Projet QAnon : la plus grande opération de réinformation de l’Histoire ?

Le 7 octobre à 19h, Stanislas Berton est l’invité de La Grande Émission animée par Mike Borowski, en direct sur Géopolitique Profonde.

Stanislas Berton est un ancien chef d’entreprise devenu auteur, conférencier et analyste des risques systémiques. Il intervient régulièrement sur Géopolitique Profonde autour de thèmes comme la guerre cognitive, le mondialisme et les enjeux civilisationnels. Il est l’auteur de la série d’essais L’Homme et la Cité (plusieurs volumes) ainsi que de La France Retrouvée, et participe à des entretiens sur l’économie, la gestion de crise et la culture.

QAnon la réinformation face à la censure planétaire

Avant d’être un mot diabolisé par les médias, QAnon fut un phénomène inédit d’information alternative. En 2017, un mystérieux “Q” publie sur les forums 4chan et 8chan une série de messages codés annonçant une lutte interne entre patriotes et mondialistes au cœur du pouvoir américain. Ces publications, suivies par des millions d’internautes, ont rapidement construit une communauté internationale cherchant à recouper, décoder et diffuser des vérités interdites.

C’est cette histoire que Paul Furber, journaliste et ingénieur sud-africain, raconte dans “Q : La plus grande opération de réinformation de l’Histoire”. Loin des clichés, il y voit une initiative coordonnée d’éveil collectif : un effort pour rendre aux peuples la maîtrise de l’information dans un monde verrouillé par la censure et la propagande globaliste.

Furber décrit un basculement majeur : pour la première fois, la réinformation ne vient plus des élites, mais d’une base populaire organisée en réseau. Ce mouvement, soutenu par l’élection de Donald Trump, a exposé la fragilité d’un système médiatique prétendument neutre mais fondé sur le mensonge et la peur. QAnon, pour l’auteur, n’est pas une invention marginale : c’est un outil de libération cognitive.

En retraçant les débuts de cette “opération Q”, il montre comment les messages de Q ont anticipé plusieurs événements géopolitiques, prouvant l’existence d’une source interne informée. Ce n’est plus un phénomène à expliquer, mais une stratégie à comprendre : celle d’une reconquête de la vérité par la masse.

Paul Furber le témoin direct d’une guerre invisible

Paul Furber n’observe pas QAnon depuis les coulisses : il en fut l’un des premiers relais. Son livre est donc un document d’intérieur, écrit par un homme qui a vu la naissance d’une opération d’intelligence en ligne sans précédent. Il y décrit une guerre de l’information où la réalité, trafiquée par des puissances médiatiques et politiques, est rétablie par un réseau de citoyens anonymes.

Selon lui, Q n’est pas une entité mystique mais un dispositif stratégique, coordonné pour contourner la censure mondiale. À travers des indices, des dates et des symboles, Q pousse chacun à enquêter par lui-même. Cette méthode transforme le spectateur passif en acteur de la vérité — un renversement que le pouvoir ne pouvait tolérer.

L’ouvrage éclaire la peur viscérale des élites face à cette intelligence collective. En criminalisant QAnon, les médias ne cherchent pas à réfuter des faits : ils cherchent à empêcher une conscience de se propager. Le livre de Furber détaille comment la diabolisation du mouvement s’est mise en place, selon un schéma désormais classique — amalgame, disqualification, pathologisation.

Mais derrière ce rideau de fumée, une évidence persiste : QAnon a forcé des millions de personnes à questionner la version officielle. Ce phénomène ne relève pas du complotisme, mais d’un réflexe vital : le refus d’être trompé. En cela, QAnon s’inscrit dans la longue tradition des révoltes contre l’arbitraire impérial.

QAnon la peur des élites démasquées

Le travail de Paul Furber révèle que la haine médiatique envers QAnon découle d’une panique : celle d’un système voyant son monopole s’effondrer. QAnon incarne le spectre d’une vérité populaire échappant à la censure algorithmique, aux narratifs prémâchés et aux ordres de Washington.

Cette peur explique la violence des accusations portées contre ses partisans — antisémitisme, radicalisme, fanatisme — autant d’étiquettes destinées à détourner l’attention du fond : la mise à nu d’un pouvoir occulte. En décodant les interactions entre Q et les internautes, Furber montre que l’objectif de l’opération n’était pas la croyance, mais l’autonomie intellectuelle. L’arme de Q n’est pas la foi : c’est le doute.

L’auteur conclut sur un constat irréversible : la réinformation a déjà triomphé. Malgré la censure, malgré les campagnes de diffamation, la brèche ouverte par QAnon ne se refermera plus. La conscience collective est éveillée, et aucun narratif officiel ne peut la refermer.

“Q : La plus grande opération de réinformation de l’Histoire” n’est pas un simple livre : c’est le récit du moment où les peuples ont compris que les “théories du complot” étaient parfois la dernière défense contre le mensonge organisé. Si Q n’a pas dit son dernier mot, c’est parce que le monde qu’il a éveillé ne veut plus jamais dormir.