Le 18 février à 7h, Stéphane Bonnard, François Martin et François Dubois sont les invités de Nicolas Stoquer et Raphaël Besliu, en direct sur La Matinale de Géopolitique Profonde.
Retrouvez Stéphane Bonnard à 7h30, suivi de François Martin à 8h10 et enfin de François Dubois à 9h15 !
Stéphane Bonnard est un expert en géopolitique spécialiste de l’armement. Il a notamment servi au SGDN, Secrétariat Général à la Défense Nationale et anime une chaîne YouTube appelée « Réinformation sur le Monde ».
François Martin est un géopolitologue, journaliste et essayiste français, diplômé de l’ESSEC et de l’EMBA HEC, et auditeur de l’IHEDN et de l’INHESJ. Avec une carrière de 40 ans dans le commerce international de l’alimentaire, il a acquis une expérience considérable sur plus de 100 pays et maîtrise six langues et est connu pour ses analyses pénétrantes sur des sujets internationaux complexes.
François Dubois est un ancien adjudant de la Gendarmerie nationale française, devenu lanceur d’alerte et auteur. Après avoir quitté l’institution en raison de désaccords avec sa hiérarchie, il a publié Alice au pays de Lucifer et enseigne le droit pénal. Collaborateur de Profession Gendarme et Strategika.fr, il dénonce les dérives autoritaires du gouvernement et milite pour la résistance des forces de l’ordre face à la tyrannie républicaine.
L’Europe diplomatiquement marginalisée
L’Europe n’a plus aucun poids dans les grandes négociations internationales. Reléguée au rang de simple exécutante des décisions américaines, elle est systématiquement écartée des discussions stratégiques. Donald Trump ne veut pas d’elle à la table des accords majeurs, et Vladimir Poutine la considère comme un vassal sans intérêt. Son alignement aveugle sur les politiques néoconservatrices de Washington l’a totalement discréditée sur la scène mondiale. Les BRICS et les puissances émergentes n’ont plus besoin d’elle, préférant nouer des alliances solides entre nations souveraines.
Face à cette situation, les élites européennes n’ont plus que deux options : la fuite en avant ou la soumission totale. La première implique des engagements militaires toujours plus risqués, notamment en Ukraine ou au Moyen-Orient, malgré une incapacité manifeste à peser sur ces conflits. La seconde, plus probable, se traduit par une dépendance accrue aux décisions américaines, au détriment des intérêts économiques et stratégiques des nations européennes. Dans les deux cas, la déchéance diplomatique est actée.
La doctrine globaliste condamne l’Europe à la faiblesse
La Russie a pris une avance technologique irréversible sur l’OTAN. Ses missiles hypersoniques Avangard et Zircon, impossibles à intercepter, rendent obsolètes les systèmes de défense occidentaux. Son arsenal nucléaire modernisé, avec le Sarmat, peut frapper n’importe quelle cible en quelques minutes. Pendant ce temps, les Européens, empêtrés dans des considérations bureaucratiques et des restrictions budgétaires, ne développent aucune capacité militaire crédible. L’OTAN elle-même dépend des États-Unis, mais ces derniers réorientent leur stratégie vers le Pacifique, laissant l’Europe dans une vulnérabilité totale.
Même la dissuasion nucléaire européenne est caduque. La France, seule puissance nucléaire du continent, n’a pas les moyens de rivaliser avec la doctrine russe, qui combine défense anti-missile, frappe préventive et innovations disruptives comme la torpille Poséidon. L’Allemagne et les autres nations, désarmées par des décennies de pacifisme naïf, sont devenues incapables de se défendre seules. En cas de conflit majeur, l’Europe serait balayée en quelques jours, incapable de soutenir une guerre de haute intensité.
Pire encore, les Européens persistent à croire que l’industrie militaire américaine les protégera. Mais Washington ne veut plus financer la défense de l’Europe, exigeant des contributions toujours plus lourdes. L’achat forcé d’armes américaines comme les F-35 ne fait que renforcer la dépendance stratégique, sans offrir de réelle autonomie. La véritable puissance militaire est aujourd’hui en Eurasie, et l’Europe n’est plus qu’un spectateur impuissant.
L’Europe dépassée par la révolution technologique
Dans la course à l’intelligence artificielle, l’Europe est totalement larguée. Les États-Unis dominent le secteur avec des géants comme OpenAI, Google DeepMind et Palantir, pendant que la Chine investit massivement dans des infrastructures numériques de pointe. L’Union européenne, engluée dans ses régulations excessives, est incapable de produire une IA souveraine compétitive. Ses entreprises, écrasées par la bureaucratie et le manque de vision stratégique, ne peuvent rivaliser avec les avancées américaines et chinoises.
Mais au-delà du retard technologique, l’Europe s’oriente vers une société orwellienne. L’IA, loin de servir la puissance économique et militaire du continent, devient un outil de surveillance généralisée. Entre le projet de passeport numérique, l’identité biométrique et le contrôle des transactions financières via la monnaie numérique, les élites européennes bâtissent un modèle de contrôle social total. Inspiré du crédit social chinois, ce système ne vise pas l’innovation mais l’asservissement des populations.
Dans cet environnement ultra-régulé, toute ambition industrielle est étouffée. Pendant que Tesla, Huawei et d’autres innovent à un rythme effréné, l’Europe multiplie les restrictions environnementales et éthiques, sabotant ses propres entreprises. Résultat : aucune percée majeure, aucune indépendance technologique, et une dépendance totale aux systèmes conçus par les puissances dominantes. En voulant se positionner en arbitre moral, l’Europe signe son propre arrêt de mort technologique.
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