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Le 5 juin à 19h, Francis Lalanne est l’invité de La Grande Émission animée par Mike Borowski en direct sur Géopolitique Profonde. Il revient d’un mois en Russie avec un regard tranchant et inédit. Entre la vitalité débordante de Moscou, les échanges avec les médias locaux et un duo musical avec la star Elena Maksimova, il livre un témoignage qui dynamite les récits officiels. La Russie, loin d’être à genoux, apparaît comme un contre-modèle qui dérange.
Francis Lalanne est un chanteur, auteur-compositeur-interprète, acteur et écrivain français. Il s’est fait connaître avec son tube “On se retrouvera” et a depuis mené une carrière éclectique, mêlant musique, théâtre, littérature et engagements citoyens. Artiste engagé, il a participé à divers mouvements sociaux et s’est exprimé sur de nombreuses questions d’actualité. En tant qu’écrivain, il a publié plusieurs ouvrages, dont « Assemblée des loups » aux Éditions Telma, un livre qui reflète ses convictions profondes et sa vision critique du monde contemporain.
Moscou déborde, l’Occident hallucine
Francis Lalanne revient de Moscou avec un constat implacable : la Russie n’est pas à genoux. Bien au contraire. Loin de l’image d’un pays exsangue, véhiculée par les médias occidentaux et alimentée par les déclarations arrogantes de Bruno Le Maire, Moscou affiche une vitalité déroutante. Les rues sont animées, les magasins pleins, les restaurants bondés.
Le système économique, en apparence, fonctionne à plein régime. Les sanctions ont redessiné les circuits, mais n’ont en rien étouffé le quotidien des Russes. Dans les rayons, les produits locaux côtoient des alternatives asiatiques ou des marques reconditionnées. Rien ne manque. La ville vit, consomme, crée.
Face à ce décalage entre perception occidentale et réalité sur le terrain, Lalanne tranche : on ment aux Français. Le contraste avec Paris est flagrant. Alors que la capitale française s’enfonce dans l’anxiété, la division et la censure rampante, Moscou rayonne de confiance.
C’est un autre modèle, qui assume son autonomie, son histoire et son avenir sans complexe. Loin de l’image d’un peuple écrasé, les Moscovites rencontrés affichent une forme de résilience, parfois teintée d’indifférence vis-à-vis des attaques occidentales.
Une parole libérée face à une France verrouillée
Lalanne décrit une société russe bien plus perméable au débat qu’on ne l’imagine. Sur les plateaux de télévision, il échange librement, en toute transparence. Pas de chasse à l’homme, pas de tabou imposé. Les journalistes russes le reçoivent, l’interrogent, parfois le contredisent, sans lui imposer une ligne.
Un contraste frappant avec la France, où la parole non alignée est immédiatement marginalisée, parfois criminalisée. Là où Paris ferme les micros, Moscou les ouvre. Là où la France désigne des ennemis intérieurs, la Russie écoute, même si elle n’adhère pas toujours.
La surprise est d’autant plus grande pour Lalanne que cette liberté d’expression ne semble pas réservée à une élite. Dans la rue, dans les cafés, les Russes s’expriment. Ils critiquent, analysent, débattent. Ce ne sont pas des robots patriotes, mais des citoyens lucides. Certains appuient la politique de leur pays, d’autres en dénoncent les excès. La nuance existe, malgré la guerre. Le tout sans cette peur sourde, omniprésente en France, de dire ce qui dérange.
Les Russes aiment les Français, pas leur président
Ce voyage révèle un autre choc : la bienveillance des Russes envers les Français. Pas d’animosité, pas de rancune. Ce que Lalanne entend le plus souvent, c’est la distinction claire entre le peuple français et son gouvernement. Emmanuel Macron, en revanche, est vu comme un vassal de Washington, un porte-voix de l’OTAN.
Le ressentiment est politique, jamais culturel. La langue française continue d’être admirée, la culture française respectée. Les artistes français sont invités, célébrés, intégrés dans des projets communs comme le duo Lalanne-Maksimova.
Sur la guerre en Ukraine, les avis sont plus tranchés. Mais là encore, la vision n’est pas monolithique. Beaucoup de Russes voient le conflit comme une guerre imposée, une réponse stratégique à une agression rampante de l’OTAN. Ils dénoncent l’hypocrisie occidentale, l’oubli volontaire du Donbass, le silence sur les crimes ukrainiens.
Ce n’est pas une guerre d’expansion, affirment-ils, mais une guerre de survie. Et malgré cela, ils restent ouverts au dialogue avec les peuples européens. Ce que Lalanne ramène de Moscou, c’est une invitation à sortir de la caricature, à écouter sans mépris, à regarder au-delà de la propagande.
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