutien indéfectible au pouvoir en place. Devenu député après avoir conseillé les plus hauts responsables lors de campagnes électorales décisives, il incarne cette génération de stratèges qui ont franchi le miroir pour siéger au cœur du système.

Son discours ne laisse aucun doute : l’opposition en Russie ne constitue pas une force alternative, mais un bruit de fond. Pour Gusev, la stabilité politique prévaut sur toute forme d’expérimentation démocratique. Les priorités sont établies : continuité de l’État, cohésion sociale, efficacité administrative.

Son engagement au sein de Russie Juste n’a rien d’un geste contestataire. Ce parti se veut une force de proposition au sein du cadre établi, non un vecteur de rupture. Gusev le martèle : la critique constructive est possible, mais elle doit rester alignée avec l’intérêt national. Le pluralisme version Kremlin n’exclut pas la discipline idéologique.

Ceux qui s’en écartent deviennent rapidement inaudibles. À ses yeux, la véritable efficacité politique se mesure à l’aune de la loyauté : loyauté au président, aux institutions, à la nation. Rien ne doit ébranler cette architecture, pas même les pressions venues de l’extérieur.

La souveraineté comme doctrine

Les sanctions économiques imposées par l’Occident n’ont pas affaibli la Russie, affirme Gusev, elles l’ont consolidée. Il voit dans ces mesures une tentative d’isolement stratégique qui, paradoxalement, a renforcé l’autonomie du pays.

La doctrine est claire : remplacer les dépendances extérieures par des circuits internes, bâtir une économie capable de résister à toute agression, qu’elle soit militaire, idéologique ou financière. Ce recentrage, selon lui, a permis à la Russie de développer ses propres outils, de stabiliser sa monnaie, et de relancer son industrie.

Gusev promeut une vision du monde multipolaire, libérée de l’hégémonie occidentale. L’ordre international actuel, dit-il, ne reflète plus les rapports de force réels. Pour Moscou, il ne s’agit plus de négocier une place à la table occidentale, mais d’imposer son propre agenda. Dans ce contexte, les alliances se redessinent : BRICS, Eurasie, partenariats sud-sud.

La souveraineté devient une valeur cardinale, un principe non négociable. Et toute politique étrangère doit s’ordonner autour de cette exigence : préserver l’intégrité du territoire, affirmer la volonté nationale, neutraliser les menaces extérieures par une diplomatie musclée.

La Douma, levier de transformation interne

Sur le plan législatif, Gusev revendique une politique de transformation profonde. Les réformes adoptées à la Douma ne sont pas de simples ajustements techniques. Elles traduisent une volonté claire de consolider l’État, de renforcer le contrôle sur les vecteurs d’influence, et d’aligner les normes juridiques sur les priorités du régime.

La régulation des médias, par exemple, est présentée comme une mesure de sécurité nationale. Dans un environnement informationnel qu’il juge hostile, Gusev considère qu’il est impératif de maîtriser la narration. Les médias indépendants ou financés de l’étranger sont vus comme des agents d’instabilité.

Même logique pour les ONG, soumises à des lois plus strictes. La transparence financière et l’étiquetage comme « agent de l’étranger » ne sont pas des entraves, mais des outils de clarification. Seules les structures œuvrant dans l’intérêt national méritent l’espace public. Quant aux réformes constitutionnelles récentes, elles sont décrites comme un retour à la souveraineté juridique.

En ancrant dans la loi fondamentale des principes comme la primauté du droit russe sur le droit international, la Douma consacre un tournant : la Russie ne cherche plus à se conformer à des standards extérieurs, elle impose les siens.

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