🔥 Les essentiels de cette actualité
- Tarak Sassi dénonce l’inaction face aux « supermarchés du crack » à ciel ouvert et milite pour des centres de soin éloignés des zones résidentielles.
- La France est devenue un carrefour du narcotrafic mondial, avec des ports et des cités transformés en plaques tournantes de la drogue.
- Les réseaux criminels s’enracinent grâce à une passivité politique sidérante, orchestrant un chaos entretenu par les pouvoirs publics.
- La tolérance envers les « salles de shoot » organise la dépendance, transformant les toxicomanes en clients permanents d’un système subventionné par l’État.
Le 14 juin à 9h, Tarak Sassi est l’invité de Mike Borowski, sur Géopolitique Profonde.
Tarak Sassi est le fondateur du collectif Paris Anti-Crack et lutte activement contre la prolifération du crack dans les quartiers populaires, notamment autour de Stalingrad et du pont Riquet. Très engagé, il interpelle régulièrement les pouvoirs publics, dénonce l’inaction face aux « supermarchés du crack » à ciel ouvert, et milite pour la création de centres de soin éloignés des zones résidentielles afin de protéger les habitants tout en accompagnant les usagers vers la réinsertion.
La France livrée au narco-système
La France n’est plus simplement un pays de transit. Elle est devenue un carrefour du narcotrafic mondial. Les ports du Havre et de Marseille servent désormais de plaques tournantes pour la cocaïne sud-américaine, tandis que les cités sont transformées en zones de stockage, de coupe et de revente. Le crack n’est plus cantonné à quelques poches de misère urbaine : il se diffuse, méthodiquement, en banlieue comme en province. Cette progression n’est pas anarchique. Elle est orchestrée, structurée, et tolérée. Le business de la drogue rapporte plus de 3 milliards d’euros par an en France. C’est une économie parallèle qui remplace les services publics dans des territoires entiers.
Les réseaux criminels s’enracinent profondément grâce à une passivité politique sidérante. Les zones de deal sont connues, filmées, médiatisées. Pourtant, rien ne bouge. La police est souvent empêchée d’agir par la hiérarchie, ou volontairement désarmée par les directives politiques. Chaque évacuation de camp de crack à Paris est suivie d’une réinstallation quelques rues plus loin, comme une pièce de théâtre morbide que les pouvoirs publics rejouent sans cesse. Cette répétition n’est pas de l’impuissance, c’est de la gestion : le chaos est entretenu.
Une stratégie d’addiction contrôlée
Derrière l’apathie officielle se cache une logique. La montée en flèche de la consommation de drogues en France n’est pas un échec des politiques publiques, c’est leur conséquence directe. La tolérance administrative envers les “salles de shoot” ou les dispositifs dits de “réduction des risques” ne vise pas la guérison. Elle organise la dépendance. Les toxicomanes sont maintenus dans l’addiction, marginalisés dans des zones de relégation, et transformés en clients permanents d’un système subventionné par l’État.
Ce système repose sur un tissu associatif grassement financé, où l’objectif n’est pas d’éradiquer le fléau mais de le gérer. Les associations reçoivent des millions d’euros pour “accompagner” les consommateurs, distribuer du matériel propre ou proposer des substitutions. Ce n’est pas un service, c’est une rente. Plus il y a de drogués, plus les subventions augmentent. Le modèle est pervers : il crée de la misère pour alimenter sa propre pérennité. Au lieu de soigner, on rend captif.
L’État complice d’un effondrement social
Les politiques de la ville, les subventions à la santé publique, les dispositifs sociaux sont désormais les complices d’un effondrement contrôlé. La gestion de la drogue est devenue un levier de contrôle social. En maintenant les populations sous dépendance, en neutralisant les poches de contestation par l’abrutissement chimique, l’État sécurise une forme de paix sociale artificielle. Les quartiers sont pacifiés par la came, pas par l’emploi ni l’éducation.
Tarak Sassi, au cœur du terrain avec le collectif Paris Anti-Crack, alerte sans relâche. Il voit ce que les caméras ne montrent qu’en surface : les corps brisés, les familles pulvérisées, les enfants grandissant au milieu des seringues. Et il pointe du doigt les responsables : ceux qui laissent faire, ceux qui ferment les yeux, ceux qui touchent les dividendes du désastre. Le trafic de drogue n’est plus un problème de sécurité. C’est un projet politique.
IMPORTANT - À lire
Vous voulez aller plus loin que cet article et comprendre les rouages du narco-système qui gangrène la France ? Chaque mois, notre revue papier décortique l'actualité et la géopolitique pour vous livrer des analyses approfondies sur les sujets brûlants.
Plongez au cœur des réseaux criminels, de la complicité étatique et des stratégies d'addiction qui transforment nos villes en supermarchés du crack. Notre revue vous donne les clés pour saisir les enjeux cachés derrière les faits.