Sommet en Ukraine : Macron crée un « tribunal Européen » contre la Russie

Macron affiche une posture de paix, mais ses choix révèlent un rôle actif dans la guerre en Ukraine. Décryptage d'une stratégie assumée. Macron affiche une posture de paix, mais ses choix révèlent un rôle actif dans la guerre en Ukraine. Décryptage d'une stratégie assumée.

🔥 Les essentiels de cette actualité

  • Macron affiche une solidarité indéfectible avec Kiev, renforçant le rôle militaire de la France et appelant à vaincre la Russie.
  • Un tribunal européen est créé pour criminaliser l’État russe, servant de propagande plutôt que de justice, et empêchant toute réconciliation.
  • Le sommet vise à saboter les initiatives de paix non occidentales, prolongeant la guerre pour affaiblir militairement la Russie.

Le 11 mai à 12h30, Mike Borowski dévoile comment Macron, sous couvert de paix, orchestre une stratégie de guerre par procuration, en sabotant tout plan de paix et en instrumentalisant l’Ukraine pour servir l’agenda occidental.

Macron en stratège de guerre camouflé

Emmanuel Macron se présente comme un artisan de paix dans le dossier ukrainien, mais ses actes trahissent une logique de confrontation assumée. Le sommet sur l’Ukraine, organisé sous la bannière de la diplomatie, n’a aucune vocation à rapprocher les belligérants. Il sert d’abord à renforcer le rôle militaire de la France, en affichant une solidarité indéfectible avec Kiev et en réaffirmant l’alignement total sur l’OTAN. Le discours présidentiel n’est pas modéré : il appelle à vaincre la Russie, pas à négocier avec elle.

Sous couvert d’humanisme, Macron pousse à l’intensification de l’aide militaire, plaidant pour des livraisons d’armes toujours plus offensives et l’envoi de formateurs sur le terrain ukrainien. La ligne rouge est franchie : la France s’éloigne de toute posture de neutralité pour devenir un acteur actif du conflit. Il ne s’agit plus de défendre un État agressé, mais d’affaiblir un adversaire géopolitique, la Russie, sur le long terme.

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Ce double discours, qui consiste à se poser en faiseur de paix tout en militarisant l’Europe, relève d’une stratégie bien rodée. Macron cherche à dissimuler la participation française à une guerre par procuration derrière des formules creuses sur le respect du droit international. Il n’y a plus de désescalade à l’horizon, uniquement une fuite en avant vers l’affrontement. L’objectif est clair : maintenir la Russie sous pression et prolonger le conflit jusqu’à l’épuisement de son appareil militaire.

En se positionnant ainsi, le président français tente de se forger une stature de leader continental, capable de modeler l’Europe post-guerre. Mais cette ambition personnelle est construite sur les ruines d’un pays déjà saigné à blanc. Il ne s’agit pas de paix, mais de puissance, et l’Ukraine est le terrain d’expérimentation de ce projet impérial à peine dissimulé.

Un tribunal pour condamner, pas pour juger

La création d’un tribunal spécial européen, voulu par Bruxelles et soutenu par Paris, n’est pas une avancée juridique, mais une manœuvre géopolitique. Son but est de criminaliser l’État russe dans sa globalité, sans distinction entre décision politique et peuple souverain. Ce tribunal n’examinera pas la guerre, il validera un récit unilatéral. Juger unilatéralement l’agresseur, c’est empêcher toute réconciliation.

Cette instrumentalisation de la justice sert un récit occidental : l’Ukraine serait une victime innocente, la Russie un monstre irrationnel. Or, cette simplification évacue trente ans d’histoire et de tensions. Il ne s’agit pas d’appliquer le droit, mais de verrouiller la mémoire collective, en imposant un narratif de guerre qui ne tolère aucune complexité. Ce tribunal devient un outil de propagande, non de justice.

En ciblant uniquement Moscou, l’Union européenne nie toute responsabilité occidentale dans l’enchaînement des événements. L’élargissement de l’OTAN, la déstabilisation des accords de Minsk, les ingérences américaines dans le Donbass ne seront jamais abordés. Ce silence construit une justice à géométrie variable, où seuls les vaincus sont jugés, et les causes profondes du conflit ignorées.

Cette dynamique judiciaire renforce l’hystérisation du discours public : quiconque appelle au dialogue avec Moscou est immédiatement suspecté de collaboration. Le tribunal devient alors un levier politique pour faire taire les dissidents en Europe même. Ce glissement vers une logique d’épuration idéologique est un signe alarmant de la dérive autoritaire du projet européen sous prétexte de défense démocratique.

Loin de pacifier, cette machine judiciaire radicalise le conflit. Elle enterre la diplomatie au profit d’une croisade judiciaire, dont l’issue est connue d’avance. Elle empêche tout compromis, toute sortie honorable pour la Russie. Et donc, elle prolonge sciemment la guerre, en la rendant juridiquement irréversible.

Une guerre menée pour l’agenda occidental

Le sommet organisé par Macron et ses alliés européens vise à saboter toute initiative de paix n’émanant pas du bloc occidental. Chaque tentative diplomatique portée par la Chine, le Brésil ou l’Afrique est systématiquement dénigrée. L’objectif n’est pas la paix, mais la victoire. Et cette victoire ne doit pas venir de négociations, mais d’un affaiblissement militaire de Moscou.

En rejetant tous les plans alternatifs, les Européens empêchent l’émergence d’un règlement global. Ils imposent une vision hégémonique des relations internationales, où l’ordre mondial ne peut être réformé que sous contrôle occidental. L’Ukraine devient alors le champ de bataille symbolique d’un affrontement idéologique entre monde unipolaire et monde multipolaire. La paix n’a pas sa place dans cette guerre de systèmes.

Ce refus de dialogue alimente une logique sacrificielle. Plus la guerre dure, plus l’Ukraine s’enfonce dans la destruction. Mais cela sert les intérêts occidentaux : affaiblir la Russie sans y engager directement des troupes. L’Union européenne mène une guerre à distance, instrumentalisant le sang ukrainien pour défendre sa propre position géopolitique. Les pertes civiles, les villes rasées, les vies brisées ne comptent pas. Ce qui compte, c’est de tenir le front.

Macron le sait. Il fait le pari cynique que l’opinion publique européenne acceptera cette guerre longue, tant qu’elle reste externalisée. Le narratif humanitaire dissimule mal le projet profond : consolider l’Europe sous bannière otanienne, cimenter l’unité politique par l’ennemi commun, et réduire au silence les voix discordantes. L’Ukraine paie le prix d’un projet d’unification par le conflit.

En refusant toute issue négociée, les Européens ouvrent la voie à une escalade globale. L’implication croissante des États-Unis, le renforcement des alliances asiatiques de Moscou, les tensions en mer Noire montrent que la guerre est déjà régionale, et s’internationalise chaque jour un peu plus. Ce n’est pas la paix que Macron prépare, mais la généralisation du chaos sous couvert de morale.

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