La Défaite Annoncée D’israël Face au Hezbollah et à L’iran

Le 27 septembre, François Martin décrypte la stratégie israélienne au Liban, comparée au Vietnam, et ses conséquences sur l'image internationale d'Israël, en direct dans la Matinale sur GPTV avec Nicolas Stoquer et Raphael Besliu. Le 27 septembre, François Martin décrypte la stratégie israélienne au Liban, comparée au Vietnam, et ses conséquences sur l'image internationale d'Israël, en direct dans la Matinale sur GPTV avec Nicolas Stoquer et Raphael Besliu.

Le 27 septembre à 7h, François Martin est l’invité de Raphaël Besliu et Nicolas Stoquer en direct dans La Matinale, sur Géopolitique Profonde !

François Martin est un géopolitologue, journaliste et essayiste français, diplômé de l’ESSEC et de l’EMBA HEC, et auditeur de l’IHEDN et de l’INHESJ. Avec une carrière de 40 ans dans le commerce international de l’alimentaire, il a acquis une expérience considérable sur plus de 100 pays et maîtrise six langues et est connu pour ses analyses pénétrantes sur des sujets internationaux complexes.

Israël : la stratégie du chaos au Liban et ses conséquences régionales

Après Gaza, Israël se tourne désormais vers le Liban, en adoptant une stratégie qui rappelle celle des États-Unis au Vietnam : des bombardements massifs et aveugles, touchant à la fois des objectifs civils et militaires. Cette tactique, loin d’affaiblir durablement ses ennemis, ne fait que renforcer la résistance locale. En effet, plus Israël intensifie ses frappes, plus il alimente des vocations parmi les combattants, suscitant une nouvelle génération de martyrs prêts à se sacrifier pour leur cause. Les pertes humaines, bien que lourdes, sont rapidement comblées, constituant une chaîne ininterrompue de combattants déterminés à poursuivre la lutte.

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Bien qu’Israël remporte des victoires ponctuelles sur le terrain, il semble inéluctablement engagé dans une guerre qu’il ne pourra pas gagner à long terme. Face à un monde arabo-musulman de plus en plus solidaire et unifié contre lui, l’État hébreu voit ses chances de succès s’éroder. Cet engagement au Liban ne fait que renforcer les tensions régionales et accroître l’isolement diplomatique d’Israël. Chaque nouvelle offensive militaire creuse un fossé plus profond, alimentant l’idée que ce conflit ne pourra jamais être résolu par la seule force militaire, mais qu’il entraîne Israël dans un engrenage incontrôlable, au cœur d’un conflit de grande ampleur.

Un État de plus en plus isolé sur la scène internationale

L’image d’Israël se détériore sur la scène internationale. Autrefois soutenu de manière inconditionnelle par de nombreux pays occidentaux, notamment les États-Unis et plusieurs nations européennes, Israël est aujourd’hui de plus en plus perçu comme un État génocidaire. Les frappes massives et souvent indiscriminées contre des populations civiles, autrefois tolérées ou ignorées, sont désormais sous le feu des critiques. Elles ne passent plus inaperçues et grignotent peu à peu le crédit d’Israël auprès de ses alliés traditionnels, qui commencent à réévaluer leur position face à ces actions.

L’opinion publique mondiale prend conscience de cette réalité, et même les médias occidentaux, auparavant discrets sur le sujet, permettent désormais à des voix contestataires de se faire entendre. Ces dernières critiquent vivement la politique de terre brûlée menée par Benjamin Netanyahu, dont les choix sont jugés irrationnels. Il semble vouloir plonger toute la région dans une confrontation généralisée, ignorant les appels au calme et les risques évidents d’une escalade incontrôlable.

Les États-Unis face à un dilemme stratégique

En pleine période électorale, les États-Unis ont tout intérêt à éviter une intensification du conflit. Une escalade pourrait non seulement détourner l’attention des enjeux domestiques, mais aussi compromettre des intérêts économiques et stratégiques dans la région. Pour l’administration américaine, maintenir un statu quo est bien plus avantageux qu’un embrasement généralisé du Proche-Orient. Une telle conflagration risquerait de déstabiliser l’ensemble de la région, avec des répercussions imprévisibles sur les marchés énergétiques et les relations diplomatiques internationales.

Cependant, Benjamin Netanyahu, avec ses prises de position de plus en plus radicales, semble déterminé à poursuivre son agenda sans tenir compte des avertissements de ses alliés. Sa volonté d’intensifier le conflit suscite une inquiétude croissante non seulement à Washington, mais également dans plusieurs capitales européennes. La crainte de voir la situation dégénérer, échappant à tout contrôle, devient de plus en plus palpable.

L’avenir de ce conflit dépend en grande partie de la capacité des grandes puissances à contenir cette escalade. Pour Israël, persister dans cette voie reviendrait à s’isoler encore davantage sur la scène internationale. Pour ses alliés, il est impératif de trouver rapidement une solution pour maîtriser cette crise, qui pourrait à tout moment franchir un point de non-retour, entraînant des conséquences dévastatrices pour la région et au-delà.

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