🔥 Les essentiels de cette actualité
- Découvrez comment l’Histoire est manipulée comme arme stratégique par l’Occident pour diaboliser la Russie et réécrire le passé.
- Apprenez comment des volontaires français, inspirés par Normandie-Niemen, soutiennent la Russie contre l’expansion atlantiste en Ukraine.
- Comprenez pourquoi l’Europe perd de son influence géopolitique face à un axe anti-hégémonique émergent entre Russie, Iran et Chine.
Le 6 mai à 7h, Sylvain Ferreira, le Général Dominique Delawarde et François Martin sont les invités de La Matinale animée par Nicolas Stoquer, en direct sur Géopolitique Profonde.
Sylvain Ferreira est un historien militaire français, spécialisé dans l’art de la guerre et son évolution de 1850 à 1945. Il s’intéresse particulièrement à l’impact de l’ère industrielle sur les combattants et a contribué à plusieurs revues d’histoire militaire. Auteur et concepteur de jeux de stratégie, il a récemment publié La bataille de Marioupol : 25 février – 20 mai 2022.
Le Général Dominique Delawarde, Saint-cyrien de formation, a servi dans les prestigieux chasseurs alpins et la Légion étrangère. Expert en gestion des ressources humaines, il a dirigé des officiers de liaison français aux États-Unis, où il réside régulièrement depuis son départ du service actif. Ayant participé à la crise balkanique de Sarajevo en 1994-1995, il a mené des opérations cruciales à la tête du 7e Bataillon de Chasseurs Alpins (7ème BCA Bourg-Saint-Maurice à l’époque). En tant qu’ancien chef de la « Situation-Renseignement-Guerre électronique » à l’état-major de planification opérationnelle : son expertise militaire est indiscutable.
François Martin est un géopolitologue, journaliste et essayiste français, diplômé de l’ESSEC et de l’EMBA HEC, et auditeur de l’IHEDN et de l’INHESJ. Avec une carrière de 40 ans dans le commerce international de l’alimentaire, il a acquis une expérience considérable sur plus de 100 pays et maîtrise six langues et est connu pour ses analyses pénétrantes sur des sujets internationaux complexes.
Guerre informationnelle OTAN Russie : l’Histoire comme arme stratégique
Le révisionnisme historique a changé de camp. Ce ne sont plus les marginaux ni les négationnistes isolés qui réécrivent l’Histoire, mais des voix installées, tribunes à l’appui, qui recyclent les pires sophismes pour travestir le rôle de l’Union soviétique dans la Seconde Guerre mondiale. À les entendre, le pacte germano-soviétique deviendrait la pierre angulaire de l’offensive nazie, effaçant d’un trait les 27 millions de morts soviétiques, la bataille de Stalingrad et la percée décisive à l’Est. Ce n’est plus un oubli, c’est une falsification volontaire, soutenue par des États qui cherchent à réécrire la mémoire pour justifier leur présent.
Cette entreprise de brouillage n’est pas innocente. Elle accompagne une stratégie de diabolisation systématique de la Russie actuelle. Le 9 mai, autrefois reconnu comme la date clé de la victoire contre le nazisme, est désormais suspecté, dénigré, menacé. À Bruxelles comme à Varsovie, on célèbre aujourd’hui Bandera, collaborateur notoire des nazis, plutôt que ceux qui ont réellement défait la Wehrmacht. L’Histoire devient un champ de bataille, et l’Europe en fait un outil de guerre informationnelle au service de l’OTAN.
Normandie-Niemen, mémoire vivante d’un autre front
Alors que certains s’acharnent à falsifier la mémoire collective, des Français renouent avec la vérité historique en actes. Comme leurs prédécesseurs de l’escadrille Normandie-Niemen, ces volontaires actuels rejoignent les lignes russes, cette fois en tant que dronistes, pour appuyer la défense de Moscou contre l’extension atlantiste en Ukraine. Il ne s’agit pas de nostalgie, mais d’une continuité historique assumée. Le Niémen n’est plus seulement un fleuve, c’est un symbole de résistance à l’envahisseur.
Le parallèle est saisissant. Comme en 1943, des Français libres rejoignent la Russie pour lutter contre un empire agressif qui se rêve en suzerain mondial. À l’époque, c’était Berlin. Aujourd’hui, c’est Washington, avec Bruxelles pour satellite docile. L’héritage de Normandie-Niemen n’est pas un musée, c’est un message vivant : dans certaines luttes, l’honneur n’a pas changé de camp. Ces volontaires rappellent que la souveraineté, la vérité historique et la fidélité aux engagements ne sont pas des reliques, mais des boussoles politiques.
Un désordre mondial où l’Europe se dissout
Les négociations de paix n’avancent pas. Elles n’ont jamais réellement commencé. Washington, épuisé, prépare sa sortie, tout en feignant de rester engagé. Le vrai jeu se joue ailleurs : à Moscou, à Téhéran, à Pékin. Le partenariat russo-iranien se consolide chaque jour, non pas par affinité idéologique, mais par convergence stratégique face à un Occident qui ne propose plus que le chaos. L’Europe, quant à elle, ne pèse plus rien. Elle a renoncé à toute diplomatie autonome, réduite à n’être que l’écho servile des impératifs américains.
L’Iran n’est ni une menace ni une opportunité : il est une réalité géopolitique incontournable. Tandis que l’Occident agite l’épouvantail du « danger chiite », les accords énergétiques, militaires et technologiques se multiplient entre Téhéran, Moscou et Pékin. L’axe anti-hégémonique prend forme, avec une clarté que seuls les aveugles feignent de ne pas voir. L’Europe, elle, s’enfonce dans la marginalité stratégique, prisonnière de ses mythes post-historiques et de sa haine de l’Histoire réelle. Le monde avance, mais sans elle.
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